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Il y a 51 ans était lâchement assassiné le colonel Mohamed Chabani par les imposteurs d'Oujda et Ghardimaou sous couvert du pouvoir civil illégitime de l'époque.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 03 - 09 - 2015

In http://www.algeria.com/forums/history-histoire/24333-la-trouble-ex%E9cution-du-colonel-cha%E2bani.html
La trouble exécution du colonel Chaâbani
Dimanche 30 Novembre 2008 — Il avait à peine 30 ans lorsqu'il a été exécuté par ses frères d'armes. En cette matinée du 3 septembre 1964, le plus jeune colonel de la Révolution algérienne, Mohamed Chaâbani, chef de la Wilaya VI (Grand Sahara) n'est (déjà) plus. La «première» exécution de l'Algérie indépendante venait d'avoir lieu. Dans les bas-fonds de la prison militaire d'Oran. Condamné la veille au soir à la peine de mort par une cour martiale qui avait siégé dans l'enceinte même de cette prison, le « dissident » à Ben Bella est passé froidement par les armes. Le verdict était sans appel. Immédiatement exécutoire. 44 ans après, l'affaire Chaâbani hante toujours, tourmente protagonistes, acteurs actifs ou passifs et témoins, et interpelle bien des consciences. Accusé de tentative de sécession, de «traîtrise», le colonel Chaâbani a eu droit à un simulacre de procès. Il a été jugé, sans avocat, sans témoin et exécuté comme tant d'autres avant et après lui. Sommairement.
De sa ville natale, El Tarf, l'ancien président de la République, Chadli Bendjedid, évoquait jeudi dernier le nom de ce révolutionnaire, disciple d'Ibn Badis, qui avait remplacé le colonel Si Haouès à la tête de la Wilaya VI, région pétrolifère et gazière, en 1958. Chadli Bendjedid faisait partie avec les colonels Bencherif (Gendarmerie), Saïd Abid, Bensalem Abderrahmane et Draïa Ahmed, du tribunal désigné par Ben Bella avec un magistrat civil (Zertal) pour rendre une seule sentence. Une sentence sans appel et immédiatement exécutoire contre Chaâbani. « Boumediène m'a informé que Ben Bella avait demandé de le condamner à la peine de mort », déclarait l'ancien Président. «Nous avons tout fait pour que le Président revienne sur sa décision. Saïd Abid s'est fait insulter comme un malpropre lorsqu'il y est retourné une seconde fois. Avant même que nous finissions de nous entendre, il y a eu des mouvements impressionnants de la gendarmerie. Nous avons compris l'acharnement et l'empressement pour le mettre à mort que par la nécessité de taire des révélations compromettantes», ajoutait-il. De la culpabilité du premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, dans l'exécution de Chaâbani, le commandant Amor Sakhri, un des plus fidèles collaborateurs du colonel Chaâbani, en est persuadé. Néanmoins, l'assassinat serait l'œuvre, selon lui, de la « troisième force », des transfuges de l'armée française qui ont forcé la main à Ben Bella et à Boumediène.
La main de Boumediène
Dans une interview accordée au journal Le Soir d'Algérie du 25 janvier 1993, Sakhri déclare : « Chaâbani était précisément contre ces éléments (DAF) qui n'ont rien à voir avec la Révolution et qui se sont empressés de prendre le pouvoir (...). Se sentant en position de force et avec la complicité des autres forces politiques opportunistes, ils (les éléments de cette troisième force) ont exercé une pression sur Ben Bella et Boumediène pour les convaincre de la nécessité de se débarrasser de Chaâbani. En 1962, Chaâbani, tout comme les autres cadres de la Wilaya VI, était benbelliste et j'ajouterai pour l'histoire qu'il l'était plus que nous autres. Profitant de cette situation, Boumediène avait mobilisé tous ses alliés militaires et politiques pour exercer une pression sur Ben Bella, à telle enseigne que ce dernier est arrivé jusqu'à douter de la loyauté de Chaâbani. Celui-ci était accusé de tentative de sécession. Une accusation grave et sans aucun fondement dans le seul but d'étiqueter Chaâbani pour justifier sa liquidation à l'égard de l'opinion publique. »
La déclaration du colonel Tahar Zbiri en 1990, colonel de la Wilaya I (les Aurès) conforte cette thèse : « Chaâbani, qui avait une vaste culture, refusait de voir des officiers de l'armée française à des postes de responsabilité autres que techniques. C'est l'une des raisons du différend qui l'opposa à Boumediène. En fait, Chaâbani, en prenant la parole au congrès du FLN en avril 1964, a déclaré qu'il fallait procéder au nettoyage de l'armée des éléments infiltrés connus pour leur appartenance à la France coloniale. » L'historien Gilbert Meynier disculpe Ben Bella et atteste, dans Histoire intérieure du FLN-1954-1962, que le colonel Chaâbani a été « arrêté, jugé et exécuté à la demande insistante de Boumediène, après que Ben Bella eut refusé sa grâce ». Le colonel Chaâbani, natif d'Oumache, un village de la région de Biskra, rejoindra après des études secondaires, l'institut Ben Badis à Constantine. Etudiant, il ne tarda pas à abandonner ses études pour rejoindre les rangs de l'ALN et devenir le compagnon et collaborateur du colonel Si El Haouès jusqu'à sa mort. Selon Gilbert Meynier, « il fut arrêté, jugé et exécuté à la demande insistante de Boumediène après que Ben Bella eut refusé sa grâce ».
