C'est hier, à la grande foire d'Alger (Safex) que le carrefour « Emploi et formation » a ouvert ses portes aux jeunes demandeurs d'emploi, ainsi qu'aux entreprises à la recherche de nouvelles compétences. Les organisateurs de cet événement ont insisté sur l'importance de la tenue de ce salon, tant il peut contribuer à la diversification économique dans le but final de se soustraire à la rente des hydrocarbures. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Cependant, si cette manifestation a vu la participation d'un nombre assez important d'entreprises privées, on ne peut en dire autant de celles qui représentent le secteur public. Les entreprises publiques ont, en effet, brillé par leur absence lors de cette 14e édition du carrefour « emploi et formation», au plus grand dam de nombreux jeunes diplômés en quête d'une stabilité professionnelle. Un constat d'ailleurs totalement partagé par le commissaire du salon, Ali Belkhiri, qui a exprimé son regret quant au fait que de grandes entreprises étatiques, telles que Sonatrach, Air Algérie, Sonelgaz et autres, manquent ce rendez-vous, dans la mesure où elles disposent pourtant des moyens nécessaires pour offrir des postes d'emploi. «Pour notre part, nous avons utilisé tous les canaux de communication possibles directs et indirects pour solliciter ces entreprises, mais sans succès comme vous le constatez», a-t-il soutenu en marge d'un point presse tenu lors de cet événement. Cette « absence » ne fait que confirmer d'une certaine manière, sous-entend Ali Belkhiri, la difficulté de l'employabilité d'un diplômé lambda dans le secteur public. Un état de fait qui, à ce stade, tient-il à préciser, « dépasse le champ d'action des organisateurs du salon ». Cependant, l'organisateur de ce salon a tout de même relevé que pour le cas des entreprises privées, là encore, un léger recul du nombre de participations a été enregistré comparativement aux sessions précédentes. « Nous avons remarqué que même les entreprises qui avaient pour habitude d'être présentes ne l'ont, malheureusement, pas été cette fois-ci». Ali Belkhiri note, toutefois, que cela peut éventuellement s'apparenter « aux derniers changements qui se sont déroulés au niveau des ministères ». Parlant des perspectives que peut offrir ce salon organisé depuis des années, Ali Belkhiri a estimé qu'en dépit de la crise, il y a des secteurs qui recrutent. «Certains secteurs économiques échappent aux contrecoups de la crise», a-t-il soutenu. Il cite, dans ce contexte, le secteur de l'agriculture, dont certaines filières demandent à être développées à travers la mobilisation d'une main-d'œuvre compétente. Ali Belkhiri prend également l'exemple du bâtiment, lequel, prévoit-il, sera impulsé dans peu de temps notamment avec le projet «annoncé par le gouvernement portant sur la construction de 1 000 000 de nouveaux logements». Dans le même registre, il a fait savoir qu'il a contacté quelques start-up pour montrer des cas de réussite dans le domaine de l'entrepreneuriat. Selon les organisateurs, l'objectif du carrefour emploi et formation est par conséquent « d'aider à créer ce lien nécessaire entre l'offre et la demande, afin de contribuer à l'émergence de partenariats bénéfiques pour les parties en action ». Par ailleurs, l'affluence des visiteurs était très forte en ce premier jour. Il faut rappeler que près de 25 000 demandeurs d'emploi et de formation de différents profils étaient attendus lors de cette manifestation. Le visitorat était majoritairement composé de jeunes diplômés. Ces derniers se bousculaient au seuil des différents stands, CV à la main, dans l'espoir de se faire repérer par des employeurs. Notons, enfin, que le Carrefour emploi et formation se poursuivra encore aujourd'hui et demain. M. Z.