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« DE LA BUREAUCRATIE…..EN ALGERIE »
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 25 - 08 - 2014

On a coutume de dire que c' est essentiellement à l' Armée ( comprendre une poignée de généraux), que le pouvoir doit sa présence à la tête de l'Etat. On n'évoque presque jamais le rôle d'une autre « institution » qui a une influence bien plus considérable sur la vie du pays.
Il s' agit de l' ADMINISTRATION PUBLIQUE , l'administration centrale proprement dite et ses divers rouages et appendices : enseignement, santé, commerces, offices de toute nature, justice, banques, services d' ordre ou de douanes etc, etc ! Tout ce qui a un rapport de près ou de loin à l'Etat, jusqu'aux entreprises publiques.
sous sa houlette; l' état d' esprit « bureaucratique » a déteint sur le service public dans son entier; c'est devenu la nouvelle normalité.
L' EVOLUTION
A l'origine, une bureaucratie servile, parent pauvre des autres secteurs d' activité, croupissant dans des locaux poussiéreux au mobilier d' un autre âge; elle a toujours obéi au doigt et à l'oeil aux caciques du pouvoir : Pour les « services rendus » à titre personnel d'abord et en devenant l' artisan des fraudes électorales massives dans les nombreux scrutins qu ‘a connu l'Algerie. Dans ce domaine, la BUREAUCRATIE a fait preuve d'un loyalisme à toute épreuve.
Au fil du temps, elle est devenue incontournable : C'est par son biais, principalement, que le Régime arrive à maintenir le « statu-quo », la fameuse « stabilité » indispensable à sa survie.
Trop occupé par l' »EXTERIEUR » et ses gros contrats, le pouvoir lui a donc gentiment légué, au plan interne, la « GERANCE » des Dinars et des Algériens. Elle y a tellement excellé qu'elle a fini par régenter tous les aspects de la vie pratique des citoyens. Personne n' échappe à son omnipotence : éducation , emploi, logements ,santé etc ,etc….Elle n' a point d' égal : ni l'armée ,ni les partis politiques ,ni les syndicats ,etc ..ne possèdent un champ d' application aussi immense.
Elle a pour » Elle » : les textes ,le règlement, les points et les virgules.
– dans une étrange similarité avec les hauts gradés militaires et les caciques du régime, elle possède maintenant sa propre caste : salaires substantiels, privilèges, crédits à taux Zéro, retraites confortables et droits de noblesse. Ceci pour le côté légal. Car il y a l'autre face !:
La DERIVE MAFFIEUSE
Ayant carte blanche, la bureaucratie algérienne a commencé a activer pour son propre compte: Elle a réussi à développer ces dernières années, un mode de redistribution des richesses INEDIT : par la corruption ! et sur une vaste échelle. Pesant ainsi d'une manière inconcevable, dans les différents domaines de son intervention, – et ils sont nombreux – sur tout le corps social.
Tout le monde, sans exception, passe un jour par ses fourches caudines.
Le pire est que cette bureaucratie si particulière a permis l'émergence de deux types de classes :
– l' une émanant de ses propres rangs : une bourgeoisie de moyens et hauts fonctionnaires ,roulant carrosse, maisons cossues, villas en Espagne, progéniture étudiant à l'étranger, grâce a une corruption généralisée et tarifée ( jusqu' à 50/50) par l' intermédiaires de réseaux de courtiers « spécialisés » pour toutes sortes de « services »;
– l' autre classe qui émerge de façon tonitruante, est précisément la clientèle de la première :
Une faune de malfrats de tous acabits et d' aventuriers prêts à tout, généralement incultes, étalant au grand jour leurs nouvelles richesses, se pavanant à bord de grosses voitures, chemises ouvertes sur leurs panses, klaxons et musiques à tue- tête. Laissant dans leur sillage, les détritus balancés par les vitres, quand ils ne se bâfrent pas au milieu des enfumades des grillades qui profusionnent partout à leur usage.
Comment ? Voici, à titre d'exemple , quelques « trucs » en vogue
– assiettes de terrains cédés au « prix étatique » contre des dossiers de garantie « bidon », et revendues en l'état avec des plus values effarantes
– dans la même veine, des promoteurs construisant des logements à la va- vite, sur du foncier acquis au dinar symbolique, et rétrocédés au CASH cinq fois leur prix de revient
– Marchés publics « gâteaux » : aménagement de rond-points, pavage de trottoirs,sur des surfaces à perte de vue, souvent en des lieux improbables où il n'y a pas âme qui vive, où nul passant n ‘a jamais déambulé. Très très cher au mètre carré!! ajoutez les palmiers ramenés d »on sait où, desséchés sitôt plantés ! L'opération est généralement renouvelable tous les deux trois ans.
