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Des «printemps arabes» aux guerres par procuration
Le dessous des cartes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 03 - 2018


Par Kamel Khelifa(*)
La guerre en Syrie s'achemine vers la victoire de l'axe de la résistance (armée syrienne, Hezbollah libanais et Pasdarans iraniens), épaulé de façon déterminante par l'armée russe contre Isis(1) and Co et la coalition internationale menée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. (Voir l'enquête de la BBC, que nul ne peut soupçonner de complotisme, intitulée : «La guerre contre Isis est le plus gros mensonge depuis l'invasion de l'Irak en 2003» (Voir lien US War on Isis is the Biggest Lie Since the 2003 Iraq Invasion : here's the Proof).
La paix n'est, certes, pas pour demain, mais l'heure du bilan a sonné pour déterminer les responsabilités de chacun dans cette guerre. Il paraît certain que le monde dit libre et certaines monarchies du Golfe ont perdu leur âme dans ce génocide : seulement au Yémen, 300 000 enfants sont voués à une mort certaine du choléra faute de soins et d'aliments, à cause des bombardements et de l'embargo inhumains imposés par la Saoudie et ses alliés arabo-sionistes.
Précisons également que ce ne sont pas des guerres civiles, comme propagé par les MSM (Main Stream Media) occidentaux se livrant à une véritable pollution des esprits, à force de propagande méphitique, fondée sur des fake news, fausses informations auxquelles n'échappe pas même le président US, régulièrement diabolisé, car son élection surprise ne doit rien aux multinationales, propriétaires des médias occidentaux.
Ainsi, les «mondialistes» veulent faire rentrer l'«américaniste» Trump dans le rang, au besoin en pourrissant son mandat par le Deep State (Etat profond), sous prétexte, entre autres, d'accointances avec la Russie, non prouvées à ce jour...
C'est la guerre des pipelines de gaz qui est venue écussonner la chute des gouvernements progressistes (laïco-baâthiste irakien, en 2003, et syrien à partir de 2011, etc.), programmée des dizaines d'années auparavant par Israël et validée par les Usa, sous le nom de code de «Nids de frelons».
En 2009, l'Europe décide de diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz, depuis que Moscou manifesta son intention de retrouver son rang de superpuissance. Une posture mal perçue par l'Oncle Sam et ses alliés arabo-européens dévoués à son hégémonie mondiale. Dès lors, l'UE cherchera à réduire sa dépendance des fournisseurs habituels : la Russie et l'Algérie, pays assez proches politiquement. Ainsi, l'immense poche de gaz logée au Golfe arabo-persique, entre le Qatar et l'Iran, représentant 20% des réserves mondiales, suscita l'intérêt de l'UE. Pour des considérations économiques, la Syrie devenait un passage obligé pour l'acheminement terrestre du gaz par pipes, du Golfe jusqu'aux ports syro-turques, en traversant la Saoudie et la Jordanie.
L'Iran était en lice avec un tracé de Bandar Bousheir, traversant l'Irak et la Syrie vers Homs. Mais ce pays était sous embargo, décidé par l'Occident sous l'influence et la volonté des lobbies sionistes. Lors des interminables négociations Iran-Europe, les négociateurs occidentaux devaient lever certains préalables sur le programme nucléaire iranien. Ainsi, ils tentèrent et réussirent le pari de faire d'une pierre trois coups : s'assurer une source d'approvisionnement supplémentaire de gaz, amener l'Iran à geler son programme nucléaire et enfin satisfaire les exigences sionistes. Cependant, Bachar El Assad avait donné son accord de principe à l'Iran, avant la présentation du projet qatari.
Il ne pouvait décemment renier son engagement envers ses alliés iranien et russe, eux-mêmes liés par un pacte stratégique au plan énergétique et militaire. Il fut payé en retour par ses alliés qui lui apportèrent une aide militaire décisive, contre Isis et la coalition atlantiste décidée à le remplacer par un gouvernement fantoche aux ordres de l'Occident, avec les mêmes mensonges ayant servi à détruire l'Irak...
