Du nouveau pour la classification des différents handicaps. Un guide des barèmes vient d'être finalisé. Il permettra aux professionnels de la santé de fixer le taux de handicap et au ministère de la Solidarité un meilleur ciblage en matière d'octroi des pensions. Pas d'augmentation des pensions pour le moment, affirme la ministre de la Solidarité. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Obsolète et datant de 1976, le guide des barèmes permettant la classification des handicaps a été actualisé. L'ancienne mouture prenait plus compte des atteintes liées aux accidents de travail que les différentes formes de handicap. Le guide a vu le jour grâce à une collaboration entre les départements de la santé à travers l'INSP et celui de la Solidarité nationale. Un groupe de travail s'est penché sur de nouvelles classifications et a donné naissance à un guide comportant huit chapitres, relatif chacun à un type de handicap. Ledit document qui dispose déjà d'une assise juridique est adossé sur la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé. La ministre de la Solidarité, qui présentait hier ce guide à l'occasion d'une session ordinaire du conseil national des personnes handicapées, a fait savoir que l'évaluation du taux de handicap sera laissée à l'appréciation des professionnels. Une formation sera dispensée pour un bon usage du guide en question, afin, dit-elle, de permettre à toute personne ouvrant droit de bénéficier d'une pension proportionnelle à son handicap. Si Ghania Eddalia reconnaît que les montants alloués actuellement ne sont pas importants, elle exclut toute augmentation dans l'immédiat. Une telle augmentation, dit-elle, ne peut intervenir que si la situation économique du pays s'améliorait. La ministre de la Solidarité affirme néanmoins que son département travaillait à moderniser les programmes d'enseignement au sein des structures spécialisées, à l'humanisation de l'environnement mais aussi à son ouverture sur la société. Pour améliorer l'employabilité des personnes en situation de handicap, le ministère de la Solidarité trace une stratégie nationale couplée d'une campagne en direction des entreprises pour imposer le taux de 1% de salariés à besoins spécifiques. En la matière, Ghania Eddalia reconnaît qu'un retard considérable est accusé. Son département profite d'un accord dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne pour justement affiner cette stratégie. En parallèle, le ministère de l'Habitat intègre de plus en plus la problématique du handicap en donnant la priorité du rez-de-chaussée aux personnes ayant des problèmes de mobilité tandis que les nouveaux projets devront systématiquement inclure la dimension de la mobilité. N. I.
