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Kaïs Saïed met en garde contre un danger interne
Tunisie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 07 - 2020

De Tunis, Mohamed Kettou
«La Tunisie vit un grave danger, à savoir le risque d'une implosion de l'intérieur». C'est le président Kaïs Saïed qui parle. C'était au cours d'une réunion du Conseil supérieur des armées, tenue jeudi.
Le chef de l'Etat se référait aux troubles enregistrés dans le sud du pays fragilisé par la crise libyenne, considérant que certaines parties cherchent à impliquer l'armée dans le politique. Manifester pacifiquement, c'est acceptable. Mais s'attaquer aux symboles de l'Etat, c'est inadmissible. Dans ce contexte, le ministère de l'Intérieur vient d'annoncer l'arrestation d'un terroriste planifiant des attaques ciblant le palais présidentiel et le siège du gouvernement, en plus de la prise de touristes comme otages. C'est là l'un des problèmes qui enveniment la vie politique, économique et sociale en Tunisie. En effet, le ministre des Finances vient de tirer la sonnette d'alarme en annonçant que l'impact du coronavirus sera de 5 milliards de dinars (1,6 milliard d'euros) sur les finances publiques, déjà confrontées à une situation très difficile. Il a ajouté que pour couvrir ses dépenses, l'Etat est obligé d'injecter 8 milliards de dinars supplémentaires. Dans ce contexte, il a précisé que le déficit public dépassera, en 2020, la barre des 3% du PIB prévus dans la loi de finances pour grimper à 5%, voire plus. Par ailleurs, n'étant pas sur la même longueur d'onde que son patron, le chef du gouvernement, Lyes Fakhfakh, a affirmé que l'endettement public va s'aggraver pour atteindre 85 % du PIB. Le chef du gouvernement avertit qu'il ne faut, en aucun cas, dépasser les 60 %.
Ainsi, la crise est là. Pour en sortir, le ministre des Finances préconise un plan de relance économique s'étalant sur 12 mois. Mais l'instabilité politique qui caractérise la Tunisie lui laissera-t-elle le temps de concocter son programme et, surtout, de le concrétiser ? Rien n'est moins sûr. Car, au vu de l'évolution des événements, le gouvernement risque un départ précipité après que son chef eut été éclaboussé par une affaire de «conflit d'intérêts». En effet, Lyes Fakhfakh est, depuis deux semaines, sur un siège éjectable, perdant graduellement ses soutiens, en particulier celui du parti islamiste Ennahdha, le plus représenté au Parlement. Celui-ci, farouche défenseur du gouvernement, tout en le pressant d'inclure le parti KalbTounes (cœur de la Tunisie) dans son gouvernement a fait, aujourd'hui, volte-face. La raison est claire et se résume en ce refus de Lyes Fakhfakh de «faire ce plaisir» à Rached Ghannouchi, président à la fois du Parlement et du parti islamiste. De leurs rencontres rien ne filtre sinon un communiqué en langue de bois qui ne satisfait nullement le citoyen encore et toujours inquiet pour son avenir. Cependant, et ce n'est plus un secret, le parti islamiste a bel et bien lâché Fakhfakh, comme l'indique clairement le président du Majless Choura qui conseille au chef du gouvernement de démissionner. En fait, c'est un conseil qui n'a d'autre signification qu'un retrait définitif de l'appui dont il a bénéficié depuis fin février, soit depuis sa nomination à ce poste par le président Kaïs Saïed. Avec ce dernier, c'est un autre son de cloche. Il tarde à le décharger de ses fonctions pour une question d'amour-propre. En effet, c'est lui qui l'a choisi et imposé bien qu'il ne bénéficie d'aucune assise populaire. Mais, le pays ne pouvant plus attendre et le peuple ne pouvant plus patienter face à la dégradation continue de la situation économique et sociale, le Président finira par le démettre s'il continue à s'entêter à conserver la primature comme il aime le répéter : «Je suis venu pour rester quatre ans». Le pourrait-il ?
M. K.


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