La question des perspectives à court terme du marché pétrolier, qui agite autant les producteurs et investisseurs que les experts et les spécialistes depuis le début de la levée graduelle des mesures de confinement un peu partout dans le monde, était, lundi, à l'ordre du jour de l'entretien entre le président de la Conférence de l'Opep, Abdelmadjid Attar, et Mohammed Barkindo, le secrétaire-général de l'organisation. Une question qui agite experts et spécialistes du monde, donc, et sur laquelle se sont penchés les deux dirigeants de l'Opep, nous apprend un communiqué du ministère de l'Energie. Ainsi, les récents développements du marché pétrolier international et ses perspectives d'évolution à court terme ont été passés en revue par les deux dirigeants de l'Opep. L'occasion pour le nouveau ministre algérien de l'Energie, en sa qualité de président de la Conférence de l'Opep, de réitérer l'incontournable condition devant conduire à la restauration progressive de la stabilité et l'équilibre du marché pétrolier international : Le respect des engagements de baisse de la production par l'ensemble des pays signataires de l'accord. Ce dont M. Abdelmadjid Attar s'est dit confiant. On rappellera que le brutal choc induit par la crise sanitaire mondiale sur la demande de pétrole, qui s'est traduite par une baisse à des niveaux horriblement bas, conséquemment à l'arrêt de la machine économique mondiale, a valu plusieurs rencontres et réunions de tout ce qui fait le monde du pétrole, entre producteurs, investisseurs et consommateurs, pour arriver à l'accord stipulant une baisse de la production de 9,7 millions de barils/jour en juin, suivie d'une autre baisse de 9,6 millions de barils/jours sur le mois de juillet, puis une coupe de 7,7 millions de barils/jour courant du 1er août à fin décembre prochain, et enfin une réduction de production de 5,8 millions de barils/jour du 1er janvier 2021 à avril 2022, le tout afin de soutenir les prix et parvenir à une stabilisation. Un contexte chargé d'incertitudes, même si depuis plusieurs semaines, le marché observe une stabilité qui pourrait participer à la remontée des prix dans des proportions plus satisfaisantes pour les pays producteurs. Un objectif subordonné à la reprise de l'activité économique dans les principaux pays consommateurs. A ce titre, les toutes dernières nouvelles révélées par les analystes et fournisseurs de données et d'informations sur le marché pétrolier, OilX Research, font état d'importations chinoises de pétrole ayant atteint des niveaux record en juin. En effet, selon les données compilées par OilX, les importations de pétrole brut de la Chine ont atteint, le mois dernier, un niveau record de 11,93 millions de b/j, soit une augmentation de 820 000 b/j par rapport aux niveaux de mai, qui étaient également à des niveaux record. Une donnée qui vient ainsi soutenir les prédictions de l'Opep qui, afin de parvenir au respect total de l'accord passé avec les partenaires en dehors des membres de l'organisation dans le cadre d'Opep+, compte sur le ‘'mécanisme de compensation'' mis en place pour les pays signataires de l'accord qui n'ont pas pu atteindre pleinement la conformité en mai et juin tel que stipulé dans l'accord historique du 12 avril dernier. Mécanisme qui devrait permettre aux pays concernés de rattraper les écarts entre ce mois de juillet et septembre prochain. Azedine Maktour