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Quand l'avarice nous gâche la vie
Enquête-Témoignages
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 10 - 2018


PAR LYDIA NESLI
L'avarice, l'un des sept péchés capitaux. Etre pingre est une véritable pathologie. Les avares ne se rendent pas compte qu'ils ont un rapport bizarre à l'argent. Toutefois, leurs proches les repèrent très vite. A la caisse, ils ont le visage crispé. Dépenser un sou est une torture.
Les personnes souffrant d'avarice ne vous invitent jamais à prendre un café, ne renouvellent pas leur garde-robe et sont au bord de l'apoplexie lorsque les factures arrivent dans leur boîte aux lettres. Et cela n'a rien à voir avec le fait d'être économe et de combattre le gaspillage. Les pingres thésaurisent pour avoir toujours plus. Accumuler est leur seule préoccupation. Ils sont capables de se priver de manger et de s'habiller juste pour voir grossir leur cagnotte. Fâché avec la générosité, les rapiats creusent un faussé entre eux et le reste du monde et n'ont plus de vie sociale. Comment sont-ils perçus par les autres ? Témoignages.
Chahra, 32 ans
«L'une de mes collègues est atteinte d'avarice. Harpagon peut aller se rhabiller comparée à elle. Elle lésine sur tout. Absolument tout. Elle ne déjeune jamais avec nous, ne met pas la moindre pièce lorsque nous organisons une cagnotte pour offrir un cadeau à un collègue qui se marie et porte toujours les mêmes fringues depuis des années. On pourrait imaginer qu'elle est dans le besoin. Mais je peux vous assurer que non. Ma pingre de collègue appartient à un milieu aisé. Elle se prive de tout pour ne manquer de rien, fait trop de calculs et passe à côté de la vie. A cause de sa pingrerie, elle a réussi à faire le vide autour d'elle. Personne ne l'apprécie dans l'entreprise. A force de verrouiller son portefeuille, elle a cadenassé son cœur aussi. C'est vraiment stupide sachant que les Algériens sont connus pour leur générosité. Parfois, on rencontre des gens dans un dénuement absolu. Pourtant, ils sont heureux de partager le peu qu'ils ont, juste pour le plaisir ! Pour moi, il n'y a pas pire défaut que l'avarice chez un être humain.»
Safia, 32 ans
«C'est juste un trait de caractère qui m'insupporte. J'avais une amie qui était très près de ses sous. Une vraie ‘'Picsou''. Je l'invitais souvent à manger au restaurant, mais elle ne m'a jamais renvoyé l'ascenseur. Lorsqu'on sortait en groupe, elle laissait les autres régler l'addition sans jamais faire le moindre geste. Elle prétextait avoir oublié ma date d'anniversaire et zappait mon cadeau alors que je n'ai jamais raté son birthday. D'ailleurs, elle ‘recyclait' les cadeaux offerts par les autres pour ne pas avoir à en racheter. Un jour, nous assistions à l'anniversaire d'une amie. Lorsque le moment d'ouvrir les cadeaux est arrivé, j'ai failli tomber à la renverse. J'ai reconnu l'un des romans que j'avais offerts à ma copine pingre. J'ai eu très mal au cœur. Depuis ce jour, j'ai pris mes distances avec elle. Je ne supporte pas pareille mesquinerie. C'est tellement moche et inexcusable !»
Hamza, 40 ans
Les avares ont des pics dans les poches. Payer quelque chose les rend malheureux. Mon beau-frère appartient à cette catégorie. Donc je sais de quoi je parle. Il est plein aux as. Pourtant il me laisse toujours régler l'addition quand on mange dehors. Il n'a jamais fait le moindre petit geste, ne serait-ce que pour m'offrir un café. A la maison, il coupe la climatisation l'été et le chauffage l'hiver. Il est radin même avec ses enfants. Il laisse ma sœur payer presque tout pendant qu'il planque son fric pour en faire je ne sais quoi. Thésauriser, accumuler, épargner en serrant trop la ceinture et en faisant trop de calculs, c'est stupide. La mort peut survenir à n'importe quel moment et el mechhah n'emportera rien dans sa tombe. Les avares ont tendance à l'oublier.» Lorsqu'elle nous reçoit à manger, elle nous accueille avec le strict minimum. Elle est chiche dans tout. Pourtant, dans notre famille, nous sommes tous très généreux. Nous lui rapportons des cadeaux à elle et à ses enfants lorsque nous partons en voyage. Elle ne le fait jamais. Elle est ainsi. C'est un trait de caractère, l'un des plus vils à mon sens.» Les «Picsou» ne sont pas en odeur de sainteté. Car s'il y a un trait de caractère qui horripile la plupart d'entre nous, c'est l'avarice. Moqués, brocardés et caricaturés, les rapiats se retrouvent seuls. Entourés de leur «fortune », mais seuls.


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