La célébration de la Journée de la femme a été marquée cette année dans la wilaya de Naâma par l'organisation d'un programme d'activités très riche. Plusieurs troupes folkloriques ont été conviées à cet évènement familial, à l'exemple de la troupe El-Bahara sous la conduite de Saddek Djemaoui et la troupe El-Besma des klowns de Tipasa, qui ont fait vibré la salle des animations de la maison de la culture Ahmed-Chami de Naâma ; une salle qui était pleine à craquer de femmes et d'enfants. Par ailleurs, des cadeaux, des fleurs et des réceptions ont été offerts en l'honneur des femmes à travers les lieux de travail, notamment les secteurs de la Sécurité sociale, de la santé, de la Sûreté nationale, voire à travers la quasi-totalité des structures administratives. Une exposition diversifiée fondée sur les coutumes et traditions, partant de l'habit traditionnel, de couture manuelle et broderie, à la présentation de la djellaba-femme (robes), ou khachabia-homme jusqu'au haïk (voile de femme ou couverture fabriquée en tissu de laine), ghenass (demi-voile pour la femme rurale), aux différents ustensiles de cuisine (tbag, couscoussier et autres... fabriqués en alfa), les objets d'utilité de cuisine (lemnasseb, hemmara, trépied,) et les mets traditionnels, le couscous dans tous ses états, les différentes galettes, rfis, meloui, etc. L'occasion était, également, l'organisation d'un tournoi de hand-ball féminin, auquel ont participé plusieurs équipes féminines des établissements scolaires. Pour rappel, pour l'année 2018, la Journée internationale des femmes a été placée sous le thème : «L'heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes». Elle a été officialisée par les Nations-Unies en 1977. Dans un message à la femme, le SG/ONU, M. Antonio Guterres, a réitéré «l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles qui sont les véritables gageures de notre époque et le plus grand défi que le monde ait à relever en matière de droits fondamentaux (...) Nous vivons actuellement un moment décisif pour les droits des femmes. Les inégalités historiques et structurelles qui ont fait le lit de l'oppression et des discriminations n'ont jamais été dénoncées si unanimement. De l'Amérique latine à l'Europe en passant par l'Asie, sur les réseaux sociaux, les plateaux de cinéma, dans les usines et dans la rue, les femmes appellent à un changement durable et réclament la tolérance zéro à l'égard des agressions, de la discrimination et du harcèlement sexuel sous toutes leurs formes (...) Je veux être très clair : il ne s'agit pas de privilégier les femmes ou de leur faire une faveur. L'égalité des sexes est non seulement une question de respect des droits fondamentaux, mais un progrès pour nous tous, femmes et hommes, filles et garçons. Les inégalités et la discrimination dont sont victimes les femmes nous sont néfastes à tous (...)», note-t-on dans le message du SG/ONU. Bonne fête à toutes les femmes, surtout la femme rurale, celle qui vit sous la kheïma, car chez beaucoup de nomades, on veille plus à la brebis qu'à la femme ou la fille et sans oublier le combat de la femme durant la guerre de Libération, aux côtés de ses frères moudjahidine. B. Henine