Les travailleurs de l'entreprise publique économique Briqueterie-Tuilerie de Fréha, dans la daïra d'Azazga, une entreprise appartenant au groupe public SGPRC, sont en grève illimitée depuis le 28 juin dernier. Un mouvement de protestation déclenché, appuyé d'une plateforme de revendications socioprofessionnelles, et qui est venu après le constat d'échec de la réunion du 24 juin dernier tenue à Alger, au siège du pôle public, propriétaire de l'entreprise. Dans le procès-verbal de réunion de la section syndicale UGTA tenue le 28 juin dernier, il est fait cas de l'exigence de la régularité dans le versement des mensualités des travailleurs qui attendent depuis sept mois le paiement de leurs salaires. Au-delà de la situation socioprofessionnelle des travailleurs, c'est la pérennité de cette entreprise qui est posée par les grévistes qui se disent déterminés à poursuivre leur mouvement de grève illimitée jusqu'à la satisfaction de toutes leurs revendications. Ils interpellent, au passage, les pouvoirs publics pour trouver une solution à la situation peu reluisante sur le plan financier et de gestion de cette briqueterie et qui, observent-ils, perdure depuis plusieurs mois. Conséquence, les quatre-vingts travailleurs sont sans salaire depuis maintenant sept mois, soit depuis décembre 2019, et se trouvent, de fait, réduits, selon les termes des syndicalistes, à un état de précarité et incapables de subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles. Visiblement, la situation laisse de marbre les pouvoirs publics interpellés par le partenaire social. À commencer par le ministre de l'Industrie et des Mines, interpellé par courrier par la section syndicale relayée par la presse nationale. Celle-ci déplore une situation paradoxale pour une entreprise viable et qui dispose de tous les atouts qui lui permettraient d' être compétitive. «Du jamais vu, quand une production très demandée par les nombreux clients trouve du mal à être écoulée en raison du manque de moyens de transport», constate le syndicat qui déplore le manque d'entretien et de maintenance des équipements de production, la pénurie d'additifs de nature à améliorer la qualité du produit et, par conséquent, sa compétitivité. À cela s'ajoutent les problèmes de disponibilités financières qui handicapent le fonctionnement normal de l'entreprise. «Nous sommes dans l'incapacité de faire face au règlement des factures des fournisseurs de stocks et de services, au paiement des dettes fiscales et parafiscales, aux échéances de paiement des emprunts bancaires contractés dans le cadre du financement des opérations de rénovation et de modernisation de notre unité de production, entre autres, les charges fixes de consommation d'énergie électrique, de gaz et de carburant, dont nous ne pouvions nous passer, dans le cadre du fonctionnement normal de nos activités quotidiennes», écrivent les syndicalistes qui n'entrevoient pas de solution dans l'immédiat, puisque la réunion tenue le 24 juin, au siège de la tutelle, à Alger, s'est avérée infructueuse et n'a pas permis de dégager des perspectives prometteuses pour l'avenir de l'entreprise et de ses quatre-vingts travailleurs. Par ailleurs, les travailleurs de l'entreprise Electro industrie, Enel, de Fréha sont également en grève, depuis hier, lundi. Ils réclament le paiement des primes de bénéfices pour l'exercice 2019. Une demande que la direction se dit dans l'incapacité de satisfaire, en raison des difficultés budgétaires que connaît l'entreprise laquelle a connu plusieurs jours d'inactivité durant l'année 2019. S'exprimant au micro de la radio locale, M. Bentaha reconnaît que la situation s'est améliorée depuis et promet le versement de la prime de bénéfices à la fin de l'exercice de l'année en cours. S. A. M.