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RESTONS UNIS ET MARCHONS LE 1er NOVEMBRE PROCHAIN !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 10 - 2020

– La Silmiya de Février 2019 est la digne héritière d'Octobre, de Novembre et de la Soummam.
– Notre union garantira la réussite de la marche unitaire du 1er Novembre 2020 à Paris.
– La réussite de la marche unitaire de Novembre 2020 à Paris signera l'échec des manœuvres de la police politique, menées sur le sol français, sous l'œil complice d'une France officielle incapable de se libérer de son passé colonial.
– La réussite de la marche unitaire du 1er Novembre 2020 pourrait constituer l'élément psychologique déclencheur du retour des manifestations massives en Algérie.
– Restons unis et préservons notre mobilisation, les détenus d'opinion ont besoin de nous ! Nos sœurs et nos frères en Algérie ont besoin de nous ! Notre pays a besoin de nous !
DECLARATION-APPEL
« L'anti-Algérie » est un danger qui guette l'Etat, l'institution militaire, le peuple et le pays. Ce danger mobilise les miasmes qui aliènent nos mémoires, déstabilisent nos consciences et agitent nos imaginaires. L'un de ces miasmes les plus redoutables, c'est l'absence de l'Etat durant la langue nuit coloniale.
Or, qu'est-ce que l'Etat sans la Nation ? Qu'est-ce que la Nation sans le Citoyen ?
Maintenir les institutions de l'Etat dans l'informel relève d'une volonté manifeste d'exclure le pays de l'histoire. Pire encore ! Il s'agit de la mise à mort de l'idée même de l'Algérie ! C'est ce triste sort que nous réserve le maintien de la junte militaire.
Né d'une conspiration contre le projet historique de la Révolution de Novembre, le régime algérien est dans la tradition coloniale de « l'anti-Algérie ».
Hier, « l'anti-Algérie » consistait à montrer à l'ordre mondial que la Révolution algérienne n'en n'était pas une, qu'il s'agissait juste de quelques troubles provoqués par des « fellagas » incapables de mettre en place les instruments de l'exercice de leur souveraineté et le cadre gouvernemental représentatif à même de rendre caduque la souveraineté coloniale sur le territoire algérien. Un territoire réduit en département français.
L'organisation du Congrès de la Soummam et la création du Gouvernement Provisoire de la Révolution Algérienne (GPRA) ont permis de sortir l'Algérie du piège de l'absence de l'Etat, de lui offrir les moyens d'exercer et de rendre visible la souveraineté de la Révolution, de rendre possible l'indépendance et d'ouvrir la perspective d'une construction étatique consacrant le fonctionnement démocratique des institutions.
Seulement, la confiscation de l'indépendance a permis au régime militaire de mettre en place un système clanique où le pouvoir s'exerce en dehors du cadre institutionnel.
Aujourd'hui, « l'anti-Algérie » consiste à montrer que la Silmiya, la révolution pacifique du peuple algérien, est juste une exception qui confirme la règle, celle d'une junte militaire érigée en fatalité historique qu'une « chirdima » ne peut remettre en question.
Décidément, les généraux-décideurs, leurs protecteurs et leurs relais ont du mal à comprendre que le régime algérien, dans ses différentes composantes claniques, est historiquement condamné.
DE NOVEMBRE 1954 A OCTOBRE 1988 : LE LONG COMBAT D'UN PEUPLE POUR SA LIBERTE
Le système mafieux de l'exercice du pouvoir a été à l'origine de conflits fratricides. Il a détruit des pans entiers de la société, endeuillé des milliers de familles, fait couler des fleuves de sang…Il a failli détruire jusqu'aux sentiments de fierté que tout Algérien à le droit d'éprouver d'appartenir à un peuple porteur de l'une des plus belles révolutions du XXe siècle.
Cependant, il n'a pas pu éteindre la flamme révolutionnaire dans le cœur des Algériens.
