Ils étaient nombreux ce jeudi les travailleurs de l'usine Alver, qui a été rachetée par le groupe Condor, à se rassembler devant le siège de leur usine située à la cité Emir-Abdelkader, à Saint-Hubert à Oran, pour exprimer leur frustration et leur colère face à une situation qu'ils qualifient de floue et d'incertaine pour leurs emplois menacés. La situation s'était compliquée avec l'emprisonnement du P-dg du groupe Condor qui, depuis, a été libéré. Des salaires non perçus ou perçus en retard et des emplois menacés, tel est le quotidien des 360 employés de la société. Une société (Alver) qui était au départ une filiale de la société française Verallia, qui avait cédé au mois de mai 2018 à Condor l'ensemble de son activité en Algérie. Elle est spécialisée dans la fabrication des bouteilles et des pots en verre à destination du marché national des boissons et des produits alimentaires. Ce jeudi, les employés ont eu recours à ce rassemblement et à la fermeture de la route aux automobilistes pour exiger des autorités de se pencher sur leur situation à la veille du mois de Ramadhan. « Perdre nos emplois à la veille du mois sacré et d'autant sans obtenir nos indemnités, c'est inadmissible .» Pour rappel, en 2011 , et dans le cadre du processus de privatisation des entreprises, Alver a été acquise par le groupe français Verallia de Saint-Gobain qui s'était engagé à réaliser des investissements destinés à accroître les capacités de production et améliorer la performance du site. Les protestataires attendent la réaction officielle de leur direction, d'autant que la sortie de prison du P-dg du groupe Condor pourrait, espèrent-ils, changer la donne. Amel Bentolba