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Pourquoi cette atmosphère orwellienne(+) ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 03 - 2020

- Le cancer cause la mort de 18 millions de malades par an.
- La route tue 1,35 million de personnes par an.
- La grippe ordinaire tue jusqu'à 690 000 atteints par an.
- Les armes à feu tuent 250 000 personnes par an.
- Le coronavirus a tué 3 000 personnes parmi les plus âgées.
Je n'aime pas les bilans macabres mais ces chiffres doivent nous interpeller. Il ne s'agit pas de minimiser toute épidémie et la mort d'un homme est une mort de plus toujours regrettable. Mais, en lisant ces chiffres, posez-vous la question de savoir pourquoi on n'en fait pas autant pour toutes les autres calamités faucheuses de millions de vies chaque année ! Oui, on en fait trop avec le coronavirus. Vraiment trop ! Nous ne comprenons pas comment, au moment où l'on appelle la presse et les réseaux sociaux à cesser de faire de l'alarmisme et de la désinformation, les gouvernements et leurs médias sont les premiers à sombrer dans le catastrophisme. Ni l'étendue de l'épidémie, ni son bilan macabre ne justifient cette extraordinaire mobilisation, jamais vue, contre une maladie qui est loin d'égaler les méfaits de la simple grippe saisonnière. Nous en sommes arrivés à comprendre que le monde est face à un phénomène nouveau, une manipulation de masse jamais vue, quelque chose qui nous échappe totalement. Je vous vois venir ! Vous allez crier à la conspiration, aux théories du complot et autres accusations gratuites contre toute personne qui essaye de se creuser les méninges et ne pas se satisfaire de ce que lui offrent les chaînes bêtifiantes du tout info !
La question que tout un chacun se pose est : pourquoi tout ce battage médiatique ? Pourquoi la fermeture des écoles, le confinement, les matchs à huis clos ? Pourquoi cette atmosphère orwellienne que rien ne justifie si l'on se base sur la réalité têtue des faits : chaque année, la grippe tue des centaines de milliers de personnes dans le monde et notamment les plus âgées et il n'y a aucune nouveauté par rapport aux données épidémiologiques habituelles, si ce n'est une aggravation certaine dans trois pays : la Chine, l'Iran et l'Italie ? Pourtant, les mesures prises par l'empire du Milieu semblent donner de très bons résultats : le coronavirus y est réellement en voie de recul. Mais les médias mainstream oublient sciemment de le dire. Ils oublient de diriger leurs caméras sur cette majorité de cas parmi la population chinoise dont l'affection est bénigne ! Ils oublient de souligner que beaucoup de patients quittent les hôpitaux complètement guéris. Alors, pourquoi cet alarmisme généralisé ?
Oui, pourquoi ce climat de guerre en France, par exemple, où l'épidémie touche seulement près de 1 700 personnes ? Et puisque nous parlons de ce pays au bord de l'explosion sociale totale il y a quelques semaines, ne faut-il pas lire ces restrictions comme une mesure visant à contrer le mouvement social et même à le réduire à néant. Par ailleurs, ce retour aux peurs si lointaines du Moyen-Age engendre des comportements anti-rationnels et encourage le charlatanisme et l'obscurantisme.
A dire vrai, j'ai cherché à comprendre et je n'ai pas trouvé la réponse immédiatement. C'est quelque chose de phénoménal; c'est comme le début d'un tour de vis généralisé qui va réduire les libertés partout. Car, enfin, j'ai beau mesurer la gravité de cette épidémie, je ne vois vraiment pas l'utilité de ces mesures extrêmes qui dépassent l'entendement. Evidemment, la psychose est déjà en marche et c'est l'un des buts recherchés. Quand vous avez peur de mourir et que l'on vous dit à chaque moment que le danger est réel, qu'il faut vous plier à une discipline quasi-militaire et que l'Etat vous protégera toujours, vous avez tendance à tout oublier pour vous accrocher à l'espoir de survie. Exit les revendications salariales, les exigences de liberté et de démocratie, les luttes syndicales, les marches et les manifestations. Autre question : pourquoi maintenant ?
