Le 14 juin 1986, l'Algérie enregistrait avec succès sa première greffe rénale réalisée par le Pr Hamoudi. Aujourd'hui, ils sont 25 000 hémodyalisés à attendre de voir leur situation de santé s'améliorer avec la même intervention. C'est ce qui a été annoncé par le Pr Benhalima chef de service d'immunologie au CHU Mustapha-Bacha à Alger. Cette praticienne au long cours est intervenue pour retracer l'historique de la transplantation rénale en Algérie. Préalablement, elle devait rendre hommage au Pr Jean Dausset, Prix Nobel d'immunlogie pour sa découverte du HLA, il avait vécu durant deux années au Centre de transfusion sanguine à Mustapha-Bacha (Alger). Cet apport et bien d'autres dans l'amélioration de la santé publique et le bien-être en général à travers la recherche a fait l'objet hier, de portes ouvertes. C'était à l'auditorium Badredine-Yahi de la faculté de médecine de l'Université Badji-Mokhtar de Annaba. Intervenant à cette manifestation, le directeur général du CHU de Annaba Dr Abdallah Nabil Bensaïd a souligné l'engagement des acteurs de cette discipline médicale dans le combat qu'ils mènent en faveur des malades. Cette manifestation organisée pour la première fois en Algérie sous le thème «Portes ouvertes sur l'immunologie» a été très riche en enseignements. Le programme comportait une vingtaine de communications sur des questions relatives à l'immunité. Les organisateurs de l'événement ont tenté de mettre en harmonie les différentes avancées biologiques. A l'image de celle du président de la Société algérienne d'immunologie et chef de service du laboratoire central de biologie EPH Rouiba Pr Kamel Djenouhat. Le Pr Meriche chef de service biologie au CHU de Annaba, quant à lui, a abordé le système immunitaire et l'immunité. L''histoire de la transplantation en Algérie sera développée par le Pr Benhalima du service d'immunologie CHU Mustapha-Bacha. Cette praticienne a tenu à adresser ses remerciements à l'adresse du Pr M.Drif. En coopération avec les autorités françaises, ce dernier avait été chargé d'élaborer : «... un programme relatif au traitement de l'IRCT tant par épuration extra rénale que par transplantation (1973) et qui a conduit et fait aboutir remarquablement ce projet (programme) ambitieux. Aussi, dit-elle, la contribution du ministère des Affaires sociales à travers son représentant la Casoral a constitué un soutien financier de premier ordre dans le traitement de cette pathologie». A la liste des interventions, s'ajoutent celles du Pr Amroun du laboratoire central de biologie à l'hôpital Nafissa-Hamoud, Alger. Il y a aussi l'intervention de la représentante de l'association algérienne du don d'organe, du mécanisme immunologique des allergies, du service d'immunologie du CHU Béni Messous. A ces communications, s'ajoutent celle où les auteurs s'interrogent sur ce qu'on doit savoir sur la rhinite allergique ? Un des thèmes parmi les plus attendus qu'aborderont les Pr Zitouni, Daoudi et Kharoubi du service ORL du CHU Annaba. Cette rencontre, vise à valoriser la capitalisation des résultats des recherches pour arriver à optimiser l'effet de la lutte contre les différentes maladies. Ce programme cible l'identification, des questions de recherche, en termes de perspectives. C'est ce qu'a souligné le Pr Djenouhat quand il affirme : «Nous avons développé une stratégie, en affinant les diagnostics, en introduisant les tests de diagnostics rapides qui ont, de façon drastique, diminué le nombre total de cas». Précisant que la prise en charge en termes d'immunologie est couverte dans les wilayas de Annaba et Constantine pour les régions de l'Est du pays, les communications mettront à jour différentes et nombreuses pathologies infectieuses au carrefour des autres spécialités médicales. Il s'agit entre-autres de l'ORL, médecine interne, endocrinologie, allergologie, gastro-entérologie, oncologie... En termes de transplantation néphrologique, le bilan immunologique est incontournable et pour le receveur et pour le donneur. En ce qui concerne les hémodyalisés dont le traitement coûte 100 000 DA/an, il est dit qu'il y a nécessité de réaliser localement des centres de greffe. A. Bouacha