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POUR SENSIBILISER CONTRE LE JE�NE DES DIAB�TIQUES
Les m�decins remplacent les imams
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 07 - 2010

Les diab�tiques, toutes cat�gories confondues, n�ont pas le droit de je�ner sans un avis m�dical. L�imam ne peut rien pr�dire, seul le m�decin est habilit� � se prononcer sur la question. Approuv�e par le minist�re des Affaires religieuses, �l�id�e� a pourtant du mal � se faire accepter aupr�s de la population, et pas seulement dans les r�gions rurales, mais aussi dans les zones urbaines. Les diab�tiques transgressent �l�interdit� et je�nent, mettant ainsi leur vie en p�ril. L�entourage intol�rant est hostile � toute rupture du je�ne, qu�il d�consid�re et m�prise, ce qui complique la situation.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Je�ner au p�ril de sa vie, certains estiment que c�est un exc�s de religiosit�. Pourtant �a tue ! Exc�s de foi, de folie ou suicide tout simplement ?! Cette situation qui pr�occupe les sp�cialistes ne d�coule pas uniquement du choix du malade. L�entourage familial et social y est pour beaucoup. Une personne qui ose rompre son je�ne est d�consid�r�e, au point de ne pas m�riter le respect des autres. Une b�tise g�n�ralis�e qui met en danger la vie des malades, et les diab�tiques en p�tissent. A titre d�exemple, si un diab�tique souffre d�une hypoglyc�mie, il est imp�ratif qu�il mange imm�diatement, c�est une question de vie ou de mort. Mais comment pourrait-il le faire dans nos villes, o� tout est ferm� durant toute la journ�e ? Et comment supporterait-il le regard, abasourdi, des passants, si cela se produisait en plein je�ne ? Faudrait-il se justifier aupr�s de chaque personne ? �J��prouve d��normes difficult�s � faire admettre � mon entourage que je ne peux faire car�me. C�est mon plus gros probl�me !�, t�moigne Hakim. Pour �viter tout jugement, Malika pr�f�re se cacher et manger tranquillement dans sa voiture. Un drame, alors que l�on parle d�un mois sacr�, o� la mis�ricorde est cens�e s�intensifier !
Risques pour les personnes �g�es
�Ce sont surtout les personnes �g�es qui posent probl�me, elles refusent d�interrompre le je�ne m�me si elles fr�lent la mort !�, d�plore M. Noureddine Boucetta, pr�sident de la F�d�ration alg�rienne des associations de diab�tiques (FAAD). En transgressant les consignes m�dicales, ces diab�tiques s�exposent � de graves complications : une hypoglyc�mie, une hyperglyc�mie, une acidoc�tose diab�tique ou une thrombose. En d�autres termes, ils risquent la c�cit�, la gangr�ne, une insuffisance r�nale, une insuffisance cardiaque ou m�me la mort. �A chaque Ramadan, nous recensons une dizaine de diab�tiques qui d�c�dent suite � leur ent�tement � je�ner�, souligne le pr�sident de la FAAD. Une catastrophe ! L�environnement hostile et intol�rant complique les choses. Le regard de la soci�t�, insensible et charg� d�indiff�rence, illustre une certaine forme de m�pris. Durant le Ramadan, cette pression s�amplifie. Les jeunes en souffrent, et nombre de diab�tiques scolaris�s, ne trouvant pas d�oreille attentive au sein de leur �tablissement ou aupr�s de leurs camarades, livr�s aux insultes des �l�ves et � l�ignorance des �ducateurs, pr�f�rent mettre fin � leurs �tudes. �A l��cole, quand on les voit faire leur injection d�insuline, on les traite de drogu�s ! Pendant le Ramadan, les insulinod�pendants ne peuvent prendre leur en cas de 10h du matin. L�on se moque d�eux ! Ainsi, et m�me s�ils le souhaitent, ils ne peuvent suivre leurs prescriptions m�dicales. Arr�ter l��cole devient salutaire pour eux !