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La fiction de l'autocontrôle
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 17 - 01 - 2010


par K. Selim, Le Quotidien d'Oran, 17 janvier 2010
L'Etat et ses services «veillent» ? Si tel est le message que l'on cherche à faire passer à travers les révélations médiatiques sur les affaires de corruption, on peut douter de sa capacité à réduire une suspicion généralisée sur les pratiques en cours autour de l'octroi des marchés publics. Que cette corruption présumée atteigne des projets aussi visibles qu'une autoroute Est-Ouest, que l'on pouvait penser «sécurisée» en raison de son volume et de son label de «chantier du siècle», n'est pas de nature à rassurer.
Quand la direction de la grande entreprise nationale «nourricière» tombe totalement – et sans présumer de l'innocence des personnes concernées -, c'est bien l'image du pays en entier qui est écornée. De quoi relativiser l'idée que «l'Etat veille» en révélant ces turpitudes. Ces veilleurs interviennent après que les dégâts furent commis au préjudice de l'économie du pays et de son image. Bien entendu, il serait malvenu de leur reprocher de le faire, c'est leur rôle d'enquêter et de transmettre à la justice pour apprécier la pertinence des poursuites.
Le vrai problème est que l'on est censé depuis très longtemps avoir pris la mesure des problèmes posés par la corruption et que l'on s'est donné les moyens techniques de la combattre et de… la prévenir. Il faut bien admettre que ces techniques et instruments n'ont pas servi à grand-chose. Comme à chaque fois que l'argent est relativement disponible, une atmosphère de curée s'installe : chacun, suivant ses capacités et ses entregents, cherche à «frapper son coup».
Pourquoi les batteries de lois et de mesures prises officiellement pour empêcher la corruption ne sont-elles pas dissuasives ? La réponse est que l'Etat algérien et ses représentants continuent à croire que l'administration de la chose économique – ou de l'argent, pour être précis – peut s'autocontrôler à travers les vieux mécanismes hiérarchiques. On persiste à le faire alors que depuis des décennies, on sait qu'il n'existe pas d'autocontrôle sérieux permettant une prévention de la corruption. Et que dans cette manière de faire, ceux qui sont aux commandes sont tentés de jouer à un loto où la possibilité de se faire attraper est beaucoup plus réduite et celle de s'en tirer à très bon compte très forte.
Aucun système n'est à l'abri de la corruption, bien sûr, mais il faut bien admettre qu'elle est plus réduite dans les pays où les contre-pouvoirs existent et où l'obligation de rendre des comptes de l'usage des ressources est établie et institutionnalisée.
« Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ». La célèbre sentence de Lord Acton rappelle qu'il faut plus qu'une loi ou une morale pour combattre la corruption. Si les démocraties ne sont pas épargnées par la corruption, elles disposent de meilleurs atouts pour la combattre. C'est qu'au fond, elles se fondent sur une vision pessimiste de l'humain et obligent de ce fait ceux qui détiennent des pouvoirs à rendre constamment des comptes de l'usage qu'ils en font. Les affaires de corruption et les coûts faramineux qu'elles engendrent pour la collectivité nationale nous rappellent constamment que la démocratie – non spécifique – n'est pas un luxe.


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