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SS israéliens : Ghaza sur le modèle du ghetto de Varsovie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 05 - 2018

Certes, les Israéliens n'en étaient pas à leur première expédition punitive à Ghaza et la bonne conscience occidentale ne fut pas, comme à son habitude, prompte dans la dénonciation du dernier crime de guerre. C'est ainsi que l'on peut résumer le grand malheur qui a frappé les Palestiniens ce lundi noir. Cycliquement donc, le recours aux représailles meurtrières comme méthode d'intimidation ne pose guère de problème à l'Etat hébreux, lequel n'a jamais douté de la mansuétude des grandes puissances ayant décidé, dès 1948, date de sa naissance, de le sanctuariser.
Qualifié discrètement d'Etat «différent» des autres, Israël représente pour l'Occident la dîme à payer en contrepartie de ses crimes historiques. Or, le syndrome de la culpabilité qui irrigue depuis 70 années les grandes puissances n'a-t-il pas fini par faire de l'entité sioniste une nation «voyou» tout à fait tolérée, voire excusée même lorsqu'elle enfreint les règles internationales. C'est d'ailleurs de la sorte qu'elle allait se révéler, notamment à travers le bellicisme outrancier que ses dirigeants justifient en recourant à la rhétorique des périls qui l'encerclent. Avec une aisance parfaitement calibrée sur les prétextes du moment, elle déclenche des interventions meurtrières afin de rejouer à l'infini la dramaturgie du complexe de Massada. Celui de sa «bunkérisation» dans un environnement hostile peuplé cette fois d'Arabes et de musulmans lesquels se seraient substitués aux chrétiens du passé. A leur tour, les médias les plus influents sont sollicités pour valider l'argumentaire-alibi. Celui de présenter les dirigeants de Tel-Aviv comme les seuls vigiles d'une civilisation judéo-chrétienne menacée de toutes parts par la marée montante de l'Islam. C'est ainsi que la question palestinienne a cessé d'être perçue comme un déni de justice consécutif à l'amplification de l'idée d'un foyer juif initial en Etat sioniste. Une occultation de la vérité qui leur permettait de n'aborder la résistance palestinienne que sous l'angle d'un djihadisme intolérant. D'ailleurs la symétrie a, vite, été établie en référence au Hamas présent politiquement à Ghaza. Ce dont la propagande de Tel-Aviv en avait fait une menace pour crier au loup. Epaulé par ses lobbies puissamment actifs aux Etats-Unis et en France notamment, le sionisme est évidemment à l'abri de la moindre sanction internationale. Considéré, dès lors, avec bienveillance, Israël se prévaut désormais du statut de «peuple en légitime défense permanente» ! Une disposition qui le soustrait de fait à n'importe quelle sanction même lorsque ses soldats flinguent de sang froid un bébé palestinien. C'est, par conséquent, l'insupportable impunité dont il bénéficie qui, à son tour, disqualifie la plupart des bons offices prétendant travailler pour une paix équitable au Moyen-Orient.
Ce genre de suspicions partagé par les Palestiniens est suffisamment justifié dans la pratique pour peu que soient recensé le nombre de fois où les institutions internationales n'avaient pas fait de difficultés à son expansionnisme territorial au détriment des nations voisines. Or, nous avons avec cet Israël le modèle achevé de l'Etat «hors-la loi» sauf qu'il bénéficie du déplorable bouclier onusien à travers son gendarme qu'est le Conseil de sécurité. Ce «machin», selon le qualificatif gaullien, qui s'illustra souvent par son iniquité vis-à-vis des voisins arabes en exigeant d'eux des concessions draconiennes.
Rapidement, les Etats du Moyen-Orient s'aperçurent de l'unilatéralisme de ce groupe des cinq où l'arme du veto n'a servi en réalité que les desseins de Tel-Aviv. Malgré leurs efforts, les Etats Arabes continuèrent à buter sur l'intransigeance israélienne. En effet, l'Etat hébreux allait surenchérir sur la moindre proposition en posant les unes après les autres des conditions insupportables. Un marchandage au nom de la paix qu'Israël seul poussera vers l'impasse. Ce qui fit dire à certains spécialistes qu'Israël n'est, en vérité, jamais en danger d'agression mais craint par-dessus tout la probabilité de la... paix.
Pour paradoxale que peut être cette présomption d'analyse, il n'en demeure pas moins que le solide lobbying d'Israël au sein du Conseil de sécurité de l'ONU fit barrage à toutes les opportunités de règlement équitable rendant possible la cohabitation de deux Etats. D'ailleurs, deux moments clés furent lamentablement gaspillés à ce sujet. C'est-à-dire deux rendez-vous majeurs qui firent deux victimes emblématiques : Sadate puis Arafat. Deux précurseurs qui furent tour à tour critiqués alors qu'ils étaient les auteurs d'initiatives inouïes dans les contextes de 1977 et 1993.
En effet, comment peut-on ignorer que dans cet Orient où le casus belli est traditionnellement appréhendé par l'émotion avant la raison («La conscience malheureuse», cultivée par le sionisme et «la conscience de l'humiliation», intériorisée par les Arabes), il arrive que ce soit la victime historique qui décide de faire table rase de l'incantation et la remplacer par le réalisme et la lucidité ? Et puisqu'ils furent l'œuvre des Arabes, aussitôt les médias pro-israéliens mirent en doute cette «bonne volonté bédouine» (sic) qu'ils assimilèrent aux ruses des «marchands de tapis» (re - sic). Contrôlée par les va-en-guerre de Tsahal, la diplomatie sioniste est effectivement réfractaire au consensus. Car de par la complexité de sa création, Israël ne semble survivre que dans la tension et le rapport de force militaire où sa suprématie est indéniable. Ce serait en quelque sorte aux puissances qui lui servent de caution au plan international de revoir de fond en comble les procédures de leur soutien afin de contraindre Tel-Aviv au respect des frontières établies par le passé. Celles qui auraient dû permettre aux Palestiniens de baliser leur nouvelle patrie. De plus, ne lui faut-il pas rappeler qu'il ne saurait être le dépositaire exclusif de la mémoire de l'holocauste surtout lorsqu'il en use comme un fonds de commerce politique. Car «l'hallucinante intemporalité» de cette référence peut-elle justifier l'implacable politique sioniste qui consiste à transformer la Palestine en Eretz Israël par le biais de l'évincement systématique du peuple palestinien ? La démarche illégale déclarant El Qods capitale d'Israël n'est-elle pas destinée à priver les Palestiniens de leur pays ? Est-il, par conséquent, concevable qu'un Hébreu soit moralement disposé à imposer la même errance à un autre peuple alors que ses ancêtres connurent le statut d'apatrides durant des siècles ? En définitive, Israël n'est que cela. C'est-à-dire un épouvantail dans le domaine sécuritaire mais, plus grave encore, le fourrier indirect du djihadisme. Celui qui recrute ceux que l'on avait refoulés ou, pis encore, expropriés de leurs terres. Autrement dit, une puissance fasciste obsédée par l'épuration ethnique. Pour preuve, Ghaza est en train de subir le même harcèlement démographique que celui que connut en 1943 le ghetto de Varsovie que le nazisme vida de sa vitalité humaine en envoyant aux camps de concentration ses Juifs
B. H.


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