Seulement quelques semaines séparent les élèves en fin de cycle du début des examens du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen (BEM). Autant dire que le stress est à son paroxysme, tant les circonstances de déroulement de ces ultimes épreuves sont peu ordinaires. Ainsi, pour garantir la sécurité des candidats et pour réussir à mettre en place un climat un tant soit peu « rassurant», pour ces derniers et leurs parents, un protocole des mesures de prévention des plus rigoureux a été mis au point pour les différents centres d'examens, désormais prêts à accueillir les élèves. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Du nettoyage obligatoire des salles d'examen après les épreuves, à la disposition des tables et des chaises, en passant par la mise en place de tous les moyens de stérilisation qui existent... il semble que rien n'ait été laissé au hasard dans l'élaboration de ce protocole dévoilé récemment par le ministère de l'Education nationale. C'est donc à un véritable « rituel » que les parties prenantes aux examens du BEM et du bac devront se soumettre pendant toute la durée des épreuves. Entre autres mesures, le protocole en question exige, en premier lieu, « de mettre à disposition les solutions hydroalcooliques (Shal), en quantité suffisante à l'entrée du centre et en salle de travail, à la portée aussi bien des candidats que des encadreurs, avec la nécessité de mettre à disposition l'eau et le savon liquide dans les sanitaires et les structures de santé ». Sur le plan de la distanciation physique, les centres d'examen ont tous été dotés de pancartes et bandes colorées, de pot de peinture et d'un marquage de couleur au sol, et de barrières physiques à même d'assurer le respect de la distanciation entre les candidats, ainsi que l'affichage et le placardage des affiches et guides pratiques contenant consignes de sécurité, mesures préventives et sanitaires, ainsi que des mesures et gestes devant être observés. Les responsables des centres sont, par ailleurs, tenus de placer des lingettes antiseptiques pour les chaussures à l'entrée principale du centre, d'assurer l'hygiène et la désinfection permanente des sanitaires, et d'ouvrir les fenêtres des salles pour assurer une aération naturelle. Dans le même but, mais à l'intérieur des classes cette fois-ci, il est exigé d'aménager les tables et les chaises de sorte à maintenir les candidats à une distance d'au moins un mètre les uns des autres. Evidemment, les bavettes, les thermomètres à infrarouge portatifs, les sacs en plastique et les bacs à ordures devront être disponibles en quantité suffisante. Le protocole n'a pas non plus négligé l'éventualité que le virus ne se transmette lors de la distribution et la réception des feuilles d'examen et des sujets. En effet, une disposition du même protocole oblige d'aseptiser les enveloppes des sujets avant leur ouverture et de demander aux enseignants de se laver les mains avant de distribuer et de récupérer les feuilles d'examen après la fin de chaque épreuve. Aussi, les mesures du protocole recommandent de n'utiliser le climatiseur qu'en cas de nécessité. Il faut souligner, par ailleurs, qu'en dehors du fait que le ministère de l'Education, à travers ce protocole sanitaire, met un point d'honneur sur le respect des mesures préventives, ce n'est pas pour autant qu'il a omis d'appliquer les dispositions permettant d'empêcher toute tentative de fraude. C'est pourquoi le protocole insiste sur « l'affectation d'encadreurs des deux sexes en vue de contrôler les candidats par le biais d'un détecteur de métaux, en plus des fouilles manuelles et du retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électroniques ainsi que des documents non autorisés ». Si dans l'absolu, ces mesures préventives rassurent le staff éducatif, les élèves ainsi que leurs parents, d'aucuns attendent de voir l'applicabilité de ce protocole sur le terrain. Les encadreurs se verront contraints de composer avec, d'un côté, le souci de faire respecter ces dispositions sanitaires, et de l'autre, veiller à assurer le déroulement des examens dans les meilleures conditions possibles. M. Z.