�, d�nonce M. Noureddine Boucetta. C�est un drame, une honte. Se voulant plus explicite, l�orateur donne des chiffres. A Relizane, 1 170 jeunes diab�tiques de moins de 20 ans ont �t� recens�s, dont 380 seulement sont scolaris�s. Les autres, soit 790 personnes, ont quitt� l��cole. Dans les zones recul�es, arr�ter l��cole est l�unique solution que les parents retiennent pour apaiser les souffrances de leurs enfants. �Ils sont condamn�s ! Le Ramadan de cette ann�e co�ncidera avec les vacances scolaires, je suis content, cela �pargnera de nombreux probl�mes � ces jeunes�, estime le m�me orateur, un peu soulag�. Avec le peu de moyens dont elle dispose, la F�d�ration tente de r�cup�rer ces �fugitifs� et de les r�int�grer en leur proposant des formations professionnelles. Mais combien sont-ils au niveau national ? Que fait le minist�re de l�Education pour stopper cette trag�die ? �Quand un jeune diab�tique fait une hypoglyc�mie, certains enseignants, ignorant tout de la maladie, pensent que l��l�ve se moque d�eux, qu�il fait le saoulard ! Il est n�cessaire de sensibiliser et d�informer�, explique Nawfel Oulmane, charg�e du programme �Changeons le diab�te�, lanc� par Novo Nordisk. Informer tout le monde, les membres de la famille, les enseignants, les imams, les �ducateurs� Beaucoup m�connaissent le diab�te et agissent maladroitement. �Le m�tabolisme du diab�tique r�agit aux saisons et passe par diff�rentes �tapes. Il faut observer attentivement le diab�tique et prendre en consid�ration toutes ces donn�es�, explique Nawfel Oulmane.
Sensibiliser qui ?
�Changeons le diab�te� est une campagne internationale qui a d�but� en 2005. Elle est chapeaut�e par les laboratoires Novo Nordisk. En Alg�rie, elle a �t� lanc�e en 2008. Dans le cadre de ce projet, la campagne nationale �Diab�te et Ramadan� a �t� mise en route. Elle est organis�e avant, pendant et apr�s le mois sacr�. Son but : pr�munir cette cat�gorie de malades des risques potentiels associ�s au je�ne. Le travail se fait en coordination avec les minist�res de la Sant� et des Affaires religieuses et le mouvement associatif. Cinq �ducateurs de Novo Nordisk collaborent avec les autorit�s locales, les imams et les associations de proximit�. Au niveau des Maisons du diab�te, les malades peuvent passer gratuitement diff�rents tests de sant� et savoir s�ils sont aptes � observer le je�ne. �Nous sommes satisfaits. Les choses �voluent, �a commence � changer�, indique Nawel Oulmane. En effet, le bien-�tre g�n�ral des personnes atteintes de diab�te et le contr�le du taux de glyc�mie, de la pression art�rielle et du taux de graisse dans le sang doivent faire l�objet d�une attention particuli�re, d�o� la n�cessit� de consulter le m�decin traitant. Pour les trois types de diab�te (Type I, les insulinod�pendants. Type II, ceux qui se soignent avec des antidiab�tiques oraux. Type III, ceux qui suivent un r�gime alimentaire), les patients doivent demander l�avis de leurs m�decins avant de d�cider de quoi que ce soit. �Le Ramadan de cette ann�e co�ncide avec l��t�, p�riode de fortes chaleurs. L�effort du je�neur n�en sera que plus dur. Imaginez 16 heures de je�ne non-stop. Ce n�est pas facile ! Les insulinod�pendants doivent manger le matin pour �quilibrer leur taux de glyc�mie. Comment feront-ils pendant cette p�riode ? Si plus de 60 % des diab�tiques du type II sont habitu�s � faire car�me, 30 % d�entre eux �prouvent cependant de grandes difficult�s !�, indique la m�me responsable. Les diab�tiques du type III, soumis � un r�gime alimentaire, doivent �galement consulter leur m�decin.
Je�ner sans couverture sociale !
