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QATAR
Un soutien ind�fectible aux extr�mistes (18e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 10 - 2012


Par Ali El Hadj Tahar
En f�vrier 2010, le Qatar signe un pacte de d�fense avec la Syrie et l�Iran. Mais pendant que Hamad serrait la main de Bachar El-Assad, il conspirait activement contre lui. Quelques mois plus tard, le pacte de d�fense devient un pacte d�ing�rence avec le financement des terroristes islamistes pour renverser le dernier ra�s arabe.
L�opposition qui r�side � l��tranger, pr�cis�ment celle du Conseil national syrien (CNS), avait eu comme premier pr�sident le nomm� Burhan Ghalioun, celui-l� m�me qui a �t� le conseiller politique d�Abassi Madani, le chef du FIS dissous ! D�sign� par l�Occident comme l�unique repr�sentant de l�opposition syrienne, au m�pris des autres formations politiques activant en Syrie ou � l��tranger, le CNS refuse tous les appels d�El-Assad au dialogue et veut un renversement du pouvoir, comme le CNT l�a fait en Libye. Ce n�est ni l�opposant Haytham Manaa, ni le Comit� national de coordination pour le changement d�mocratique (CNCD), ni les partis de l�opposition pr�sents en Syrie (et activant l�galement dans le cadre de la Constitution de f�vrier 2012) qui sont reconnus par l�Occident, mais ce CNS domin� par les islamistes et demandant l�ing�rence militaire dans leur propre pays. Sur conseil de strat�ges militaires, le bras arm� du CNS, l�Arm�e syrienne libre (ASL) � qui �crit sur son Facebook �de trancher la gorge aux soldats du r�gime� ! � cherche � adopter la m�me strat�gie que celle adopt�e en Libye : prendre des villes et en faire des forteresses imprenables, des �zones d�exclusion� en termes militaires ou des �Etats islamiques� en jargon wahhabite. Outre le soutien logistique et politique occidental, les rebelles de l�ASL jouissent aussi de la complicit� turque, jordanienne et de certaines factions politiques libanaises affich�e sans crainte de choquer qu�Isra�l soit aussi de la partie contre ce pays arabe qui cesserait aussit�t d��tre attaqu� s�il disait oui � une �paix des braves� avec Tel-Aviv au d�triment du peuple palestinien. Comme le CNT libyen parachut� par l�OTAN, le CNS se compose d�islamistes notoires et d�opposants vivants � l��tranger, sans aucune l�gitimit� ni assise nationale. Outre le massacre de milliers de civils et de militaires et la destruction des infrastructures du pays par l�entremise de terroristes ramass�s aux quatre coins du monde, le complot contre la Syrie ne vise pas que ce pays : sa r�ussite aura des effets d�sastreux sur le Liban, la Jordanie et sur la question palestinienne tout en rendant l�Iran tr�s fragile et maintiendra les Etats-Unis comme puissance h�g�monique mondiale. C�est pour la r�surgence d�un monde bipolaire et �quilibr� o� l�OTAN n�imposerait pas sa loi que la Chine et la Russie ont plusieurs fois oppos� leur veto � l�intervention en Syrie. En outre, il y a la volont� de briser la cr�ation de l�axe �nerg�tique Iran-Irak-Syrie-Liban. La Jordanie et la Turquie se sont exclues de cet axe, pr�f�rant jouer les cartes de l�axe pro-am�ricain, tout comme Doha. En tant qu�alli� d�Isra�l, Erdogan a pr�f�r� jouer les couleurs de son parti religieux plut�t que les int�r�ts strat�giques de son pays. �tre du c�t� des �parias� (Syrie, Irak, Iran) lui a sembl� d�savantageux mais le rapport des forces actuel donne raison aux faibles, pas � Doha, Riyad ou � Istanbul, sans parler de la Jordanie qui a mal mis� toutes ses cartes. La Syrie est vis�e car il y a aussi la volont� occidentale de mettre le grappin sur les r�serves gazi�res de la M�diterran�e. Selon le Washington Institute for Near East Policy (WINEP, le think-tank de l�AIPAC), le bassin m�diterran�en renferme d�immenses r�serves de gaz et les plus importantes seraient en territoire syrien ! �La r�v�lation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l��normit� de l�enjeu � son sujet. Qui contr�le la Syrie pourrait contr�ler le Proche-Orient�, �crit Imad Fawzi Shueibi.
