Après une contestation due à des rejets de candidatures lors des inscriptions au master 1 pour différentes filières, via la nouvelle plateforme numérique Progress, pour lesquels des recours ont été introduits, cette fois-ci ce sont les choix «imposés sans arguments plausibles ni logique en nous inscrivant dans des choix autres que ceux pour lesquels nous avons postulé et surtout pour lesquels nous avons la moyenne pour y accéder. Pour voir d'autres postulants avec une moyenne moindre être acceptés dans leur premier choix». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Hier, ils étaient plusieurs étudiants déçus, relevant des départements des sciences commerciales, finances et comptabilité, les langues (anglais), et de la Faculté de droit, à se rassembler devant le rectorat de l'université. Tous (tes) semblaient perdus, mais surtout déterminés (es) à exiger qu'on leur explique une seule chose «sur quels critères nous a-t-on orientés vers des choix qui n'ont rien à voir avec nos licences, nos études et leur suite logique, pour nous retrouver dans des choix qui n'auront aucun débouché professionnel et, encore moins, qui valoriseront tout ce que nous avons étudié auparavant?». Les contestataires reprochent également à cette plateforme numérique cette «répartition injuste entre étudiants qui ont la moyenne entre 10 et 12 et d'autres qui ont eu recours au rachat et n'ont pas, de ce fait, la moyenne requise pour accéder à des choix que nous, au contraire, nous pouvons prétendre à y être inscrits ayant la moyenne et le niveau. Un bug ? Une intervention ? Qu'on nous explique !». Parmi les explications qui circulent à l'université de Belgaïd, justement concernant ces répartitions des choix par la plateforme, l'on nous dira que lors «des inscriptions sur la plateforme, certains étudiants ont gonflé leurs notes et aucune vérification n'a été faite et, ainsi, la plateforme les a inscrits dans leur premier choix alors que concrètement, ils n'ont pas la moyenne requise contrairement à ceux qui ont justement cette moyenne et se retrouvent pénalisés et orientés vers des choix en totale inadéquation avec leurs études et/ou aspirations pour la suite du cursus». On leur demande alors des preuves de ce qu'ils avancent, bien sûr, ils n'en ont pas mais nous dirons «justement même l'administration a eu vent de cette soi-disant rumeur et la solution réside dans la vérification des relevés de notes, mais on nous dira que cela nécessitera beaucoup de personnel qui devra être mobilisé, chose qui est impossible». Beaucoup soulèvent un autre problème à savoir que cette plateforme oriente bon nombre d'entre eux en spécialité banque islamique. Pour ces étudiants, une seule explication, c'est que «ces classes de banque islamique sont vides, personne ne veut s'y orienter sachant qu'il n'y a aucun débouché». Souvent critiquée depuis sa mise en ligne, cette plateforme numérique trouve toutefois un défenseur, le ministère de l'Enseignement supérieur qui a estimé tout récemment par le biais d'un communiqué que les inscriptions pour l'accès à la 1re année master et doctorat n'ont souffert d'aucune incohérence. Une méthode que le département de Hadjar estime être le garant du principe de transparence et d'équité. Pour ces étudiants que nous avons rencontrés hier, dans leurs cas, ils n'y voient aucune transparence ni équité et comptent se regrouper puisqu'ils estiment être assez nombreux à avoir subi ces choix imposés et injustes et poursuivront leurs contestations jusqu'à ce qu'une enquête permette de réétudier ces orientations incohérentes qui pénalisent les plus méritants. A. B.