Le ramadhan tire à sa fin et à l'approche de la fête de l'Aïd, les parents – coutumes obligent – se focalisent sur la confection, laissant la mercuriale au même stade des premiers jours de ramadhan. Depuis la troisième décade du mois sacré, les regards des parents, ont bifurqué vers les magasins des effets vestimentaires qui sont pris d'assaut par les familles durant ces dernières nuits du mois de Ramadhan. «Rien n'est à notre portée», se plaignent les sans bourses ou encore les petites bourses. «Rien ne va plus ! tout est cher ! prix indiscutables» s'écrient certains pères et mères de famille, qui, bambins en main, sillonnent les magasins l'un après l'autre. Difficile de trouver ce qu'il faut pour leurs enfants, or, le parent n'est intéressé que par le prix de l'article, tandis que l'enfant, c'est l'élégance, la qualité et l'habit à la mode quel que soit le prix à payer. Les magasins et les boutiques, exposant la qualité et le luxe des vêtements et de la chaussure, sont destinés pour une clientèle fastueuse évidemment bien connue. Par ailleurs, un autre genre de commerce, l'informel ou la contrebande, jeunes et moins jeunes, étalent leurs marchandises made in-marqua... (la marque) sur les artères des grands boulevards, là aussi les produits ne sont plus à la portée de tous. Dans les derniers marchés hebdomadaires, l'affluence est considérable, de la ville, des villages, de partout, voire même des gens des wilayas limitrophes, se déferlent chez les marchands ambulants et chez les revendeurs de la friperie, au marché aux puces (l'bala) ou «khourdistane» comme aiment l'appeler les gens d'ici. dans ces souks hebdomadaires, les prix des articles d'occasion sont à débattre et abordables, où même les riches bousculent les pauvres. Pour rappel, les actions de solidarité se poursuivent, les associations caritatives, les bienfaiteurs, la radio locale, ont, chacun de son côté, procédé à des collectes des effets vestimentaires et des chaussures pour les attribuer aux familles nécessiteuses, et ainsi redonner la joie à ces parents sans ressources, aux enfants orphelins entre autres.... Saha Aïdkoum ! B. Henine