Causes et conséquences des «printemps arabes»
Le refus essuyé par le «vilain petit» Qatar donnera du grain à moudre à l'Empire US et ses succursales occidentales. Quant aux «printemps arabes», ils furent accueillis comme du pain béni par Israël. Le sioniste assumé, B. Henry Levy(2), déclarait satisfait : «Les printemps arabes sont une bonne chose pour Israël...» Une fenêtre de tir propice à l'accomplissement du «Grand Israël» venait de s'ouvrir pour le projet messianique «cadastré» par la Bible. Le projet fut annoncé en 2005, sous l'intitulé de «Nouveau Moyen-Orient», par les «cavaliers de l'apocalypse» (Bush, Cheney, Rumsfeld, Condi Rice, Wolfowitz, Pearle, Ledeen ; ce dernier inspira la philosophie de «destruction créatrice».
Le climat d'agitation de la rue arabe permit aux stratèges sionistes de donner la pleine mesure de leurs talents dévastateurs. On affûtait les armes à Tel-Aviv, Washington, Paris, Londres et partout où se trouvent des va-t-en-guerre patentés, à l'instar du crypto-sioniste Laurent Fabius...
A cet effet, comme autrefois les prêtres précédaient les armées d'invasion croisées, les MSM seront les premiers sur le terrain de la désinformation. Alors qu'ils diabolisent l'Islam avec force anathèmes, leurs gouvernants s'abreuvent aux mamelles du wahhabisme ; idéologie portant en son sein l'islamisme politique, takfiriste et djihadiste, avec lequel l'Occident impérialiste fait bon ménage quand cela sert ses intérêts.
Il n'y a pas de meilleures preuves de collusion arabe avec l'Empire US-sioniste que le spectacle apocalyptique offert, désormais à visage découvert, par la Saoudie, le Qatar, les EAU, etc., en Syrie, Libye, Yémen, Bahreïn, etc., après l'abandon de la Palestine à ses bourreaux israéliens... Le blogueur tunisien J. Hannibal écrivait le 28-08-12 : «L'islamisme est à l'islam ce que le sionisme est au judaïsme ; une idéologie de conquête du pouvoir et d'enrichissement au nom de la religion et au détriment des peuples.»
Ceci étant, une thèse a fait son chemin, selon laquelle la CIA aurait fomenté les «révolutions arabes». A mon avis, cette version ne tient pas causalement la route pour au moins trois raisons, en rapport avec le rôle de la France :
1) Prise de court par la tournure des évènements, la ministre de la Défense Alliot-Marie faillit envoyer les CRS français en Tunisie, pour «mater la contestation» afin de maintenir Ben Ali au pouvoir .
2) L'impérialisme peut-il laisser la France dans l'ignorance d'un projet où est mêlée la Tunisie, pays réputé faire partie du pré carré français ?
3) La France réintégra officiellement l'Otan en novembre 2007, à l'initiative de Sarkozy, durant son mandat (2007-2012). Pouvait-on faire un tel affront à l'activisme zélé d'un atlantiste authentique, doublé d'un crypto-sioniste notoire ? De manière générale, les leaders du Pacte atlantiste sont cooptés pour appliquer une feuille de route écrite par une nébuleuse d'intérêts cryptocratiques, allant du complexe militaro-industriel au système financier mondial en passant par les multinationales : pétro-gazières ; agro-industrielles ; pharmaceutiques ; grandes distributions, etc.