De l'insurrection du FFS en 1963 aux manifestations d'octobre 1988, en passant par celles d'avril 1980 à Tizi-Ouzou, celles de mai 1981 à Béjaïa, celles d' Oran et Saïda en 1982, celles d' Oran en 1984, celles de la Casbah d'Alger en 1985, celles de Constantine et Sétif en 1986 et d'autres encore, le peuple algérien n'a jamais renoncé à son droit d'exercer sa souveraineté.
De son côté, la junte militaire a fini par sombrer dans la sauvagerie clanique. En octobre 1988, au plus fort des manifestations de « l'automne d'Alger », le commandement militaire, conduit par le général sanguinaire Khaled Nezzar, a mis l'armée face au peuple. Ainsi, plus de 500 jeunes algériens ont été tués par les militaires.
La crise structurelle du régime a été payée au prix du sang par une jeunesse avide de liberté. Ce bain de sang a été annonciateur de la guerre contre les civils des années 1990, des tueries de Kabylie en 2001, du M'zab et d'autres tueries.
A ce jour, aucun des décideurs de la junte militaire n'a été inquiété pour ces crimes contre l'humanité.
« Comment a-t-on pu en arriver là ? », cette question de feu Hocine Aït-Ahmed est le titre d'un entretien qu'il a accordé à Libre Algérie en octobre 1988.
Dans cet entretien, Hocine Aït-Ahmed explique : « C' est évident que l'on ne peut pas passer brutalement de la dictature, telle que nous la connaissons à un régime démocratique à moins d'en avoir la farouche volonté politique. Je veux dire par-là que le peuple algérien qui souffre des mésaventures de la dictature peut difficilement traduire ses aspirations, précisément parce qu'il y a eu la « trahison des clercs » et que l' intelligentsia n'a pas joué son rôle. Il est donc évident que l' essentiel réside dans la volonté politique qui est le contraire de la volonté de structurer les aspirations populaire, de dire sans cesse: il faut ceci au peuple, il faut cela au peuple, sur la base de l'expérience qui s'est relevée désastreuse, d'exclure les plate-forme octroyées, les réformes octroyées, les lois cadres octroyées. Il faut aller à l'écoute de ce peuple pour lui permettre véritablement de s'exprimer et de s'organiser dans toute sa spontanéité et inciter les couches sociales qui ne sont pas organisées à le faire. »
Aujourd'hui encore, 32 ans après « l'automne d'Alger », la junte militaire s'obstine à vouloir dicter sa conduite au peuple.
LA SILMIYA ET LA FLAMME DE NOVEMBRE.
Le simulacre du référendum sur le projet du nouveau brouillon de la constitution dont la tenue est prévue pour le 1er Novembre 2020 a, essentiellement, deux objectifs :
Le premier, psychologique, vise à briser la jonction entre la Silmiya de Février 2019 et la Révolution de Novembre 1954, à faire croire que la junte militaire a repris le contrôle du cours des événements en remettant la main sur l'une des dates majeurs de notre histoire récente. Une date que le peuple algérien s'est réappropriée à la faveur de la Silmiya.
Le second, politique, consiste à constitutionnaliser le maintien de l'Algérie dans le piège de « l'anti-Algérie ». C'est-à-dire, celui de consacrer le régime comme supplétif du néocolonialisme, un statu à travers lequel il espère mettre en échec la révolution populaire pacifique en cours en maintenant l'équilibre des intérêts économiques et géopolitiques que recèle l'Algérie pour les puissances étrangères que sont la France, les Etats-Unis, la Russie et la Chine et leurs bras régionaux que sont les Emirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Qatar et la Turquie.
En ces conditions, l'armée algérienne est mise à la disposition des commandements militaires étrangers qui peuvent l'engager dans les conflits régionaux.
La suspension des manifestations par les Algériens, suite à la pandémie du coronavirus, a donné à la junte militaire l'impression de pouvoir reprendre l'initiative en versant dans l'anti-histoire.
La machine policière et la justice aux ordres ont, ainsi, été mobilisées pour plonger, à nouveau, le peuple dans le désespoir et la peur.
