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Sans détour: à propos de la violence, le devoir de dire.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 28 - 12 - 2019


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Said Loucif (*)
Photo des archives
Il n'y a pas de meilleure description des régimes totalitaires que celle qui consiste à dire qu'ils n'ont aucun projet de construction. A chaque fois, durant toutes les phases de l'histoire et malgré les différences entre les sociétés et les cultures, ces régimes, quand ils sentent une conscience sociale qui menace leur existence et leurs intérêts, ont recours à l'activation de la violence et à sa généralisation. Le but étant de terroriser la société par la force, de pousser les individus et les groupes vers les espaces de la haine, de l'exclusion, du régionalisme, du clanisme et de la négation de l'autre.
Ce qui est arrivé aujourd'hui (vendredi 27.12.2019 -ndlr) dans un certain nombre de wilayas (Batna, Annaba, Oran, Constantine, Jijel…), ces intimidations et violences physiques pratiquées par des baltaguias (nervis) est un signe, une fois de plus, de l'effondrement de l'Etat national et de la désagrégation de ses structures du fait des luttes entre les clans et les groupes d'intérêt qui tentent de transférer la violence à des niveaux horizontaux dans la société.
Il est par conséquent, d'une nécessité impérieuse, moralement, intellectuellement et politiquement, de dénoncer ces pratiques – de dire avec force les graves dangers qui peuvent en découler- et les stratégies de gouvernement par la force visant à imposer une hégémonie à toute la société. Et de dire également ses dangers en matière de sape de liens sociaux et de la cohésion du tissu social.
Cette situation que l'on veut pousser vers la convocation de l'instinct de mort et au jeu qui consiste à « activer » la folie des émotions meurtrières, ne peut en aucun cas être qualifiée sociologiquement ou politiquement de pratiques d'un « Etat totalitaire ». Le qualificatif le plus approprié est celui de de pratiques fascistes de groupes d'intérêts et d'oligarchies qui ont usurpé l'Etat et monopolisé le pouvoir loin de toute légitimité sociale. En incitant à ce genre de pratiques ou bien en gardant le silence à leur sujet, ils expriment une vision raciste envers la société et ses membres. Ils lui dénient le droit à l'existence politique, à avoir une représentation libre, à construire son avenir loin de toute tutelle ou paternalisme.
Les moments décisifs, historiques et existentiels pour toute société, imposent à tous les politiques, universitaires ou intellectuels de faire de la voix de la vérité, du droit, du rejet des séditions, de l'oppression, des violences à l'imaginaire, un engagement éthique et politique qui ne s'accommode d'aucune neutralité. Admettre de telles pratiques serait renoncement et un déni du droit de la société de vivre comme elle le souhaite dans la paix et la sécurité.
Traduit par la rédaction – Article original
(*) Said Loucif est professeur de Psychosociologie à Sciences-po, Alger


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