La résistance au sionisme en Israël (Oui, elle existe bel et bien !)(3) appelle cette haute hiérarchie «le gouvernement de l'ombre», tandis que les médias n'en évoquent jamais l'existence et encore moins l'étendue de son influence... J'entends d'ici crier à la «théorie du complot». Il faut arrêter avec ce concept trompeur, inventé par la CIA-Mossad, au lendemain de l'assassinat de J.-F. Kennedy, pour étouffer tout débat sur des sujets compromettants ! Cf. le Manuel (déclassifié) de la CIA sur la tromperie et le mensonge ; lire aussi le livre In Search of Enemies de John Stockwell, ancien officier de l'agence, pour comprendre le dessous des cartes.
De mon point de vue, l'éclatement de la révolte arabe fut spontané.
Elle résultait davantage d'un besoin de réformes socioéconomiques que de pulsions révolutionnaires. Cette colère montait du fond d'un cratère social en ébullition, exacerbée par un mépris souverain de la part des dirigeants arabes. La moindre étincelle pouvait mettre le feu aux poudres à ce moment-là et l'acte d'immolation des citoyens traduisait l'expression du désespoir absolu.
L'Occident prit le train en marche, en donnant le nom de «printemps arabes», assorti d'un contenu révolutionnaire fleuri (jasmin, lotus, etc.) à la contestation, pour la mener étape par étape : d'abord en passant au tri ces mouvements bigarrés ; puis les infiltrer pour mieux les encadrer, grâce à internet ; ensuite en transformant les manifestants en émeutiers, avant de les orienter enfin vers le chaos programmé.
Plans israéliens et rôles régisseurs du Mossad
C'est la primatie exercée par Israël sur les puissances occidentales qui permit au Mossad de surfer le premier sur la vague de contestation arabe ; Obama et le renseignement US acquiescèrent comme d'habitude.
Profitant donc du climat insurrectionnel ambiant, le Mossad sortit des tiroirs le plan dit «nids de frelons», évoqué plus haut, de morcellement des pays arabes, en autant de petits Etats vassaux qu'ennemis mutuels.
C'est un remake des accords franco-britanniques de 1916, dits Sykes-Picot, de morcellement du monde arabe, que reprit à son compte Ben Gourion en 1953, lorsqu'il fut Premier ministre d'Israël. Un plan fut esquissé à cette mosaïque de peuples, traversée par de nombreuses sensibilités et différences, sur lesquels devait jouer Israël pour disposer d'une supériorité stratégique et militaire dans la région.
Dans les années 1960, le Mossad, dont le slogan talmudique est «Par la tromperie tu vaincras», s'emploiera à créer des conflits d'identité au sein de communautés bien ciblées, ayant pourtant vécu dans la concorde pendant des siècles. C'est ce que l'on appelle la «guerre hybride», testée avec succès au Liban (chiites vs sunnites, chrétiens vs musulmans, etc.) ; idem au Soudan, où la guerre fait rage depuis la découverte du pétrole dans les années 1970.(4)
Ce plan comprend la manipulation des citoyens maghrébins et du Machrek, y compris les émigrés que le Mossad infiltrera par des Sayanim(5), omnipotents en Occident et même dans les pays arabo-musulmans, avec de gros budgets à l'appui de la doctrine dite des «périphéries». La stratégie d'Israël consiste à dresser les unes contre les autres des factions et minorités diverses, bien conditionnées, en vue des futures croisades contre l'Islam... Cf. à cet effet à l'ouvrage de Yossi Alpher, ex-officier du Mossad, ayant pour titre «Periphery : Israel's search for allies...» (Israël cherche des alliés chez les minorités...).
