L'artiste peintre camerounais Alioum Moussa présente au public algérien son travail dans son atelier et explique sa démarche et son expérience personnelles du confinement. Son exposition «dieu & les masques» évoque ainsi le rapport des humains à la divinité, entre la vie terrestre et celle dans l'Au-delà. Les galeries d'art sont les premiers espaces culturels à rouvrir leurs portes au public (avec les précautions d'usage contre le coronavirus) à Alger. La galerie privée Ifru Design du Télémly abrite actuellement et jusqu'au 25 juin 2020 une exposition de l'artiste photographe allemande Allmuth Bourenane, intitulée «Quand le fil se termine». La galerie privée Le Paon du Centre des arts de Riadh-El-Feth va elle aussi bientôt rouvrir ses portes. «Bonne nouvelle, la galerie rouvre enfin ses portes après plus de trois mois de fermeture, à partir du dimanche 28 juin. Nous ne serons ouverts que les après-midi, de 13h à 16h. Le mardi sur rendez-vous et le vendredi reste le jour de fermeture habituel de la galerie. Bien entendu, nous avons mis en place toutes les mesures permettant de garantir la sécurité́ de chacun. Du gel hydroalcoolique sera à votre disposition. Port obligatoire du masque. L'art est contagieux mais la santé avant», écrit la gérante de la galerie sur sa page Facebook. Sous l'égide du ministère de la Culture algérien, et dans le cadre de son programme virtuel, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) a organisé une exposition virtuelle «dieu & les masques», animée par l'artiste peintre camerounais Alioum Moussa, le mercredi 17 juin 2020 sur sa page Facebook. Alioum Moussa présente au public algérien son travail dans son atelier et explique ainsi sa démarche et son expérience du confinement. «Au moment où le virus mortel Covid-19 envahit la planète entière, tous les humains sont pris de panique et d'angoisse face à la mort. Une période difficile suivie du confinement total, tantôt partiel, des populations de certaines nations du monde. Ce fut un engagement personnel en tant qu'artiste de se joindre aux organisations internationales, aux consignes des Etats et au reste du monde, à la lutte contre le coronavirus qui paralyse toute la planète Terre et qui fait des ravages, des pertes en vies humaines», explique l'artiste camerounais. «Nous sommes tous égaux face à cette pandémie, nous devons nous unir pour barrer la voie à ce terrible virus. Parce que l'art est essentiel et vital, il a été une occasion pour moi de m'exprimer avec ce que je sais faire le plus. Dessiner, peindre mes émotions face à cette situation assez effrayante. J'ai réalisé une série de dessins que j'ai intitulés «dieu & les masques», qui est un cri de ralliement d'un artiste qui n'attend pas, qui agit à sa manière face à un ennemi commun qu'est le coronavirus», explique encore Alioum Moussa. L'exposition «dieu & les masques» évoque, ainsi, «le rapport des humains à la divinité» entre la vie terrestre et l'Au-delà. «Au-delà des nos croyances, nos us, nos coutumes, nos traditions et nos religions, tous nous sommes appelés à nous protéger et protéger les autres en respectant scrupuleusement les mesures barrières prescrites par les autorités compétentes. Les formats de dessins sont tous identiques. Comme pour faire allusion à l'égalité de tous face à cette pandémie. Riches ou pauvres, Noirs ou Blancs, sans aucune distinction», écrit, en conclusion, l'artiste peintre camerounais. L'art est, ainsi, une responsabilité et un engagement pour le bien et le salut de l'Humanité tout entière. Kader B.