Bien que la situation soit jugée contrôlable pour le moment, les responsables chargés du suivi de la pandémie du Covid-19 à Bouira ont déjà pris toutes les dispositions pour faire face au pire. En effet, en l'espace de quelques jours, plusieurs décisions ont été prises au niveau de la DSP de Bouira et du comité de veille et de suivi du Covid-19. D'après le président de ce comité, le Dr Hani, qui s'exprimait lundi sur les ondes de Radio Bouira, des mesures sont déjà prises pour augmenter le nombre de lits au niveau des cinq centres spécialisés réservés aux personnes infectées, réparties au niveau des cinq EPH de la wilaya, situés dans les daïras de Bouira, Sour-El-Ghozlane, Lakhdaria, Aïn Bessem et M'chedallah. Ainsi, et selon le Dr Hani, la wilaya de Bouira qui avait débuté avec un seul centre spécialisé, basé au chef-lieu avec 30 lits dont 12 de réanimation, comptabilise actuellement à travers les cinq centres, 300 lits et dans quelques jours, soit avant jeudi prochain, il y en aura en tout 400. Pour la réanimation, et après les 12 lits disponibles au tout début de la pandémie au mois de mars, actuellement, on compte 28 lits et dans quelques jours, ils seront 40 lits destinés à la réanimation. Par ailleurs et toujours dans le cadre des stratégies mises en place pour anticiper et faire dans la prévention, deux hôtels situés au chef-lieu de la wilaya d'une capacité de 400 lits sont mis à la disposition de la DSP. Ces deux établissements sont, toujours selon le Dr Hani, préparés selon les directives de comité de veille et de suivi du coronavirus, et sont prêts à recevoir des cas suspects ou des patients qui ne présentent pas de complications et qui ne souffrent pas de maladies chroniques nécessitant la présence en permanence de médecins et du personnel soignant. Cela étant, rappelons que la veille et même si le Dr Hani se dit serein quant aux capacités de l'équipe médicale pour faire face à la pandémie, la direction de la santé et de la population avait lancé l'avant-veille, un appel via sa page Facebook aux médecins libéraux et autres aides-soignants, qui sont en retraite et désireux de venir en aide au personnel soignant qui subit une importante charge de travail et qui frôle le burn-out ; pour s'impliquer dans cette lutte et apporter leur savoir-faire, moyennant une rémunération conséquente. Du côté de la région de Sour-El-Ghozlane, parmi les plus touchés par la crise sanitaire, ce sont les entrepreneurs et les citoyens aisés qui se sont solidarisés en faisant don d' une ambulance et du matériel nécessaire pour la prévention contre la propagation du virus, qui se sont illustrés cette semaine. Par la même occasion, ces mêmes citoyens désireux d'apporter un plus pour atténuer un tant soit peu la charge de travail du personnel soignant déjà usé par plusieurs mois de travail intense, ont lancé un appel aux médecins libéraux et autres paramédicaux retraités pour reprendre du service en s'engageant à prendre en charge leur rémunération. Enfin, rappelons parallèlement à toutes ces actions, des appels aux citoyens pour prendre conscience du danger de cette maladie qui se propage dangereusement ces derniers temps, sont lancés à travers les ondes de Radio Bouira qui a consacré toute la journée de dimanche à ce sujet, mais également à travers les multiples pages Facebook par des médecins et autres citoyens, souvent déçus par certains comportements irresponsables de nos concitoyens, surtout les jeunes. Des appels sont également lancés par les cellules de communication de la police, de la gendarmerie et de la Protection civile, et surtout de la Sama, la Société algérienne des auxiliaires médicaux, qui multiplie des opérations sur le terrain pour distribuer les bavettes aux citoyens et en même temps les sensibiliser sur les dangers de la maladie. Y. Y.
