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La Palestine et nous
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 05 - 2018

C'est manifestement mal parti mais il faudra bien qu'un jour, la question palestinienne retrouve la place qui est la sienne au regard de l'opinion algérienne. Parce que contrairement aux apparences, elle a cessé quelque part d'être ce qu'elle a été, du moins ce qu'elle aurait dû être depuis toujours : une injustice historique à ciel ouvert, un peuple sans Etat jeté dans un sordide ghetto par une féroce «containment strategy» imposée par un Etat violent, arrogant et raciste dont l'objectif in fine ne vise rien moins que la désintégration de toute présence autochtone, non seulement dans son aspiration à vivre en tant qu'entité autonome mais aussi dans son patrimoine historique, culturel et confessionnel. Ceci n'aurait été évidemment pas possible sans le soutien sans faille des puissants du monde dont la «mauvaise conscience» n'explique évidemment pas tout. Et les lâchetés arabes sur lesquelles il est inutile de revenir. Les «frères», s'ils ne pouvaient logiquement pas constituer une force de dissuasion, pouvaient, un tant soit peu, aider à l'émergence d'un rapport de force moins cruel. Les choses étant au point où elles sont, on se demande même si les Palestiniens n'auraient pas été plus inspirés de «se débrouiller tout seuls» ! Mais il y a pire maintenant : la cause palestinienne, d'être appréhendée autrement que dans sa véritable nature humaine, d'être indexée sur une appartenance mythique ou des certitudes idéologiques, a fini par se transposer dans les guéguerres internes où le peuple de Palestine «n'a ni dromadaire ni chamelle» pour oser la transcription de la célèbre formule... arabe ! Les Algériens n'ont pas été en reste, en l'occurrence. Quand les islamistes sont sortis dans la rue «réclamer des armes» pour aller libérer la Palestine, dans la vraie vie, ils sont partis en Afghanistan combattre le taghout communiste et nous revenir en soldats aguerris qui ont mis le pays à feu et à sang. Ils sont partis dans la lointaine et inconnue Tchétchénie pour hisser l'étendard de l'Islam. Ils sont partis en Irak et en Syrie faire triompher le khalifat. Pour cela, ils n'ont jamais rien demandé. Et s'ils avaient un jour empêché Israël et ses puissants protecteurs de dormir, ça se saurait ! Quand le pouvoir politique fait son discours sur la Palestine, l'arrière-pensée de l'appartenance ethno-religieuse n'est jamais loin, avec tout ce que cela suppose comme exclusivisme. Quand les islamistes new-look organisent des «meetings de solidarité», tout y est dédié à Hamas, l'Autorité palestinienne étant de facto suspectée ou carrément accusée de trahison. Quand une certaine élite ose un geste de dénonciation ou de soutien, ça sent à mille lieues la colère des planqués qui ont trouvé une raison de se faire entendre, eux qui sont généralement inaudibles. Et quand enfin, des voix de conviction, sincères et désintéressées s'indignent face au déni et aux massacres, il y a toujours plus perspicaces pour leur «rappeler» qu'il y a tellement de choses à faire ici que la Palestine peut attendre. Eh bien, la Palestine attend. Peut-être sans nous, et qui sait, un jour contre nous.
S. L.

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