Les sponsors du djihadisme
Selon l�International Herald Tribune des 4-5 ao�t, �les 2,3 millions de chr�tiens, qui constituent environ 10% de la population du pays, connaissaient sous la dynastie Assad une situation encore plus privil�gi�e que la secte chiite alaouite � laquelle appartient le pr�sident�. Le journal ajoute que l�Arm�e syrienne libre aurait chass� 80 000 chr�tiens de leurs foyers dans la province de Homs. Pour leur plan, les Occidentaux et leurs suppl�tifs ont fait venir pr�s de 40 000 mercenaires islamistes de Libye, Jordanie, �gypte, Tunisie, Afghanistan, Pakistan, Irak, Tch�tch�nie� M�me un Palestinien a �t� arr�t� lorsqu�il �tait sur le point de se faire exploser dans le pays qui a perdu son Golan � cause de la Palestine ! Beaucoup d�autres sont venus du monde dit libre, de France, d�Australie, d�Espagne, de Grande- Bretagne, Hollande, Canada� Selon le Daily Mail du 3 septembre 2012, le MI6 a r�pertori� pr�s de cent terroristes r�sidant en Angleterre et qui combattent en Syrie. Ils les appellent �combattants de la libert� quand ils tuent en Orient, et terroristes s�ils tuent en Occident. Quand ils rentreront en Angleterre, ils ne seront pas inqui�t�s. Le crime l�galis� ! L�un de ces terroristes a m�me avou� qu�il exer�ait comme docteur dans un h�pital anglais ! Un cong� sabbatique pour un djihadiste anglais. L�afghanisation de la Syrie a commenc� mais cela ne se fait pas sans la pakistanisation de la Jordanie, du Liban et de la Turquie. Toutes sortes d�armes se d�versent en Syrie actuellement. Si les autorit�s libanaises ont d�couvert un bateau d�armements et interpell� son �quipage, huit ou neuf autres seraient d�j� pass�s. Derni�rement, l�ASL a menac� d�abattre des avions civils syriens, ce qui a fait dire au vice-ministre des Affaires �trang�res Guennadi Gatilov : �Les menaces de l'opposition syrienne d'abattre des avions civils est le r�sultat de livraison irresponsable des Manpads (les syst�mes portatifs de d�fense a�rienne).� Certains m�dias ont r�v�l�, d�but ao�t, que l'ASL a obtenu environ 20 Manpads de la Turquie. Selon les experts russes, l'Arabie Saoudite et le Qatar sont derri�re ces livraisons. D�ailleurs, fin ao�t dernier, CNN et NBC ont annonc� qu�Obama avait autoris� la livraison d�armements lourds aux rebelles anti-Bachar. Puis comme pour les Stinger livr�s aux talibans, on voudra �r�cup�rer� ces Manpads et autres SAM 7 puis on fera semblant d�avoir �chou� de les r�cup�rer. Prolif�ration d�armes = prolif�ration de terroristes : strat�gie id�ale pour promouvoir Al-Qa�da. La douane turque, celle d�un pays membre de l�OTAN, a r�cemment donn� l�autorisation de d�barquer des dizaines de tonnes d�armes destin�es aux terroristes syriens, selon le Times ! Au Moyen-Orient et au Maghreb, le Qatar est depuis longtemps connu comme le principal sponsor de l�islamisme. Et Hamad s�est fait beaucoup d�amis parmi les opposants arabes, m�me s�ils ne sont pas islamistes comme ce fut le cas au Y�men o� il a financ� � la fois le parti islamiste Islah (oppos� � l�ancien pr�sident Ali Abdullah Saleh) et les rebelles Houthis du nord. Cela n�a pas plu � l�Arabie Saoudite, qui veut �radiquer ces opposants chiites qu�elle accuse de vouloir instaurer un khalifat chiite. En �gypte, Doha a financ� les Fr�res musulmans alors que Riyad a subventionn� les salafistes. Si Riyad avait soutenu les Fr�res musulmans, Doha aurait soutenu les salafistes ! Avoir des vassaux, c�est ce qui compte pour Doha ! Au Caire, la place Tahrir �tait occup�e par une minorit� cairote mais Al Jazeera focalisait dessus quotidiennement, gonflant les rumeurs et amplifiant les d�rapages pour susciter un surplus d�adr�naline au sein des foules arabes assoiff�es de miracles. Alors le pr�dicateur islamiste, l��gyptien Youssef Al-Qardaoui, exil� � Doha depuis cinq d�cennies, animateur de l��mission �La Charia et la Vie� a encore clam� le djihad et ordonn� au �Pharaon� de d�missionner... En langue qatarie, la contre-r�volution se dit r�volution ! Un �pharaon� est un impie � massacrer.
