L'institution militaire s'engage à réunir toutes les conditions nécessaires à la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre et à mettre en œuvre «les mesures relatives à la sécurisation de l'opération électorale». C'est ce qu'affirme son premier responsable, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, à partir de Tindouf, en 3e Région militaire de Béchar, où il se trouve pour une visite de travail depuis mardi dernier. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Dans une nouvelle sortie publique, hier mercredi donc, que le chef de l'état-major a entièrement consacrée à la prochaine présidentielle, l'armée se dit «déterminée à accompagner le peuple algérien sans relâche, en réunissant toutes les conditions idoines et propices et en mettant en œuvre les mesures relatives à la sécurisation de l'opération électorale, de manière à réunir aux citoyens toutes les garanties pour une participation massive et efficace à la prochaine présidentielle». Dans ce nouveau discours, le vice-ministre de la Défense s'est montré même particulièrement optimiste quant à la réussite du rendez-vous du 12 décembre prochain. «Nous avons œuvré, depuis le début de la crise, à faire face à tous les défis et à mettre en échec les desseins de la bande», affirmera-t-il en effet au début de ce discours, intervenant le jour même de la prononciation du verdict de l'affaire des célèbres détenus de Blida. «Grâce à Allah, nous commençons à percevoir les prémices de la victoire à l'horizon. Nous ne nous lasserons jamais d'appeler à se diriger aux urnes, pour une compétition basée sur des règles démocratiques justes, où la voix du peuple sera souveraine pour décider qui présidera à la destinée du pays. Une opportunité particulière pour passer à une nouvelle étape dans le processus d'édification de l'avenir du pays.» L'armée qui, cette fois-ci et contrairement au rendez-vous raté du 4 juillet, a décidé de s'occuper de manière directe de cette affaire si délicate et combien décisive de la présidentielle, met toute son influence dans la balance. D'abord pour fermer, de manière définitive, la voie à toute autre forme de transition, forcément suicidaire pour le pays, et, ensuite accélérer l'avènement de l'échéance électorale. Gaïd Salah dira, d'ailleurs, que «cette importante échéance constitue une opportunité sans précédent afin d'instaurer la confiance dans le pays et ouvrir la voie vers un horizon prometteur en termes de consolidation de l'exercice démocratique éclipsé pendant des années par la bande, qui a tenté de s'accaparer du pouvoir en pillant les richesses du pays en détournant l'argent du peuple et en portant atteinte aux potentiels de la nation, pour servir des agendas hostiles à la patrie. Cependant, tout comme nous avons réussi à faire plier le colonisateur tyrannique, nous les avons vaincus aujourd'hui, grâce à Allah et les efforts des fidèles enfants du pays». Il soutiendra également que, dans la gestion de toute cette crise, l'armée a «opté pour une stratégie clairvoyante et avisée mise en œuvre par étapes, accompagnant avec harmonie et clairvoyance les revendications et les attentes de ce vaillant peuple». A l'arrivée, conclura le patron de l'ANP, «nous percevons aujourd'hui l'horizon de l'avenir prometteur qui attend le peuple algérien, grâce à Allah, après l'élection d'un président de la République légitime qui prendra en charge la lourde responsabilité qui lui incombera, avec dévouement envers sa patrie et son peuple». Il est vrai que contrairement aussi au rendez-vous raté du 4 juillet dernier, beaucoup de lignes ont bougé cette fois-ci avec, notamment, l'annonce de candidatures sérieuses, comme celles de deux anciens Premiers ministres, en l'occurrence Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune et d'autres grosses pointures encore dans les tout prochains jours. K. A.