Tant qu'il avait en face le socialisme, le capitalisme triomphant pouvait se prévaloir d'une fausse suprématie en montrant aux gens l'exemple à ne pas suivre. Il n'y a pas mieux que la démocratie libérale et les peuples sous domination communiste ne la connaissent pas du tout ! Sauf que lorsque le socialiste Allende s'est fait élire démocratiquement, la droite chilienne, avec l'aide de la CIA, a cassé son règne et l'a assassiné dans le Palais présidentiel. Plus récemment, les grands démocrates de l'Occident se sont mobilisés pour nos libertés. Ils ont décrété que l'Algérie, l'Irak, le Yémen, le Soudan, la Tunisie, l'Egypte, la Libye et la Syrie sont en manque de démocratie. On serait même tenté de les remercier pour les bombes qu'ils envoient en guise... d'aide à la démocratie ! Sauf qu'ils sont aveugles, sourds et aphones lorsqu'il s'agit d'en faire de même avec les peuples saoudien, qatari, bahreïni ou marocain qui souffrent de l'injustice et de la tyrannie plus que nous !
Ce capitalisme triomphant pouvait aussi se prévaloir de belles victoires économiques étalées sous forme d'amélioration des conditions de vie des citoyens et de modernisation des pays. Mais, depuis la disparition des nations communistes et parce qu'il s'est retrouvé seul, le capitalisme a perdu de sa capacité à innover, à se surpasser pour demeurer le meilleur. La boulimie aidant, les oligarchies régnant dans ces pays ont, par le miracle des privatisations, accentué leur mainmise sur les économies, creusant le fossé social qui sépare les riches patrons du reste du peuple. Le capitalisme n'avait plus besoin de partager un tant soit peu ses richesses pour paraître meilleur que le socialisme. De décennie en décennie, il installe les crises, tourne en rond, invente les guerres, ne sait plus dans quel sens avancer. Parallèlement, la colère des travailleurs, des chômeurs, des ménagères et des retraités monte partout. Le niveau social baisse et les gens se retrouvent prisonniers du piège des crédits bancaires. Ils deviennent de plus en plus pauvres, tentent de s'en sortir en travaillant plus, en prenant des emplois supplémentaires. Les retraités voient leurs pensions fondre comme du beurre au soleil. En Europe, le passage à l'euro se traduit par une hausse des prix généralisée qui ne dit pas son nom. Les citoyens comprennent que la politique des partis de gouvernement et les comédies électorales cycliques ne résoudront rien à leurs problèmes. Alors, ils se soulèvent. Courageusement, massivement ! Ils crient qu'ils sont au bord de la famine, qu'ils en ont marre de travailler dur, du matin au soir, pour des salaires qui ne leur suffisent pas pour vivre décemment ! Ils réclament le partage et la fin des plans d'austérité et des mesures nouvelles inventées par la bureaucratie financière supranationale pour les déplumer totalement !
Récemment, en France, de nombreux groupes sociaux se sont joints aux Gilets jaunes pour réclamer que les retraites ne soient pas touchées. Malgré cette exigence exprimée par les millions, la loi sur la retraite est passée par la force d'une «démocratie parlementaire» aux abois ! Et la France n'est pas le seul exemple de la déconfiture du capitalisme. Les autres pays sont également au bord de la faillite...
Cette épidémie n'est-elle pas l'aubaine céleste pouvant stopper cette levée des masses qui, désormais et au nom de la priorité sanitaire, vont rester tranquillement chez elles pour mieux se faire intoxiquer par ces programmes d'info appartenant tous, comme par hasard, à de grands noms de l'oligarchie? Ainsi, non seulement, la rue se calme mais les gouvernements vont pouvoir faire voter les lois qui achèveront les peuples. Il est probable que, dans les prochains jours, nous assistions au passage à des phases où les militaires seront omniprésents pour mieux surveiller les populations... Tristes images d'un fascisme ordinaire d'un autre âge, remis au goût du jour par une association de malfaiteurs régentant les affaires du monde. Ils ont tout inventé pour faire taire la voix des hommes libres, mais là, chapeau ! Le coronavirus comme arme de destruction massive des libertés, il fallait y penser !
La suite de l'épisode coronavirus sera connue dans quelques mois ou quelques années. Le voile se lèvera sur la réalité des faits et les acteurs de ce film de science-fiction à nul autre pareil ne seront plus là où il faut pour répondre au grand Tribunal de l'Histoire. Quant à l'oligarchie, elle trouvera de nouvelles têtes pour alimenter le mensonge et perpétuer la domination de l'argent. C'est le cœur du système capitaliste et en cela, il ne changera pas. Ils trouveront d'autres coronavirus, sous d'autres formes pas forcément sanitaires, pour espérer encore redonner du tonus au système agonisant... Mais, sans le savoir, le capitalisme creuse chaque jour sa tombe. Sa maladie virale est l'injustice sociale, l'indifférence et l'avidité. Et c'est elle qui le tuera !
M. F.
(+) Orwell est l'auteur du roman d'anticipation 1984 dont le principal personnage, Big Brother, est devenu une figure métaphorique du régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés.


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