10 000 missiles perdus sans blanc-seing �tatsunien ?
Les Occidentaux qui tirent les ficelles ont trouv� un argument costaud pour leurrer ou faire taire les masses arabes : l�islamisme politique, disent-ils, s�est assagi et il peut accepter les r�gles d�mocratiques. C�est aussi ce qu�a ressass� l��mir du Qatar sur sa cha�ne de propagande, Al Jazeera, pour qui le �p�ril vert� n�existe pas. �Les islamistes radicaux, dont les vues ont �t� forg�es sous des gouvernements tyranniques, peuvent �voluer en participant au pouvoir si les r�volutions tiennent leurs promesses de d�mocratie et de justice�, disait en septembre 2011 un Hamad converti en agent de pub pour Abdel Jalil, Ghannouchi, Morsi et consorts. Les milliers de terroristes qu�ils ont envoy�s en Libye, en Syrie et au Mali sont bien sages, eux aussi. L�imp�rialisme occidental sait d�sormais qu�il ne peut se passer de l�aide ou plut�t de la joint-venture avec les pays du Golfe ; et la premi�re op�ration de cette union est probablement la destruction spectaculaire du World Trade Center le 11 septembre, op�ration transform�e en attaque terroriste pour les na�fs. Aujourd�hui, plus de la moiti� des habitants de la plan�te ne croient pas la th�se officielle am�ricaine, dont 90% des Allemands, 58% des Fran�ais et 15% des Am�ricains. Le Qatar semble avoir les mains libres partout. Or, accueillir des terroristes, perdre 10 000 missiles en Libye, lancer des attaques contre la Libye, la Tunisie, l��gypte et la Syrie, sans un blanc-seing am�ricain est impossible ! On ne peut pas remettre en question ou chambouler un ordre g�opolitique existant sans la volont� et l�accord des grandes puissances ! Vibrionner ainsi en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dans le terrain de jeu am�ricain et fran�ais, est impossible, � moins d��tre le fou du roi en personne. Soutenir le terrorisme islamiste ouvertement, en Afrique, en Asie, sans se faire taper sur les doigts, ou au moins r�colter l��tiquette �d�Etat voyou� est inacceptable pour l�entendement : c�est ce que disent plusieurs analystes, journalistes, officiels et anciens agents de renseignement occidentaux dont Michel Chossudovsky, et l�ancien officier du MI6, Alistair Crooke. On ne peut pas non plus avoir des vell�it�s de changer la carte g�opolitique de l�Afrique, en tout cas ses gouvernements, sans accord ou instruction de l�Oncle Sam : c�est ce que disent plusieurs analystes dont Eric Den�c�, le sp�cialiste des renseignements, et m�me le fr�re musulman Tarik Ramadhan. L�implication du Qatar, donc des Etats-Unis, devient de plus en plus �vidente avec le recul et avec le raz-de-mar�e, pr�visible, des islamistes et surtout avec la volont� de casser le dernier bastion r�publicain et moderniste, la Syrie comme le fut la Libye. Il se peut que l�Arabie Saoudite, trop fragile, n�ait pas �t� inform�e de toutes les parties du plan mais a posteriori elle a adh�r� � tout, et ne pouvait rien pour sauver Ben Ali et Moubarak, comme elle a accueilli avec bonheur la mort de Kadhafi qui a os� insulter le roi Abdallah. Les ennemis d�Al-Qa�da sont alors �limin�s (Ben Ali, Moubarak, Kadhafi) ou vis�s (Syrie, Mauritanie, Alg�rie). Cerise sur le g�teau, le �printemps arabe� donne m�me lieu � des gouvernements islamistes, proches du Qatar et de l�Arabie Saoudite, qui ont fourni argent, pub et m�me armes et contingents. L�Occident se devait de r�compenser ses amis pour tous les efforts qu�ils ont d�ploy�s � leur profit (guerre entre l�Iran et l�Irak, deux guerres contre l�Irak, octroi de bases militaires, approvisionnement en p�trole au prix d�sir�). D�sormais, ils sont impliqu�s dans la red�finition de la carte du monde, d�autant qu�ils sont devenus n�cessaires pour toute action en terre arabe ; et ils sont r�tribu�s par la possibilit� d�installer leurs copains salafistes, islamistes ou fr�ristes aux commandes des pays conquis. Les valets deviennent des suppl�tifs.
A. E. T.


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