Disposant de fonds sans compter, Israël bénéficiera de nombreuses complicités : l'Internationale Socialiste ; des chrétiens sionistes, issus d'églises évangélistes ; des sionistes musulmans aux origines ethniques diverses : wahhabites, Bahaïs (le siège de ceux-ci est à Haïfa); d'organisations diverses dans un Occident culpabilisé à mort par la shoah et livrés pieds et poings liés au sionisme triomphant... Des sionistocrates aux Etats-Unis et en Israël mettront la main à la pâte : Kissinger, avec sa «politique des petits pas», sèmera les graines de la discorde dans les capitales arabes qu'il visita comme «médiateur», durant la guerre d'octobre 1973. Après son passage, aucun pays arabe n'était plus en accord avec l'autre, de Tanger à Sanaa. Ce test permit à l'oligarchie sioniste d'éprouver le degré de cohésion de la Oumma ; le béton s'est avéré friable, constaté par l'éclatement en trois groupes : le Front du refus (des colonels), les pro-Occidentaux (roitelets du Golfe) et les pays dits neutres (Tunisie, Liban, etc.) Après ces galops d'essai, le stratège israélien des Affaires étrangères, Oded Yionan, élabore en 1982 un plan portant morcellement géographique des pays arabes, suivant les spécificités ethnique, culturelle, religieuse, courants politiques, etc.
La résistance palestinienne fut ébranlée à Sabra et Chatila en 1982, après avoir subi les affres des événements sanglants de 1976 dont des quartiers entiers de réfugiés furent rasés à Beyrouth. Le Liban et sa mosaïque de peuples furent pris dans le tourbillon des phalanges chrétiennes retournées par Israël, avec la duplicité d'un Occident versant des larmes de crocodile sur les morts au Liban et se frottant les mains avec les Israéliens...
Le plan Yionan sera affiné en 2006 par le colonel Ralph Peters, sioniste états-unien, auteur de «Frontières de sang».
Ce plan servira de base aux agressions israéliennes sur Ghaza et le Liban, stoppées héroïquement par le Hezbollah, devenu depuis la bête noire d'Israël... Les différents plans de morcellement de la Syrie seront repris et remodelés, à la lumière de la défaite au Liban de Tsahal en 2006, par Moshe Ya'alon, ancien patron du Mossad à l'époque.
Comment l'empire impérialo-sioniste récupéra la révolte arabe
Comme évoqué, les pays occidentaux étaient d'abord pris au dépourvu par la soudaineté et l'ampleur de la révolte arabe.
Après échanges de vues, chacun dans sa chapelle sonna le rassemblement de tous les réseaux dormants des «oppositions» aux différents régimes arabes en place, en vue de s'assurer une relève politique inféodée.
Dans un deuxième stade, on tentera d'organiser et d'amplifier les regroupements bariolés de la société civile, accompagnés d'ONG financées entre autres par le milliardaire sioniste George Soros (de son vrai nom Georgy Schwartz), patron de l'Open Society, créatrice des fameuses Femens.
Ajoutons aussi des partis politiques comprenant des islamistes (tendances «Frères musulmans», proche à l'époque de la Saoudie et du Qatar, que d'aucuns accusaient d'être infiltrés par la CIA-Mossad) ; des athées se faisant passer pour des laïcs ; des démocrates ramassés à la pelle... On prit soin d'éviter l'émergence : d'un leader charismatique du genre Nasser que toute la communauté suivrait ; de parti politique dominant les autres, même si les Frères musulmans (seule force organisée en Egypte avec l'armée) avaient les faveurs de l'Occident.
C'est le soutien apporté au Hamas palestinien et le refus de Mohamed Morsi (exprimé ouvertement à l'ambassadrice US au Caire) d'appliquer la feuille de route de Washington qui provoqua la déposition du Président élu par l'armée... L'Occident veut des révolutions à l'ukrainienne où le programme politique, le gouvernement et même les gouverneurs de province relèvent de son choix...
Le multipartisme faisant consensus, il fallait réunir une foultitude de partis disparates, avec des courants (d'air) de «droite», de «gauche», laïcs, islamistes, etc., auxquels les peuples de la région n'étaient nullement préparés. Le but évident était de créer d'abord la cacophonie, puis la confusion, avant la dislocation politique...
Après avoir fait «dégager» les régimes en place (Egypte, Tunisie, Libye, Syrie, etc.), les scènes médiatiques seront occupées par des hommes sans passé politique, majoritairement inconnus de leurs compatriotes.
