Faute d'autorisation de la Wilaya d'Alger pour sa tenue dans une salle des Palais des expositions des Pins-Maritimes à l'est de la capitale, la conférence nationale de la société civile se déroulera ce matin au siège national du Cnapest. M. Kebci-Alger (Le Soir) - C'est ce que nous avons appris, hier vendredi, du secrétaire général du Snapest. Un conclave auquel sont attendus près de 200 participants représentant près de 80 organisations relevant du Collectif des dynamiques de la société civile pour une transition démocratique, de la Confédération des syndicats algériens et du Forum civil pour le changement entre syndicats, à raison de deux personnes pour chaque organisation. Il s'agira lors de cette rencontre, explique Méziane Mériane, de finaliser la feuille de route pour une sortie de crise dans laquelle le pays patauge. Un avant-projet de feuille de route établi au bout de longues heures de conciliabules avec une entente sur l'impératif d'enclencher une période de transition démocratique mais des différends quant aux mécanismes de la mise en œuvre de cette option existent. Selon notre interlocuteur, une tendance de ce conglomérat d'organisations de la société civile plaide pour une présidentielle à l'issue de laquelle le Président élu démocratiquement aura le loisir d'engager les réformes nécessaires alors que l'autre tendance préconise de prime abord l'élection d'une Assemblée constituante. Un différend qui sera discuté, donc aujourd'hui, avec des «propositions consensuelles à même de permettre de renforcer le mouvement populaire et de garder sa cohésion dans la diversité». Une première étape d'une démarche consensuelle qui constitue un défi au vu de la mosaïque que constitue ce conglomérat associatif composé d'entités de divers bords idéologiques et de diverses sensibilités politiques. Mais le véritable défi, poursuit le secrétaire général du Snapest, est de «partager la démarche avec d'autres acteurs, notamment politiques et les personnalités nationales. Cette conférence intervient, faut-il le noter, au lendemain du 17e vendredi, hier, du mouvement populaire. Elle constitue, donc, l'occasion de «capitaliser et de rentabiliser tout le travail qui se fait depuis le début du mouvement», soutient, pour sa part, Abdelouahab Fersaoui. Pour le président de RAJ (Rassemblement-Actions-Jeunesse), «la société civile peut jouer un rôle historique, car, malgré sa faiblesse, elle a une crédibilité dans la société, donc elle a cette capacité de mobiliser et de fédérer les forces vives. L'Algérie en a vraiment besoin », estimant la tenue de cette conférence nationale de la société civile «très importante, mais cependant, loin de constituer une fin en soi». Car, explique à ce propos, le secrétaire général du Snapest la feuille de route qui sortira de la conférence de ce samedi, fera l'objet de débats au sein de la société et sera également aussi soumise à la classe politique». Pour Mériane, il est indispensable d'établir, «un rapport de force entre la société civile et la classe politique pour faire face aux manœuvres du pouvoir». M. K.