Les assassinats ciblés dont certains ont été commis sous couvert d'accidents de circulation, les kidnappings, les arrestations arbitraires, les mauvais traitements infligés aux détenus d'opinion et les pressions que subissent leurs familles et leurs avocats portent la signature des agents de la police politique, notamment, ceux du DRS.
En prison, les détenus d'opinion sont soumis à la torture et à de fortes pressions psychologiques. A ce jour, le sort de Abdellah Benaoum, gravement malade, reste inconnu, l'état de santé de Brahim Laâlami est des plus inquiétants, le policier Toufik Hassani est torturé pour avoir refusé de réprimer les manifestants, Khaled Drareni purge sa peine pour avoir osé exercer son métier de journaliste en toute indépendance, idem pour les journalistes que sont Abdelkrim Zaghileche, Saïd Boudour et Abdessami Abdel Haï, Khaled Tazaghart a été arrêté et condamné lors d'un procès expéditif, Mohamed Tadjadit paye le prix de son talent et de sa souveraineté. Qu'en est-il de Rachid Nekkaz ? Des dizaines d'autres détenus subissent les représailles de leur engagement dans le combat pacifique pour un changement démocratique radical en Algérie. Pendant ce temps, des trafiquants notoires sont libérés, en attendant l'officialisation de la réhabilitation du général-major Tewfik, du général-major Tartag et de Saïd Bouteflika.
L'impunité des généraux-décideurs sur tout ce qui est lié aux crimes contre l'humanité commis en Algérie étant la ligne à ne pas franchir, la justice algérienne agit au gré du cannibalisme clanique.
C'est dans ces conditions que la junte militaire prépare le scénario du pire, celui d'une situation insurrectionnelle justifiant une répression massive.
LA MOBILISATION DES ALGERIENS EN FRANCE DANS LE COLLIMATEUR DU DRS
Le rappel du général-major Mohamed Bouzit, dit Youcef, à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE) et la nomination du colonel Mohamed Chafik Mesbah comme directeur de l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), ont eu pour effet le lancement d'un plan de mise en échec de la mobilisation des Algériens à l'étranger, notamment, en France, réparti sur plusieurs phases.
La première consistait à mobiliser la fausse dualité laïcises/islamistes. La seconde vise à court-circuiter des structures de mobilisation mises en place depuis le 17 février 2020, la troisième a pour objectif d'aboutir à l'échec de la marche du 1er Novembre 2020, prévue à Paris, pour provoquer l'arrêt de la mobilisation des Algériens en France, notamment, à la Place de la République.
Pour éviter cet échec, nous avons le devoir historique de préserver notre union, de dépasser les luttes personnelles, de mettre de côté nos différents et entretenir la flamme de l'espoir chez nos compatriotes en Algérie.
Si nous échouons, l'histoire ne nous le pardonnera pas !
RESTONS UNIS ET ENGAGEONS-NOUS A REUSSIR LA MARCHE DU 1er NOVEMBRE 2020 A PARIS.
La réussite de cette marche signera l'échec des manœuvres du DRS dont les éléments évoluent sur le terrain sociologique de « la françalgérie » et sous l'œil complice d'une France officielle incapable de se libérer du piège de son passé colonial.
Aussi, une marche grandiose à Paris le 1er novembre prochain pourrait provoquer un choc psychologique entraînant le retour des manifestations populaires dans les différentes régions de l'Algérie.
De même que cette perspective fait peur à la junte militaire, elle porte l'espoir d'offrir à l'Algérie un nouveau projet historique.
L'Algérie de demain, celle de l'unité dans la diversité et la pluralité, celle des libertés démocratiques, celle d'une citoyenneté ouverte sur l'espace nord-africain, l'espace méditerranéen et participant activement à la construction d'un ordre mondial des peuples est possible.
Restons unis, pacifiques et déterminés. L'avenir appartient au peuple algérien !
VIVE L'ALGERIE
VIVE LA SILMIYA
GLOIRE A NOS MARTYRS.


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