Fethi Dib, patron des moukhabarate (services de renseignement égyptiens), révèle dans ses Mémoires une tout autre version. Une version aux couleurs de coup d'Etat. Le 20 août 1964, F. Dib a rencontré Ben Bella à Alger pour lui rendre compte des résultats de l'entretien qu'il avait eu avec Khider, dont la demande de grâce au profit des opposants emprisonnés. Ben Bella aurait dit à F. Dib : « Concernant les chefs emprisonnés, ils seront jugés par un tribunal et s'il sont condamnés à mort, ils seront exécutés car ils sont accusés d'avoir tenté un coup d'Etat dans lequel Khider lui-même est impliqué. » Dans un discours prononcé le 5 juillet 1964, Ben Bella avait qualifié le colonel Chaâbani « d'apprenti bachagha Bengana, de vice-roi des dunes et de réactionnaire ». Le colonel Bencherif accuse le colonel Chaâbani de « dissidence et de crimes de guerre ». Selon l'ex-patron de la Gendarmerie, ancien de l'armée française, Chaâbani était entré en dissidence dans la région de Bou Saâda jusqu'au cessez-le-feu. La Wilaya VI a été dissoute, d'après lui, juste après la mort de Si Haouès et rattachée à la Wilaya IV. Il accusera aussi Chaâbani d'avoir ordonné le massacre de 700 djounoud (soldats) messalistes à Charef (Djelfa).
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Mohammed Zertal, Président du tribunal de la Révolution durant l'ère Ben Bella à El Khabar :
« J'ai prononcé le verdict de la peine de mort contre Chaabani et je ne le regrette pas »
Dimanche 28 Décembre 2008 — Le juriste M. Mohammed Zertal, âgé de plus de 80 ans, exerce toujours sa profession d'avocat dans son cabinet où l'on sent l'odeur du vieux meuble et du vieux dossier. Me. Zertal qui était le président du tribunal de la Révolution algérienne qui a condamné le colonel Chaabani Mohammed à la peine de mort en 1964. Après avoir longuement insisté, l'ex magistrat a accepté de s'adresser à El Khabar en affirmant qu'il a agit dans le dossier de Chaabani en tant que magistrat et pas en tant qu'un homme politique, et qu'il ne ressent, de ce fait, aucun regret.
El Khabar : C'était vous Mohammed Zertal, le magistrat qui a condamné le colonel Chaabani, n'est-ce pas ?
Mohammed Zertal : Oui, c'était moi qui ai présidé le procès en 1964 en tant que président du tribunal de la révolution, et c'est à l'Histoire de juger cette affaire.
El Khabar : Est-ce que vous regrettez d'avoir été impliqué dans la condamnation du colonel Chaabani après qu'il s'est avéré que ce qui s'est passé était un crime politique commis au nom de la loi ?
Mohammed Zertal : Il ne faut pas voir cette affaire de cet angle, cependant, il est nécessaire de la classer dans son contexte Historique. Les circonstances étaient, alors, floues et le climat était révolutionnaire et exceptionnel. J'étais également président du tribunal de la Révolution algérienne, ce qui signifie que j'étais un haut fonctionnaire au sein de l'Etat algérien. De ce fait, j'ai agit dans le dossier de Chaabani, alors à quoi bon regretter cela aujourd'hui ?
El Khabar : Est-ce qu'à n'importe quel moment, vous avez senti que la condamnation à la peine de mort était préparée à l'avance ?
Mohammed Zertal : Vous êtes maintenant entrain de me drainer au fond d'un sujet sur lequel je ne veux pas me prononcer, toutefois, soyez certain que je n'aurais jamais accepté la présidence de ce tribunal si j'avais senti que les choses étaient préparées à l'avance.
El Khabar : Quelles sont les personnes qui ont composé le jury ?
Mohammed Zertal : Le jury dont j'ai été le président était composé de quatre colonels : Chadli Bendjedid, Abderrahmane Ben Salem, Said Abid et Ahmed Ben Chérif. Les quatre colonels étaient concernés par le procès de Chaabani. Il y avait également un procureur général, dont je ne citerai pas le nom, qui est actuellement décédé (Ahmed Draya).
El Khabar : Lors du procès, est-ce que vous aviez l'impression que vous aviez affaire à un dossier politique et que vous jouiez un rôle politique ?
Mohammed Zertal : Dans de telles circonstances, il est difficile de concevoir qu'il s'agit d'un procès politique en ma qualité de juriste et non pas un politique. Le procès était, selon moi, objectif et s'est passé dans le respect de la loi. Le colonel Chaabani a été accusé par le procureur général de rébellion et d'insoumission suite à la grande anarchie qui a eu lieu au sein d'une armée dans le Sud et dont il était responsable. Il a été mis en garde par le haut commandement du pays, qui l'a appelé à arrêter la rébellion. Après qu'il ait refusé d'obtempérer, il a été arrêté et poursuivi en justice. Je confirme une nouvelle fois que pour ce qui est de la forme de procès, elle était objective, quant à son fond, c'est une chose dans laquelle je ne veux pas m'aventurer.
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Photos d'archives du colonel Chabani, Rahimahou Allah, adressées par un membre de sa famille que nous remercions.
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