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Quid de la suite ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 04 - 2019

Encore une lettre du Raïs, me suis-je dit ! Une de plus. Ou une de trop ? C'est kif-kif. A qui est-elle adressée ? Au peuple ? Aux amis ? Aux alliés ? En tout état de cause, elle ne m'est pas adressée. C'est comme ça que j'ai ressenti le schmilblick. Assurément, elle ne m'est pas adressée. Je trouve que ce mea-culpa est tardif. Il y a eu trop de casses auparavant. Il me suffit de penser aux martyrs du Printemps noir pour rejeter cette lettre qui n'exprime, pour moi, aucun remords de conscience. Plus d'une centaine de jeunes sont sortis exprimer leur ras-le-bol. Puis la mitraille assassine a fait le reste. Pourquoi ? Pour rien. Pour des prunes. Pour quatre mandats de trop. Pour une oligarchie qui ne dit pas encore tous ses travers. Maintenant que le temps et la maladie ont fait leur œuvre, le Raïs –poussé à la porte par le peuple- demande pardon. Je ne pense pas qu'il trouvera le pardon souhaité auprès de ces familles dont les enfants ont été fauchés par la mitraille. Je ne crois pas, un seul instant, que le cœur de ces familles ait retrouvé la sérénité. Il est encore trop tôt, pour cela. Puis si l'on devait pardonner, on ne pourra jamais oublier le Printemps noir. Cette lettre est à mettre certainement dans la poubelle de l'Histoire.
Le nouveau gouvernement s'est réuni au Palais du Gouvernement. Des images que j'ai pu voir à la télé, j'ai trouvé ce conseil pathétique. Incongru. Inadapté. Hors du temps. J'éprouvais presque de la pitié. De deux choses l'une : ou je n'ai rien compris à ce qui se passe en Algérie ; ou, alors, c'est ce gouvernement qui n'a rien compris à ce ras-le-bol populaire. Il faut faire ceci, il faut faire cela. Il n'y a rien à faire pour le moment ; il y a d'autres chats à fouetter. Il faut juste penser à remettre le tablier. Et permettre à un gouvernement de transition d'assurer le passage de témoin. Non, ce gouvernement fait un appel : celles ou ceux qui veulent monter un parti politique doivent faire ceci et cela. Mais non ! Des partis politiques ? Qu'avez-vous fait, Monsieur Bedoui, des dossiers en instance dans vos tiroirs, depuis des lustres ? Le réveil est un peu tard. Vous avez la gestion directe de ces dossiers ; qu'en aviez-vous fait ? Il est un peu tard, me semble-t-il, maintenant que le peuple montre sa volonté de tout dégager. C'est tellement pathétique que ça devient comique ; pourtant, je n'ai pas envie de me marrer. J'ai juste envie de dire, en écho avec la rue, rentrez chez vous, ne tirez pas trop sur la corde ; si elle se casse, la casse serait à la mesure de la colère d'un peuple.
Les deux Chambres du Parlement vont se réunir ce mardi. Pourquoi ? Je vous le donne en mille : constater la vacance du pouvoir. Là, je me marre, grave. Nos élus vont constater qu'il n'y a plus de Raïs à El Mouradia. Ça, on le sait depuis un moment déjà. C'est de notoriété publique. A telle enseigne qu'il est question de « forces extraconstitutionnelles » qui ont fait marcher ce pays ; justement parce qu'il y avait vacance de pouvoir. Voilà que nos élus, députés et sénateurs, en conclave, vont signifier au peuple que nous n'avons plus de Président. Donc, s'il n'y a plus de Président (il aurait démissionné, me dit une petite voix), il faut à ce pays un autre Président, même intérimaire. Un Président provisoire. Le temps à certaines forces de se remettre sur pied. Le système n'a pas encore abdiqué, vous dis-je. Où trouver ce Président provisoire ? La Constitution répond à cette question. Dois-je préciser que cette Constitution est mise entre parenthèses par le peuple, depuis le 22 février. Il n'y a plus d'autre Constitution que la rue. C'est comme ça, c'est la volonté populaire. Ainsi donc, le président du Sénat – durant 90 jours – présidera l'Algérie. Oh la bonne nouvelle (sic) ! Lui, le fer de lance du sérail ! L'Algérien s'époumone dans les rues, chaque vendredi, criant haut et fort à ces résidus du système de dégager. Je vous le dis comme je le pense, le système n'a pas encore dégagé les travers du pouvoir en Algérie ; chassé par la petite porte, il peut revenir par la fenêtre. C'est de bonne guerre ! Pour rester terre à terre, je dirai qu'on n'est pas sorti de l'auberge ; on en est loin, malheureusement.
Que sera la réplique populaire, ce vendredi ? Au fait, les manifestations, à Alger, ne sont plus tolérées que le vendredi. Les autres jours, walou ! J'ai peur de ce vendredi ; les perturbateurs ne manquent pas. D'où qu'ils viennent, ils ne sont pas innocents de leur velléité à provoquer des violences. Qui peuvent nous mener loin. A Dieu ne plaise ! A Tizi, des centaines de logements ont été squattés au moment où le peuple battait le pavé. Ailleurs aussi, ai-je cru comprendre. Un squatteur, passe encore, mais des centaines! Cela relève d'un véritable complot ; il n'y a pas d'autres mots. De quoi sera fait demain? C'est la grande et bonne question. Le peuple rejette tout ce qui rappelle, de près ou de loin, le système ; l'armée – jusqu'à preuve du contraire – veut revenir à la Constitution. C'est là où le bât blesse ! Car ce sont deux positions diamétralement opposées. L'armée a épousé la cause populaire ; celle-ci émane du peuple ; et ce dernier n'a eu de cesse de féliciter le haut commandement militaire. La clé de la solution est entre les mains de l'armée ; il n'y a pas une autre force organisée. Le peuple, disons-le clairement, ne veut pas de Bensalah. Ni des autres, du reste. Où est la solution ? Où se trouve le bon sens ? Dans le choix populaire, absolument. Il y a bien des hommes honnêtes, probes, démocrates, à même de gérer la transition. De préparer les élections ; les mener à terme, sans triche. Il y a bien des cadres compétents, honnêtes, ayant le sens de la chose publique, à même de gérer les affaires courantes, le temps d'une transition responsable. Où est donc le problème ?
«Damma f'lwed», comme disent les anciens. Pour questionner le bon sens populaire, je me suis rendu à mon café préféré, sous une pluie battante, espérant retrouver mon brain-trust. J'avais beau siroter mon thé par petites gorgées, je n'ai pas vu venir mes «m'khakh». J'espérais de leur part un semblant de solution à ce schmilblick. Je suis sûr qu'ils auraient éclairé ma lanterne. Que voulez-vous ? C'est bien d'espérer. Aussi, j'espère les revoir bientôt, avant ce vendredi, un vendredi qui m'inquiète, pour avoir leur point de vue de «hirakistes».
Y. M.


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