Dézédie ! Bruits de bottes... ... de foin ! Ouf ! Juste à temps ! Un moment, je l'avoue, j'ai eu peur. Finalement, ils sont bien tombés ! Qui ? Quoi ? Les communiqués de «rassurage», pardi ! Ces fameuses lignes émises par des entités comme le ministère du Commerce, Sonatrach, Naftal ou la Poste. Mumm ! Ces communiqués ! Des morceaux de cohésion sociale pur jus ! Je les ai là, sous les yeux, et il me faut bien l'admettre, mes yeux sont plus détendus. D'abord, le ministère du Commerce qui confirme cette année encore que pour les deux jours de l'Aïd, les boulangers assureront bien la distribution de l'essence et de tous types de carburant. Croustillant ! Ensuite, Naftal qui nous informe, elle aussi, qu'elle a mis le paquet pour cette fête religieuse. Elle a doublé les livraisons de farines aux pompes ! Et les stocks de blé dur et tendre ont été reconstitués dans les citernes et cuves. La Poste ! Ah ! La Poste ! D'abord, saluons une performance. Son communiqué est... parvenu ! Je ne sais pas quand il a été rédigé. Je subodore quelque temps déjà. Ou alors, c'est le duplicata de celui de l'an dernier, lequel était déjà... m'enfin ! Ne chipotons pas ! Il est là ! Et que dit le communiqué de la Poste chérie ? Que la permanence vétérinaire sera bel et bien assurée aux DAB, les distributeurs ainsi qu'aux guichets. Vous pourrez donc mener vos bêtes aux différentes postes du pays, si vous soupçonnez quelque kyste ou couleur chelou. N'oubliez pas de vous munir du code de votre carte, ou à défaut, d'un chèque CCP barré, complètement barré, voire un brin chtarbé ! Et encore, ce n'est là qu'un échantillon des premiers communiqués livrés. Il paraît que d'autres vont l'être bientôt. Si ! Si ! Je vous assure. C'est l'intersyndicale des chauffeurs de l'Etusa qui m'a confirmé qu'ils avaient été chargés de cette mission. Tarakabou ! Et rendons grâce à nos Frères Eclairés, là-haut, qui veillent tous les ans à ce que chaque chose soit à sa place. Quant à moi, et pour ne pas être en reste de ce bel agencement, je vous confirme que fête ou pas fête, vous pourrez encore fumer du cauchemar en ma compagnie, et même en mon bataillon, le thé continue. H. L.
