Plusieurs dizaines d'anciens appelés du service national durant la période 1992-1996 et dont la durée de conscription a été prolongée de 6 mois se sont rassemblés, dans la matinée d'hier à Tizi Ouzou. Ce n'est pas la première fois que ces ex-appelés du service national investissent la rue à Tizi Ouzou. L'action d'hier fait suite aux multiples actions de protestation, d'envergure nationale, avortées par les pouvoirs publics. Lors du rassemblement d'hier, le débat a porté sur des problèmes structurels que connaît leur organisation au niveau de Tizi Ouzou. Ils ont, en outre, insisté sur une mobilisation accrue de tous les concernés pour faire aboutir leurs revendications qu'ils considèrent comme un droit prévu par la loi. Autrement dit, la reconnaissance d'un statut, dans le cadre de la loi portant application de la Charte pour la réconciliation nationale, et ce, en compensation de leur maintien sous les drapeaux au-delà de la durée légale de six mois supplémentaires qu'ils ont effectués dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ils demandent à ce qu'ils soient indemnisés pour les sacrifices qu'ils disent avoir consenti pour la défense de la République, au même titre que les autres catégories de citoyens mobilisés dans les rangs de l'ANP, durant cette période, à l'instar des rappelés du service national. La revendication principale a trait à l'octroi d'une pension dans le cadre de la loi portant code des pensions militaires. Ils demandent également d'autres avantages sociaux et matériels (gratuité des soins, crédits pour l'achat de logements…) S. A. M.