– Crédits bancaires allouant des sommes astronomiques à des bénéficiaires qui ne se mettent à » réfléchir à des idées de projet qu'après avoir encaissé.
– Effacement ou arrangement substantiel de l' ardoise auprés des Impôts aprés » négociations »
– Monopoles de fournisseurs aux divers établissments publics AH ! LA KFEZZA NATIONALE quand tu nous tiens !!.
La liste est bien entendu longue, et en cas de pépin, il se trouvera toujours des avocats véreux en relation avec des magistrats tout aussi véreux pour concocter des procés juste-mesure.
L' ironie est que tout ce beau monde se retrouve à la MOSQUEE le Vendredi, vêtu de blanc immaculé. Au sortir de la prière, on se prend par le coude, on chuchote en aparté, renez – vous est pris pour parfaire les magouilles.
La MACHINE a par ailleurs, un effet centripète, éjectant en premier lieu de son sein ,ses éléments les plus sains, , ensuite envers les opérateurs les plus compétents en butte, eux, par un jeu de compensation pervers, aux fameuses « entraves administratives » .
Elle en est venue à acquérir un statut quasi divin : « ELLE ENRICHIT QUI ELLE VEUT ET ELLE APPAUVRIT QUI ELLE VEUT »
Et la plèbe dans tout ça? Eh bien la plèbe est soumise au RACKETT des échelons les plus bas de la hiérarchie ! :
– Chantage à l'embauche ( six premiers mois de salaires versés a qui de droit) assorti peut être d' un droit de cuissage.
– retraits de permis monnayables
– Logements « sociaux » contre espèces sonnantes et trébuchantes
– Agréments de toute nature etc ... Là aussi la liste est loin d'être exhaustive;
Malheur a ceux qui s'entêtent, sûr de leur « BON DROIT », ils sont condamnés a galérer dans des labyrinthes sans fin, de bureau en
bureau, de salles d' « ATTENTE » en salle d' « ATTENTE ».Cela peut durer des années. C'est la mort lente, a défault d'avoir la même fin que le héros de KAFKA dans le « PROCES ».
L ‘ INFLATION
Bien entendu, il y a eu quelques tentatives, maladroites et le plus souvent velléitaires, de mettre le holà à cette situation; Mais les Ministres PASSENT et la BUREAUCRATIE RESTE;
Au contraire, a l' instar d' une Créature de Science Fiction, chaque contre-mesure, chaque tour de vis ne fait qu'accroitre sa puissance et d' autant sa capacité de nuisance; Elle s' en délecte même. D'où la prolifération, au sens physique du terme, des SIGLES : Offices , Agences de tout et pour tout et leurs SIEGES ADMINISTRATIFS si caractéristiques ,sacrifiant tous à la mode des façades en Verre. Et cela pour chaque palier territorial et dans le même secteur d' activité. Le reste est à l' avenant, mobilier luxueux, voitures de service à l' envie, personnel pléthorique et désœuvré.
Tous vivent sur la BETE, sans aucune contre-partie productive. En fait de SERVICE PUBLIC, c'est la course aux obstacles pour la majeure partie des Algériens, Surtout quand sait que dans les pays du monde les plus riches et les plus puissants , on dégraisse à tout va des services publics, pourtant d' une meilleure qualité que les nôtres.
Juste noter un autre phénomène: Celui de la transmission des postes par l' HEREDITE ! dans les secteurs les mieux rétribués.
Les prolongations bien au-delà de l'âge de la retraite, les MANDARINS indéracinables dans les hopitaux;
Point n'est besoin de preuves. C' est de notoriété publique, Il suffit d'émerger de temps en temps au-dessus du train-train quotidien pour s' en convaincre, Cela demande un petit effort, car on s' y fait à la longue.
Faut-il incriminer l'ADMINISTRATION comme unique responsable de cette catastrophe? Certes, elle en est une des causes et le symptôme principal;
Le régime? ultra-autoritaire à ses débuts et largement démissionnaire par la suite, c'est lui qui a donné le coup de pouce initial. Mais il faut y inclure également la complicité tacite d' une large frange de la population. D autres causes, plus profondes (liées à notre histoire ) peuvent peut être expliquer ce qui nous arrive. Un pays trop grand ? Trop riche ? pour un peuple dont les traditions avaient pour limites pendant longtemps le clan, la tribu et sur lequel on a calqué d' autorité des modèles étatiques exotiques.
En attendant les algériens sont divisés en deux : les laissés pour compte, simples spectateurs, et les autres : les « vernis » emportés dans un tourbillon de consommation frénétique de produits importés dont ils ne fabriquent pas un seul. Une course folle dans une mise à sac gigantesque du PAYS, et paradoxe! dans l'immobilisme total. le paradoxe de tout point matériel qui « tombe » à la vitesse de la lumière et parait pourtant figé à l' »horizon » d' un trou noir.


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