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Les réunions casse-croûte
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 13 - 07 - 2014

L'aliénation fait des ravages! Preuve en est, les démocrates publiques ne font plus la différence entre penser, panser et se gratter la panse à l'ombre d'une folie, sous un soleil de plomb. Ils organisent des réunions casse-croûte publiques au mois de Ramadan.
Au nom de la liberté de conscience ou d'inconscience, c'est selon, ils donnent libre cours à leur haine de tout ce qui fait référence à l'Islam en l'assimilant à l'idéologie islamiste.
Beaucoup parmi eux se disent défenseurs de » la culture kabyle ». Mais que connaissent-ils de notre culture indissociable de tout ce qui est algérien, de tout ce qui est maghrébin, de tout ce qui est méditerranéen ou , tout simplement, de tout ce qui est humain?
Que savent-ils de l'impact très important du fait religieux dans l'organisation de notre société traditionnelle ? Savent-ils que lorsque les kabyles d'entant juraient par Gmaɛ liman, ils ne faisaient que reprendre, à leur façon, la formule arabe de » ǧamiɛu al aymân » qui tire son origine de la religion islamique ? Connaissent-ils l'importance de l'engagement pris, jadis, rien que par la prononciation de cette formule ?
Savent-ils que nos aïeux disaient besm Ellah (en arabe, bismi Llâh), quand ils se mettaient à table, quand ils commençaient le travail dans les champs, au moment des récoltes, au négoce et dans tout ce qu'ils entreprenaient de faire ?
Savent-ils que nos aînés disaient lhemdu Llah ( en arabe, al hamdou li llâhi) quand ils finissaient de manger, de boire ou quand ils recevaient une bonne nouvelle ?
Savent-ils que dans les assemblées de villages ou de tribus, on lisait la Fatiha au début et à la fin, après un verdict rendu, une discorde résolue, une résolution adoptée où une décision prononcée?
Savent-ils que dans chaque village de Kabylie, trône une mosquée construite grâce aux cotisations et à la mobilisation des villageois?
Savent-ils que des intellectuels comme Tahar Djaout ont participé,activement, à la construction de mosquées dans leurs propres villages ?
Une partie d'entre eux ne le sait pas. Et ceux qui le savent préfèrent l'ignorer.
Ils préfèrent ignorer, aussi, que le Djurdjura était appelé « ǧabal an-nur » (la montagne de la lumière) grâce à l'importance du nombre des hommes et des femmes saints qui culminaient sur les collines de la Kabylie. Le plus haut des sommets de notre montagne bleue porte le nom de Lalla Xdiǧa. Cette montagne et ces collines ont vu d'autres pôles de la piété s'élever : Ccix Muḥend U Lhusin, Lalla Faḍma n sumer, Ccix Aḥeddad et tant d'autres…
Ils préfèrent, également, oublier que de la Kabylie sont sortis des érudits de l'Islam et de la pensée islamique. Le Pr Mohammed Arkoun en est l'exemple emblématique.
Ces mangeurs de casse-croûte « républicains » savent-ils, au moins, qu'il servent d'amuses-gueule à ceux qui tirent les ficelles de toute cette agitation ?
A première vue, leurs casses-croûte instrumentalisent leurs panses contre leur esprits et leurs cœurs. Ainsi, l'insolence devient, pour eux, un « acte républicain ». Cela dit, de quelle république parlent certains d'entre-eux ? De la « république kabyle » que l'illustre Mouloud Mammeri a rejetée en ces mots : » Je ne la revendique pas. Je revendique l'unité de l'Algérie. Mais, je dis en même temps, que les kabyles, avec les autres bien sûr, forment la texture de l'unité nationale ».
Evidemment, cette agitation ne peut être que du pain béni pour les islamistes qui, du coup, déroulent leur discours idéologique. La fausse dualité entre musulmans et non-musulmans est un classique, chez-nous. Elle sert d'autres fausses dualités : musulmans/ chrétiens, kabyles/arabes, croyants/non-croyants…
Et dans toute cette chouchouka, le bénéficiaire ne peut être autre que le régime militaro-DRS, ses relais de la mafia locale et de la pègres nationale ainsi que tous les réseaux internationaux du renseignement et de la finance mondiale auxquels il est connecté.
Depuis des mois, le régime militaro-DRS fait subir aux algériens du M'Zab les conséquences sanglantes d'un chaos local programmé. Cette population se mobilise, multiplie les appels à l'aide…
Hélas, l'absence d'une mobilisation citoyenne pacifique et nationale offre aux séparatistes de tout acabit l'opportunité de distiller leur discours savamment dosé par les mêmes officines qui gèrent » le chaos programmé au M'Zab sous l'œil bienveillant de leurs « partenaires étrangers » qui, eux, « gèrent » le black out politico-médiatique autour des massacres que commettent les sionistes à Ghaza.
Du M'Zab et de Ghaza, les séparatistes et leurs marionnettistes ne connaissent qu'un mot : la surenchère. L'ignoble surenchère.
Et les caisses de résonance de reprendre leurs mots en chœurs : « Au lieu de dénoncer ce qui se passe à Ghaza, regardez ce que vivent nos frères les mozabites de Ghardaïa », » Ghardaïa d'abord, Ghaza en suite », » qui veut faire le pèlerinage commence par servir les siens »…Comme q'il y avait une hiérarchie, une géographie ou une distinction ethnique de l'horreur à établir. Certains illuminés sont allés jusqu'à justifier le carnage des sionistes à Ghaza. Un carnage qui caresse leur haine de « l'arabe » dans le sens de leur ignorance.
Faut-il rappeler que ceux qui tuent à Ghaza et ceux qui les protègent sont ceux qui protègent ceux qui tuent au M'Zab ?
Faut-ils rappeler, aussi, que ceux-là même qui protègent ceux qui tuent à Ghaza et au M'Zab, protègent ceux qui accentuent la décapitation de la Libye, ceux qui tuent en Egypte, en ce qui reste encore de l'Irak et s'adonnent à une partie de poker-menteur macabre en Syrie ?
Alors comment faire face à cette nébuleuse ? Certainement pas en mangeant un casse-croûte » républicain », sous un soleil de plomb, un jour de Ramadan.


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