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Du plaisir et des joies de la plage au désamour de la mer
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 08 - 2020

Partir à la plage, c'est comme se préparer à un combat où tous les coups sont permis ! Ni esprit chevaleresque, ni zen attitude ne sont de rigueur. Bien au contraire, plein de dangers nous guettent et sont en embuscade ! Ils sont nombreux et difficiles à lister...
La carte postale idyllique comporte : une mer bleue azur, du sable fin et des pieds dans l'eau ! La réalité désolante est cynique : jet-ski et dangers, saletés jonchées partout et à la place des pieds dans l'eau des chevaux si ce n'est des moutons ! Cela n'est que la partie visible de la catastrophe
marine !
Il ne faut pas oublier les autres désagréments sonores et olfactifs.
La plus grande frayeur : ne plus voir son enfant à l'horizon
Il a fallu des heures et des heures durant de recherches pour retrouver un petit garçon de 4 ans, perdu dernièrement à Skikda. Ce fait divers n'est pas isolé car, comme chaque année, les services de la Gendarmerie nationale recensent, dès le début de la saison estivale, quotidiennement une moyenne de 20 enfants égarés. Ils sont fort heureusement ramenés par des estivants au poste ou repérés par les gendarmes et les pompiers. La tranche d'âge de ces enfants varie entre 2 et 8 ans dans la plupart des cas.
La disparition temporaire de gamins est la hantise de chaque parent ou accompagnateur. Les services de sécurité, notamment les gendarmes et les sapeurs-pompiers, déplorent le manque de vigilance des parents. «Je ne sais pas comment cela a pu arriver. Je dois dire que je discutais avec une amie. Ma fille était juste à côté de moi. Je l'ai vue en train de remplir son seau d'eau. Je l'ai quittée des yeux à peine deux minutes pour répondre à une amie et, hop, elle a disparu», raconte Souhila, maman de Nawel, âgée de 4 ans. Cette dernière a pu être retrouvée à peine une demi-heure après que sa maman s'est rendu compte de sa disparition. «Apparemment, elle a suivi des vagues et a continué à faire quelques pas avant d'être bousculée. J'ai commencé à crier son prénom et tous les estivants ont commencé à chercher avec moi pour la retrouver un peu plus loin en pleurant. Ce sont les 30 minutes les plus longues que j'ai jamais eu à vivre», poursuit Souhila en se remémorant cet épisode cauchemardesque.
«Je fais très attention lorsque nous partons à la plage, je suis tout le temps aux aguets avec mes trois enfants. Je fais en sorte qu'ils ne quittent pas mon champ de vision et je surveille leur moindre geste surtout si je suis le seul à les accompagner sans leur maman. Et je remarque aussi s'il y a une tierce personne qui discute avec eux. Pour moi, partir à la plage avec mes enfants, est loin d'être synonyme de sinécure. Bien au contraire, c'est tout sauf du repos. Je suis quasiment obsédé par le fait qu'ils se perdent ou peuvent être kidnappés. C'est plus fort que moi», raconte Malek. Cette phobie lui vient d'une scène à laquelle il a assisté, il y a de cela quelques années, alors jeune célibataire. «Nous étions entre familles et d'un seul coup, j'entends le cri strident sans pareil d'une mère qui ne voyait plus son enfant. Un cri intense, de bête blessée qui vous plonge dans le désarroi sans le vouloir. Et le père qui se prenait la tête entre les mains, en pleurant. Tous les estivants ont commencé à chercher le petit, la gendarmerie et les pompiers. Une ambiance morose s'est abattue sur la plage et au bout de quelque temps et après avoir aidé dans les recherches sans résultat, avec mes amis, nous avons décidé de rentrer. Et je continue de penser de temps en temps à cette famille dispersée en espérant que les parents ont pu retrouver leur gamin !»
