Louisa Hanoune restera en prison. La chambre d'accusation du tribunal militaire de Blida a rendu son verdict hier matin après l'étude de la demande de mise en liberté provisoire que la SG du Parti des travailleurs (PT) avait introduite elle-même après s'être vu signifier sa mise en détention. Il y avait peu d'espoir d'assister à une mise en liberté conditionnelle de Louisa Hanoune hier mais le verdict annoncé s'est abattu comme une deuxième sentence sur le groupe de personnes qui s'est déplacé à Blida pour soutenir, même de loin, «cette détenue politique incarcérée pour ses opinions et ses activités de responsable de parti», comme ont tenu à l'indiquer, une nouvelle fois, les membres du comité mis en place pour sa libération. Après un long moment consacré aux plaidoiries puis à l'étude de la demande introduite, la chambre d'accusation a donc fait connaître sa réponse. Les avocats, Me Mokrane Aït Larbi et Ghechir Boudjamaâ, ne l'ont pas commentée. «Dans notre plaidoirie, nous avons prouvé qu'elle a toutes les garanties pour être maintenue en dehors de la prison, le maximum serait la mise sous contrôle judiciaire. La chambre d'accusation a rejeté notre demande et donc Mme Hanoune reste en détention», a expliqué Me Mokrane Aït Larbi, alors que le second avocat a annoncé qu'il fallait attendre un mois pour introduire une nouvelle demande de mise en liberté provisoire. Cette nouvelle intervient au moment où une importante mobilisation en faveur de sa libération s'est mise en place tant en Algérie qu'à l'étranger. Il faut dire que l'affaire Louisa Hanoune avait presque occulté celle du groupe poursuivi pour les mêmes chefs d'accusation. La demande de mise en liberté provisoire introduite pour Saïd Bouteflika et les généraux Toufik et Tartag a été également rejetée. A. C.
