Alors que tout indiquait que le match de la 4e journée des qualifications de la CAN-2021 entre le Zimbabwe et l'Algérie, le 29 mars prochain, se jouerait en Afrique du Sud, plus exactement à l'Orlando Stadium de Johannesburg, la Fédération zimbabwéenne entend toujours le domicilier sur le sol zimbabwéen, à Bulawayo. Vendredi, elle a officiellement introduit un appel et espère se voir accorder un «sursis». La CAF, qui a interdit le déroulement des matchs des Warriors du Zimbabwe à domicile en raison des «réserves émises sur les stades désignés» par la Fédération zimbabwéenne de football, n'a pas encore officiellement tranché la question du lieu de la rencontre du 29 mars prochain comptant pour la 4e journée des qualifications à la CAN-2021. Pour le président de la ZIFA, la probabilité de programmer ledit rendez-vous à Bulawayo est «réelle». «Nous communiquons avec la CAF et nous espérons que notre appel sera entendu et couronné de succès afin que nous puissions accueillir l'Algérie à Bulawayo», a affirmé Felton Kamambo, le président de la fédération zimbabwéenne. Pour le patron de la ZIFA, dont l'instance a demandé vendredi dernier à la CAF de lui accorder un «sursis» le temps que les autorités locales tiennent leurs engagements de rénover le Barbourfields Stadium et le stade national de Harare d'ici au 20 mars, «les inspecteurs de la CAF pourraient éventuellement revenir pour une inspection plus approfondie». Une course contre la montre qui pourrait s'avérer inutile si la Confédération s'en tient à la réglementation, à savoir que les lieux des matchs internationaux organisés sous son égide soient connus au plus tard un mois avant leur date. M. Kamambo, qui dit avoir reçu des assurances du gouvernement ainsi que de la municipalité de Bulawayo pour «opérer les travaux nécessaires demandés par les inspecteurs de la CAF, s'attend à ce que cette dernière accorde une «dérogation exceptionnelle» à son pays. «Nous promettons à ce que tout soit prêt lors de la visite de la commission d'inspection que la Confédération pourrait envoyer d'ici le 20 mars», a-t-il ajouté, confondant le délai de 10 jours accordés pour les compétitions africaines interclubs avec celui obligatoire pour les matchs des équipes africaines qui est de l'ordre de 30 jours. En tout état de cause, le conseil d'administration de la ZIFA se préparait hier à tous les scénarios, même à celui de déplacer ce match en Afrique du Sud ou en Zambie. «Lundi (hier, ndlr), nous serons en mesure de savoir si nous jouerons notre match contre l'Algérie au Zimbabwe, en Zambie ou en Afrique du Sud», affirmait-il encore. «Si ce n'est pas au Zimbabwe, nous pensons opter pour l'Afrique du Sud ou la Zambie parce que nous avons des Zimbabwéens qui vivent dans ces deux pays. Donc, on ne sera pas trop dépaysés», assure-t-il encore. Avant de faire savoir que même si l'option de l'Orlando Stadium en Afrique du Sud apparaît comme «sérieuse», l'organisation du match en Zambie ne serait pas écartée. «Logistiquement, il est plus facile de jouer en Zambie. Mais nous n'avons pas encore décidé. Le conseil d'administration se réunira et délibérera sur la question lundi (hier, ndlr) après la réponse de la CAF à notre appel», conclut M. Kamambo. Il est bon de préciser que le forcing des Zimbabwéens de reprendre la domiciliation du match contre l'Algérie à Bulawayo a été appuyé par la Cosafa, dont les dirigeants craignent que cette «délocalisation» fasse tache d'huile. Les Zimbabwéens ont promis de réaliser les travaux d'urgence (agrandissement des vestiaires, la zone de stationnement, l'édification d'une salle de dopage équipée d'un frigo, une zone médias dotée d'internet haut débit, des réfrigérateurs dans le vestiaire des arbitres et celui des équipes) en attendant de lancer le chantier dans les gradins, autre «réserve» retenue par les inspecteurs de la CAF. L'œuvre d'urgence a fait réagir des pans entiers du mouvement sportif au Zimbabwe, à l'exemple de l'ancien président de la Ligue de football qui a offert 100 sacs de ciment pour les besoins du lifting du Barbourfields Stadium et a promis de doter les salles et vestiaires des officiels de réfrigérateurs. La course-poursuite engagée par les Zimbabwéens connaîtra-t-elle une suite favorable ? M. B.