Des coquillages et crustacés aux... débris de verre et de ferraille
Ah, le plaisir de mettre ses pieds sur du sable blanc... avant d'être entaillé par des débris de verre ou de la ferraille ! Eh oui, ce sont les dangers qui guettent le plus nos pieds dans des plages qui ne sont pas nettoyées régulièrement. Après avoir traversé les hordes de parkingueurs et les harceleurs de parasols et chaises, il faut s'armer de patience et combattre ces débris dangereux et autres magots et bouchons jetés partout. «Les sacs-poubelles et autres ordures ne sont pas ramassés. C'est à peine s'ils sont entassés dans le même endroit. Tout le monde est responsable de cette situation. A commencer par le citoyen lui-même qui laisse ses ordures derrière lui. Dans certains cas, ils ne prennent même pas la peine de les mettre dans un sachet. Alors que dire des autres saletés ?» soupire, exacerbée, une maman de deux enfants. Et de poursuivre : «Dès que nous entamons la marche sur le sable, je dis à mes filles de faire attention où elles mettent les pieds même si je leur ai acheté des sortes de sandales adaptées. Mais même avec cela, il faut prendre garde.»
«Pour ma part, lorsque je viens à la plage, j'ai une trousse médicale complète dans mon sac. En plus des crèmes solaires et des bouteilles d'eau, j'ai tout ce qu'il faut pour désinfecter et panser une plaie. Je me suis déjà retrouvée dans cette situation alors, depuis, je fais très attention», confie une autre maman accompagnée de son petit-fils.
Et pourtant, toutes les solutions de gestion existent pour peu qu'elles soient mises à exécution. «Certaines communes se sont dotées de véhicules nettoyeurs pour enlever ces débris. C'est à peine sils les ont fait fonctionner quelques jours. Et puis, ils ont disparu en arguant, à chaque fois, diverses excuses : panne, prêt pour une autre plage, absence du chauffeur...Il n'y a pas de rigueur dans le travail et pas de suivi. C'est pour cela qu'il y a ce laisser-aller !», déplore un habitant près d'une plage oranaise. Entre-temps, les pieds des estivants souffrent en espérant éviter une infection.
Un soleil traître
Le soleil n'est pas seulement notre allié mais aussi notre ennemi. Et il y a deux maladies qui y sont liées et beaucoup d'estivants en sont touchés. Et cela au fait que dans la tradition de nos vacanciers, il est nécessaire, voire obligatoire, de passer la journée complète à la plage et même durant les heures de plomb. Dr Didiche, médecin généraliste, explique : «Le coup de chaleur, contrairement aux idées reçues, n'est pas une insolation ni un simple coup de soleil ! C'est un accident plus grave dû à la chaleur. Il provoque une augmentation de la température corporelle, supérieure à 40°C bien souvent accompagnée de troubles neurologiques, cutanés, cardiovasculaires et digestifs, soit : perte de connaissance, état de choc, tachycardie, peau brûlante et rouge, nausées, vomissements, convulsions. Et cela peut survenir lorsque la personne est inactive et pas uniquement au cours d'un effort intense. Il est favorisé par une exposition trop longue et à une forte chaleur ambiante (en plein soleil, dans une voiture, etc.), par l'absence d'aération, le manque d'eau, un air très humide et la pratique d'une activité physique. Les individus les plus touchés sont les enfants et les personnes âgées mais nul n'est à l'abri ! Pour éviter cela, il est nécessaire de boire régulièrement et de mettre un chapeau.» Elle conseille que lorsqu'une personne est prise de coup de chaleur, il faut l'aider le plus rapidement possible à se réhydrater ainsi qu'à baisser la température de son corps en lui donnant à boire, la mettre à l'ombre, l'asperger d'eau fraîche mais non glacée pour éviter tout choc thermique.
L'hydrocution est l'autre danger qui ne prévient pas. Notre interlocuteur relève : «Dans les faits, c'est une perte de connaissance liée à un refroidissement brutal dû à une trop grande différence de température entre la peau et l'eau. L'hydrocution peut entraîner la noyade et cela est favorisé par une exposition prolongée au soleil, par la digestion et l'effort, activités qui augmentent la température du corps et donc le risque de choc thermique à l'entrée dans l'eau.» Pour éviter cet état, il ne faut rentrer dans l'eau que progressivement en mouillant d'abord la nuque, le dos et le thorax afin de préparer l'organisme à la variation de température. Il faut attendre 2 à 3 h après un copieux repas pour se baigner et quelque temps aussi après un effort physique.
Sarah Raymouche


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