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L'opacité comme moyen de gouvernance en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 30 - 05 - 2018

Un journal local oranais « fait état de demandes de versements de sommes d'argent, avoisinant les 20 millions de centimes, au personnel du Bureau du Wali afin d'organiser une rencontre avec le premier représentant de l'Etat à Oran ». C'est ce que rapportent certains médias algériens ce jour sans citer le journal en question.
Si cette information est avérée, elle ne fait que confirmer le désastre de nos institutions et la gabegie de ceux qui nous gouvernent à tous les niveaux, notamment en termes d'opacité.
Depuis notre indépendance, cette opacité a été érigée comme moyen de gouvernance de tous les pouvoirs qui se sont succédés aux commandes du pays et à tous les niveaux des rouages de l'Etat.
Opacité d'abord des chiffres. L'algérien est noyé par des statistiques officielles et informelles souvent contradictoires dont la fiabilité est sujette à question. Statistiques dont il serait hasardeux d'en tirer des conclusions. Un des anciens ministres des finances, après avoir quitté le pouvoir, a affirmé que personne ne sait ce que rapporte réellement, en termes financiers, la fiscalité pétrolière au pays. Des montagnes de chiffres relatifs à la situation économique, sociale ou l'emploi sont avancées sans que l'on sache comment ils ont été élaborés. Qui est en mesure de donner des chiffres fiables sur notre dépendance alimentaire, l'état des finances publiques, le chômage, la production agricole ou industrielle, l'état de notre système éducatif ou social ? Il arrive parfois de trouver des « chiffres » dans les sites des organismes internationaux (FMI, banque mondiale, ambassades, presse spécialisée...) mais pas au niveau des institutions algériennes qui les ont fournies. C'est manifestement voulu !
Opacité des institutions, ensuite. Presque aucun de nos ministères, wilayas ou grandes sociétés publiques ne présentent sur leur site – quand il existe et mis à jour- un organigramme détaillé du « Qui fait quoi » avec les coordonnées des responsables. Contacter un responsable, fusse t-il un sous directeur ou chef de bureau dans un ministère relève de l'exploit quand on n'est pas dans le système ou si on n'a pas de Ma3rifat. Quant aux chefs de cabinet, secrétaires généraux et autres k'makams aux commandes, cela relève de la mou3djiza d'avoir leurs coordonnées mail ou télephone professionnels.
Nous pouvions comprendre, au moment de la décennie noire que cette discrétion des données était justifiée pour des raisons sécuritaires. Sauf que là, on nous assène que le pays est en paix et que la sécurité est assurée pour tous les algériens grace aux orientations et à l'action du Président. Himala pourquoi cette opacité excessive ? Qu' a t-on à cacher ?
Il arrive parfois d'avoir les coordonnées de certains de ces (ir)responsables en passant par des institutions étrangères notamment françaises en particulier quand ils interviennent dans des colloques ou séminaires à l'étranger. Et lorsque ces responsables sont sollicités par des compatriotes algériens résidant à l'étranger et souhaitant mettre leurs compétences au service du pays en proposant une offre de service concrète et gratuite, ils n'ont souvent pas de réponse ou alors cette offre de service est déclinée au profit d' « experts étrangers » jugés plus fiables et fihoum el fayda !
Triste réalité.
Opacité du pouvoir, enfin. Qui sait vraiment qui gouverne en Algérie ? On a eu droit à des dizaines d'analyses d'experts et d'anciens membres du gouvernement toutes aussi contradictoires quant au rôle des serves de renseignements, de l'armée, des proches du Président etc.
Comment sont nommés nos ministres, nos walis, nos PDG, nos ambassadeurs ? Et qui est derrière leur nomination ? On se souvient tous des nombreux couacs à chaque renouvellement partiel des ministres ou des walis. Celui du ministre du tourisme dont le mandat a duré un week-end n'est que la partie émergée de l'iceberg.
On a tellement disserté sur le rôle de l'armée, des services de sécurité et des proches du Président dans l'exercice du pouvoir. On nous a présenté, pendant des années, l'ex DRS comme « Rab Edzair » et que la déstructuration de son département et la nomination quasi informelle de son successeur, a mis fin à son influence. Mais récemment, M. Hachemaoui, chercheur en sociologie politique et enseignant à Sciences Po de Paris, affirme que « Le général Mohamed Mediene, ancien patron du DRS, garde la main sur les leviers du pouvoir ». On se souvient tous des déclarations tonitruantes de Saidani ou clownesques de Ould Abbes sur le DRS, ou la réalité du pouvoir en Algérie.
Cette opacité se retrouve aussi au niveau de certains partis politiques qu'ils soient pro ou anti pouvoir. Aujourd'hui on dénonce les dérives du pouvoir et à l'approche des élections, on se regroupe autour d'une « alliance présidentielle » pour soutenir le programme du Président et non le programme d'un parti, fusse t-il celui du FLN ou du RND. Tout fonctionne à l'envers ! Rassek idoukh !
« La transparence, du latin « trans » (à travers) et « parere » (montrer), est la propriété de ce qui montre tout, de ce qui ne camoufle rien. » nous disent les dictionnaires. On ne peut appliquer cette définition aux pouvoirs qui se sont succédés. C'est parce qu'il est injuste que le pouvoir est opaque. Et cette injustice n'est pas et ne devrait pas être éternelle. Reste juste à prévoir une alternative à ce système par essence moribond. Tout le débat devrait être là !


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