Entre 25 et 30 % des diab�tiques en Alg�rie ne b�n�ficient pas de couverture sociale, devenant ainsi des malades qui n�ont pas les moyens de se payer un traitement m�dical, estime M. Noureddine Boucetta. �C�est cette cat�gorie vuln�rable qui a du mal � r�agir aux campagnes de sensibilisation. Nous avons du mal � intervenir. Ces diab�tiques souffrent. Lors des rencontres que nous organisons, certains se l�vent en pleine salle et crient : �Donnez-nous de quoi nous traiter, nous serons ensuite capables de vous �couter !�, nous a-t-il confi� sur un ton triste. Un programme national a �t� mis en place avec les directions de l�action sociale. Mais beaucoup reste � faire. �La maladie n�attend pas�, avertit Noureddine Boucetta.
Les consignes de s�curit�
Les m�decins sont clairs. Les diab�tiques qui sont autoris�s � je�ner doivent suivre une s�rie de recommandations pour �viter toute complication. Parmi ces consignes de s�curit�, celles-ci : ne pas pratiquer un sport qui exige beaucoup d�efforts comme la musculation ou le footing ; en faire de pr�f�rence � partir de 17h, lorsqu�il y a moins de soleil ; une heure avant le f�tour, se doucher, se reposer. Concernant l�alimentation, le repas du s�hour doit �tre retard� au maximum. Il est pr�f�rable d��viter de manger trop sal� pour ne pas avoir soif dans la journ�e. Rompre son je�ne avec une datte est tr�s nocif pour le malade. �Le diab�tique peut se contenter de prendre un verre de lait. Et c�est d�j� bien !�, explique M. Noureddine Boucetta. Aussi, il est pr�f�rable de consommer de la h�rira plut�t que de la chorba faite � base de p�te. �La viande bovine est ce que l�on recommande � nos malades, parce qu�elle ne contient pas de cholest�rol. Manger de la salade verte, des jus de fruits naturels, faits � la maison, est vivement recommand�. Il faut �galement ne pas abuser de pain, surtout avec les soupes. Comme dessert, l�on pr�conise de prendre une petite pomme au s�hour et au f�tour. C�est suffisant. Les sucreries et les friandises (echamia, kalbelouz, grioucha�) sont � �viter. Apr�s le f�tour, le diab�tique peut s�allonger, mais dormir est d�conseill�. Il peut sortir faire les pri�res du taraouih ; au-del�, c�est �galement une forme de sport�, insiste M. Boucetta.
I. B.
Voir le m�decin apr�s le Ramadan
Nawfel Oulmane indique que les personnes atteintes de diab�te, celles qui je�nent et celles qui ne je�nent pas, doivent consulter leur m�decin apr�s la fin du Ramadan. �Juste apr�s ce mois sacr�, les diab�tiques souffrent d�un d�s�quilibre monstre. Ils peuvent souffrir d�hypoglyc�mie ou d� hyperglyc�mie, ce qui entra�ne des complications pouvant conduire � l�hospitalisation ou� � la mort. Et c�est pr�visible, car ils se mettent � manger n�importe quoi ! Et durant les f�tes de l�A�d, ils en remettent une couche en abusant de g�teaux�, assure-t-elle.
I. B.

Les imams auxiliaires de sant�
Les fiches techniques d�taillant les bienfaits du je�ne mais �galement les conduites � suivre pour les malades chroniques ou lors des canicules seront finalis�es aujourd�hui. Elles seront remises la semaine prochaine aux imams et aux mourchidates pour orienter leurs causeries religieuses et leurs pr�ches du vendredi. C�est une commission mixte de cadres des minist�res de la Sant� et des Affaires religieuses qui a effectu� ce travail visant � sensibiliser toute la population. Des s�minaires de formation seront �galement anim�s � travers le territoire national. �L�imam devient un auxiliaire de la sant�. Le Ramadan des cinq prochaines ann�es interviendra dans des p�riodes de grandes chaleurs. Il y a des pr�cautions � prendre et nous y travaillons�, indique M. Belkessem, responsable de la communication au minist�re de la Sant�. Parall�lement, des spots publicitaires et des interventions radiophoniques seront programm�s pour toucher un maximum de personnes.


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