L'Alliance nationale républicaine réitère son plaidoyer pour le report des élections du 4 juillet prochain de quelques semaines, le temps de réunir les conditions politiques et techniques à même de permettre le déroulement d'un tel scrutin dans la sérénité. Le secrétaire général du parti expliquait, hier, lors d'une conférence de presse, la décision du bureau national de l'ANR à «suspendre» sa candidature à ce scrutin par, notamment le refus populaire fort de cette élection, l'absence de mécanismes de contrôle des élections et celle d'un consensus politique autour de cette élection. Ce qui a constitué, en fait, autant de préalables à la résolution de candidature arrêtée par le conseil national du parti en avril dernier, convaincu, comme le souligne Belkacem Sahli, que le 4 juillet devait, à ses yeux, constituer le «début et l'amorce d'une solution à la crise» que vit le pays et pas un «facteur de son aggravation». Une solution «constitutionnelle» à laquelle tient mordicus le secrétaire général de l'ANR pour qui «il faut aller vite à l'élection présidentielle», récusant, au passage, le mot d'ordre de «Yetnahaw gaâ» (Qu'ils dégagent tous du mouvement populaire qui est, selon lui, « dangereux pour la continuité de l'Etat». Et pour éviter de ne pas renouveler le scénario du 4 juillet prochain, Sahli estime que la date de la prochaine élection présidentielle doit être arrêtée au bout d'un dialogue inclusif qui aura à arrêter la feuille de route y afférente. Belkacem Sahli qui dit ne pas «rougir» de son soutien au 5e mandat présidentiel pour le président de la République déchu que le mouvement populaire du 22 février a déjoué, puis de son appui à la prolongation du 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika avant d'enfourcher la solution constitutionnelle brandie par le pouvoir alors que la rue, la classe politique et les divers acteurs associatifs, et autres syndicaux et personnalités nationales lui préfèrent une solution politique, se targue d'être le «premier à avoir plaidé pour une transition générationnelle dans le cadre des mécanismes constitutionnels», mais dans le cadre du fameux 5e mandat avorté. A propos des accusations de corruption qui touche les patrons et autres membres de la défunte grande famille de l'allégeance dont il était un partenaire, le secrétaire général de l'ANR précise que «personne n'est au-dessus de la loi», affirmant que les concernés sont responsables de leurs actes». Sahli n'a pas manqué, néanmoins, d'inviter de se plier à la «présomption d'innocence» et au «respect de la justice». M. K.