«Dadié et Aimé Césaire sont à mes yeux les deux faces d'une même pièce, théâtrale et poétique, rebelle et engagée», écrivait Serge Bilé en 2016. A l'annonce de la mort de Bernard Dadié, samedi, Serge Bilé, écrivain et présentateur de télévision en Martinique, a déclaré à son sujet : «Sa littérature est à la fois poétique et engagée, à l'image de l'homme.» Pour Nicole Vincileoni, universitaire et auteure d'un ouvrage d'analyse de référence sur son œuvre, «Bernard Binlin Dadié est l'écrivain le plus fécond de la littérature néo-africaine (...) et avec Léopold Sédar Senghor, le plus traduité». C'est «un pionnier et un géant de la littérature africaine», avait déclaré la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, en 2016, année ou Dadié avait reçu le premier prix Jaime Torres Bodet de l'Unesco. Bernard Dadié a également reçu deux fois le Grand Prix littéraire d'Afrique noire avec Patron de New York (1965) et La ville où nul ne meurt (1968). Mais peu de gens savaient tout ça avant la mort du «père de la littérature ivoirienne», samedi dernier. Il existe certainement une «faille» quelque part dans les médias africains qui ne sont pas encore arrivés à une information par les Africains et pour les Africains. K. B. [email protected]