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La prière autrement ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 02 - 2019

Sur sa page Facebook jamais à court de pertinences, l'ami Rachid Oulebsir vient de publier ceci : «Béjaïa : la révolte des prieurs. Dans la mosquée El Kawther, l'imam lisait le discours envoyé comme chaque vendredi par le ministère des Affaires religieuses. Les personnes qui priaient ont quitté la salle quand il leur dicta l'obéissance obligatoire au Président, considéré comme wali el amr. Est-ce le début de la fin de l'islam politique ? Ces mêmes croyants iront-ils jusqu'à s'émanciper du salafisme et du wahhabisme ?»
L'information est bonne à prendre en ce sens qu'elle fait partie de ces faits réconfotants qui ont émaillé les manifestations de vendredi, qu'on ne peut pas tous ranger dans le tiroir à suaves anecdotes. Même formulée sur un ton interrogatif, la projection qui l'accompagne, elle, est par la force des choses un peu trop béatement optimiste pour enthousiasmer outre mesure. Mais, n'est-ce pas, mieux vaut ça que la détresse de la résignation ? Au point où on en est, l'humanité qui lorgne une autre Algérie ne peut faire l'impasse sur aucune raison d'espérer, celles qu'on s'invente pour conjurer le sort comprises. Survenus dans la foulée d'un sursaut de révolte salutaire, lucide et apaisé, les faits de ce genre ne sauraient cependant être pris autrement que comme de vagues indicateurs d'une lame de fond. Il faut les interroger pour plein de raisons, dont la plus évidente est qu'on ne les attendait pas. Si on doit se garder de s'enflammer pour si peu, on peut toujours en tirer quelque chose, un départ de flamme pour une autre idée d'un pays dont on a peut-être un peu trop vite dit qu'il était irrémédiablement installé dans le chaos régressif. Travaillée au corps, la société ne pouvait naturellement que développer la résistance de ses moyens, bien dérisoires au demeurant. Face à un islamisme miraculeusement remis de sa défaite militaire pour se redéployer dans l'espace public, face aux compromis-compromissions d'un pouvoir qui n'avait que sa survie comme projet, le pays renvoyait toutes les images possibles de la résignation. Et la société tous les ingrédients du fait accompli. Les terroristes sont devenus des personnalités nationales à consulter dans les moments de trouble, les imams se substituent à la police quand ce n'est pas à la justice, le barbu voleur analphabète du quartier fait office d'autorité morale et la loi fait place nette à la rigueur du dogme religieux. Les intégristes n'ont même plus besoin de dire que c'est le pouvoir qui a commencé à «utiliser l'islam à des fins politiques». Ils y travaillent main dans la main ! Deux décennies d'érosion de tout ce qui pouvait installer le pays dans son siècle ont fini par produire un état des lieux dont il est difficile d'imaginer aujourd'hui qu'il peut sécréter soudainement les leviers de la résurrection. Difficile mais pas impossible, puisque nous n'avons même plus les moyens de bouder le lieu commun.
S. L.


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