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Le poids des traditions culturelles et religieuses
Non-respect des gestes barrières et déni
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 07 - 2020

Ni la courbe ascendante des contaminations au Covid-19 ni encore moins les nombreux messages de prévention ne semblent avoir d'impact sur une grande partie de la population. Au sein même des foyers de contamination, une grande majorité continue d'avoir des comportements identiques à ceux d'avant la pandémie. Le port du masque et la distanciation physique sont à peine respectés. Comment expliquer cette attitude d'un point de vue purement sociologique ? Réponses de Zoubir Arous, sociologue et enseignant à l'Université Alger II.
Nawal Imés - Alger (Le Soir)- Depuis quelques semaines, des records en matière de contaminations au Covid-19 sont enregistrés quotidiennement. Les structures de santé sont saturées et les appels à la vigilance se font de plus en plus insistants. Ils sont à peine entendus par une grande partie de la société, visiblement installée dans un déni, voire une totale désinvolture. Comment expliquer cette attitude face au danger que constitue le Covid-19 ? Zoubir Arous, sociologue, estime que pour expliquer le comportement de la population, il faut étudier son degré de conscience. Celui de la grande majorité, dit-il, est «moyenâgeux», basé sur des croyances liées au «Mektoub». Une grande majorité, estime l'enseignant à l'Université d'Alger II, est persuadée que tout ce qui peut lui arriver est déjà «écrit». Cela rend d'emblée toute prévention inutile à ses yeux, d'où le très peu d'intérêt pour le port du masque et encore moins les gestes censés éviter la contamination. Seconde piste développée par le sociologue, la «conscience médicale» qui, dit-il, est «dominée par les traditions». Ces dernières ont tellement de poids que toutes les recommandations faites par les spécialistes deviennent presque impossibles à observer. C'est le cas, explique-t-il, de l'obligation de rendre visite à un malade. Zoubir Arous explique que socialement, ne pas rendre visite à un malade est inacceptable. Les «habitudes de courtoisie» se sont transformées, dit-il, en obligation qui, dès qu'elle n'est pas respectée, expose son auteur à l'exclusion du groupe.
Il évoque également la manière avec laquelle beaucoup de concitoyens ont contourné l'interdiction de contracter des actes de mariage civil en organisant des cérémonies de la Fatiha avec un regroupement de plusieurs membres de la famille. Autre explication fournie par le sociologue, «les traditions religieuses» qui font par exemple que ne pas assister à l'enterrement d'un proche ou même d'un voisin devient problématique. A tel point, dit-il, que les imams se retrouvent entre le marteau et l'enclume, craignant de perdre leur autorité morale en refusant de faire la prière du mort et prenant le risque d'une éventuelle contamination s'ils cédaient à la pression. Autant de «contraintes sociales» qui ont donné lieu à des comportements en totale contradiction avec toutes les consignes de prévention.
N. I.


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