Depuis plus de 7 ans, le système politique suisse est considéré comme un des plus opaques par le Groupe d'Etats pour la lutte contre la corruption (Greco), un organisme intergouvernemental européen pourtant très conciliant avec les mécanismes anti-démocratiques existant dans l'ensemble des pays européens. Et ce n'est pas pour rien. En Suisse, les dons faits aux partis ne font l'objet d'aucune obligation de déclaration. Il n'y a même aucune législation concernant le financement des partis. Il en résulte une opacité dont sont particulièrement friands les grands groupes financiers et les lobbyistes. Ceux-ci sont omniprésents dans la vie politique suisse. … Au service des grands patrons et des banquiers D'autre part, les modalités d'élection de l'organe exécutif du pouvoir suisse sont particulièrement anti-démocratiques. L'organe exécutif suisse est donc représentatif des principales forces politiques du pays. Concrètement, l'élaboration des lois est très longue et complexe car elle fait toujours l'objet d'un accord entre les différents acteurs. Mais si cette culture du consensus peut apparaître attirante sur le papier, elle représente surtout les intérêts des grands groupes économiques et financiers du pays. En effet, dans le système politique suisse, la porosité entre les milieux d'affaires et la vie politique est très forte.