Les médias dominants veilleront à combler cette lacune : des reportages et autres plateaux télé seront organisés en Occident et dans certains pays arabes, en vue de la promotion des favoris de l'«axe du bien», par l'orchestration de campagnes de diabolisation des adversaires.
Dressés sur leurs ergots, les uns et les autres échangeaient des invectives, en particulier les laïcs et les islamistes, s'accusant mutuellement de crimes au Caire et à Tunis, tandis que l'histoire échappait peu à peu aux peuples... Cependant, on oublia de se poser la question vitale : à qui profite le crime ?
Un califat de mercenaires : du feu, des ruines, du sang et des larmes
Instruit des défaites d'Israël face à la résistance incarnée par Hamas et le Hezbollah, Moshe Ya'alon comprit ce qu'il en coûterait d'envoyer des hommes au sol... Ainsi, suggéra-t-il à ses alliés occidentaux la stratégie dite «war proxy» (guerre par procuration), pour limiter les pertes en soldats et sans se salir les mains ; stratégie payante déjà en 1976 et 1982 au Liban, après utilisation des phalanges dans les massacres de Palestiniens, puis en 1987 avec Al-Qaïda en Afghanistan contre l'URSS.
De concert, les services secrets occidentaux engagèrent des mercenaires, d'abord dans les pays arabes où les régimes menacés de «dégager» libérèrent des milliers de prisonniers de droit commun en Egypte, Tunisie... Après la fuite de Ben Ali, 12 000 détenus, parmi lesquels de dangereux criminels, furent lâchés dans la nature, se vendant au plus offrant... La Libye recevra le plus gros contingent tunisien et maghrébin. Ils seront exfiltrés ensuite par l'Otan vers la Syrie, via la Turquie et la Jordanie, une fois achevée la mission des BHL-Sarkozy, en l'espèce la partition du pays et la liquidation de Kadhafi...
Ainsi, une armée de mercenaires sera levée au Levant (Irak-Syrie), pour semer le chaos dans la région, au bénéfice d'Israël... Isis ne comptait pas moins de 120 000 hommes de 50 nationalités différentes dont la majorité n'entendait rien à l'Islam. Cet Etat fantoche était nanti d'un pseudomotif religieux («la guerre sainte pour la restauration du califat») et de moyens financiers et matériels illimités ; au nom d'un Islam instrumentalisé et voué à être l'«ennemi de l'Occident».
Le livre de Samuel Huntington, Le choc des civilisations, paru en 1996, participait de cette préparation des opinions publiques aux guerres à venir contre l'«Islam djihadiste», en remplacement de l'ennemi communisme d'hier ; cette thèse désignant la religion comme facteur d'ébranlement de civilisation...
Huntington cachait mal les symptômes profonds d'un capitalisme aux abois en quête d'ennemis et de guerres pour se régénérer, via notamment le complexe militaro-industriel, dont le capital est détenu majoritairement par des sionistes, comme tant d'autres multinationales... Les mercenaires n'épargnent pas les populations civiles, ni les infrastructures vitales ni les mosquées.
Ces faux musulmans furent trahis par leurs attaques répétées sur des réfugiés palestiniens désarmés en Irak et en Syrie, sans jamais tirer une balle vers Israël.
Une fois un obus est tombé sur le Golan occupé, de plates excuses furent présentées aux Israéliens. Moshe Ya'alon lui-même s'en fera l'écho (YouTube).
Chaque pays de l'«axe du bien» aura sa feuille de route pour abattre le gouvernement syrien sous le couvert de la «lutte contre le terrorisme». Ici sont citées les missions des pays musulmans, celles de l'Empire atlantiste étant de compter les points : le Qatar fut chargé du «dossier syrien», pour le compte des USA et d'Israël, de l'aveu même de Hamed Bin Jassim, ex-Premier ministre qatari (YouTube).
Avec la Saoudie, ils seront les argentiers du projet funeste contre les peuples arabes, au point d'assécher les caisses du royaume ; la Jordanie sera déléguée à la logistique de stockage, d'approvisionnement et de soins avec des hôpitaux de campagne, en coordination avec Israël ; pour sa part, la Turquie prendra en charge le transit international des matériels et des hommes (dans les deux sens), outre l'encadrement d'Enosra, filiale d'Al-Qaïda.
Depuis la tentative de coup d'Etat contre Erdogan, celui-ci s'est rabiboché avec les Russes, les Iraniens, et discrètement, avec les Syriens. Le rapprochement turco-iranien (deux pays non arabes) montre qu'il n'y a ni sunnites ni chiites, seulement des musulmans que les «Gardiens des Lieux Saints de l'Islam» tentent de diviser, pour le compte du sionisme... Pour couronner le tout, le califat d'Isis sera confié à alias Abou Bakr El Baghdadi : un agent du Mossad, de son vrai nom Shimon Elliott, juif de mère et de père ; version attribuée au lanceur d'alertes Edward Snowdon. Ce sujet fait polémique sur internet car on imagine mal le Mossad, les agences occidentales du renseignement et les géants du web, aux mains du sionisme mondial (Google, Facebook, Twitter, etc.), laisser passer de telles informations sans les «polluer» de qualificatifs bien huilés, du genre «hoax» (canular), «théorie du complot», «antisémitisme», etc.
K. K.
* Auteur-essayiste, expert en relations internationales
Notes
1) Est-ce pur hasard si l'acronyme Isis( Islamic State Irak-Syria) est celui du Mossad (Israeli Secret Intelligence Service) ?
2) BHL est président (entre autres titres) du conseil de surveillance de la chaîne Arte dont le journaliste franco-algérien Rachid Arhab comptait en «exporter» le modèle à l'Algérie.
Il ne sera pas le seul puisqu'il fut suivi quelques mois après par le candidat Macron qui fit un véritable plaidoyer à Alger en faveur de cette cause pour le moins ténébreuse.
N'est-ce pas curieux de voir l'idée d'une Arte franco-algérienne reprise avec la même formulation et insistance à quelques mois d'intervalle ? Une chaîne qui fait l'apologie entre autres de la scandaleuse bande dessinée des sionistes Yves St-Laurent et Bergé, la «vilaine Lulu», où des rituels pédo-satanistes pour enfants tiennent la une... (YouTube)
3) Consulter ce lien pour voir ce que pensent les juifs orthodoxes du sionisme https://www.youtube.com/watch?v=rkYjLZyvkhA
4) Les réserves de pétrole prouvées au Soudan sont connues depuis les années 1970, mais cachées aux Soudanais par les multinationales US avec la complicité de la Saoudie.
Une aide annuelle de quelques centaines de millions USD sera allouée à ce pays, jusqu'au jour où son président El Bechir prit connaissance des réserves réelles de son pays, aussi importantes que celles de la Saoudie et de l'Irak réunis.
C'est ainsi qu'il signa en 1999 un accord d'exploitation et de vente du pétrole à la Chine. Tollé général en Occident... Israël, avec des fonds saoudiens, est chargé de faire le ménage grâce à des ONG aux ramifications multiples... La suite on la connaît : un pays morcelé, des centaines de milliers de morts et le carnage continue...
5) Sayanim, espion crypto-juif, pouvant s'appeler Mohamed, faisant sa prière cinq fois par jour, intégré dans la société à laquelle il appartient par sa naissance et sa nationalité, mais qui sert Israël, suivant les missions assignées par le Talmud et les Protocoles des Sages de Sion... Cf. le Printemps des sayanim de Jacob Cohen, écrivain juif franco-marocain, pour comprendre l'ampleur de cette forme d'espionnage et de tromperie des pays dans un but de domination du monde par le sionisme...


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