C'est la guerre entre Chérif Mellal et les membres du bureau fédéral de la FAF. Moins de 48 heures après la dernière sortie publique du président de la JS Kabylie, faite dimanche soir à Tizi-Ouzou, et durant laquelle le boss des Canaris a tiré à boulets rouges sur les instances du football en Algérie, l'instance fédérale, de même que le MJS, le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football, qui s'est réuni mardi, a réagi à travers un communiqué d'une rare virulence. Tenant «à dénoncer énergiquement le comportement et les attaques verbales du président suspendu de la JS Kabylie qui ne rate aucune occasion pour dénigrer ses membres et défier toutes les instances du football, et même les autorités publiques», la FAF rappellera d'abord les «méfaits» du dirigeant du club kabyle. «Ne se contentant pas de décider unilatéralement d'entamer les entraînements de son équipe, faisant fi des décisions de l'Etat algérien qui a prorogé la date de confinement au 30 septembre 2020, de l'interdiction de regroupements, et encore moins d'entamer les entraînements en raison de la fermeture des infrastructures sportives depuis le mois de mars 2020, ce dirigeant n'a cessé d'avoir une attitude provocatrice et insultante.», lit-on dans le texte publié sur le site de la fédération, hier. Le BF de la FAF qui qualifie les manœuvres du président de la JSK comme étant des «dérives» annoncera que celles-ci «ne resteront pas impunies puisqu'un examen minutieux sera fait concernant les déclarations de ce dirigeant et que la FAF est dans son bon droit de recourir aux juridictions compétentes pour défendre son honorabilité». Lundi, soit à la veille de la réunion du BF/FAF, la commission de discipline a publié un communiqué dans lequel elle annonce que Mellal est convoqué pour le jeudi 10 septembre (aujourd'hui), et ce, suite à une seconde saisine de la FAF. Mais il semble bien que la FAF ne se contentera pas de cet «interrogatoire» puisque, hier, elle a «fait appel aux autorités publiques pour mettre fin aux agissements de ce genre de dirigeants qui entretient la polémique et la division au sein de la famille du football national». Ce qui suppose que les sanctions sportives ne seront pas les seules mesures envisagées pour mettre fin aux agissements du chairman de la JSK. Va-t-on alors vers d'autres voies dans ce bras de fer qui met aux prises le président de la JSK et les juridictions du football ? Dans son communiqué, la FAF ne cite que Mellal, alors que lors de ladite conférence de presse, le porte-parole de la JSK, Miloud Iboud, avait attaqué de front les instances du football. La FAF semble même prendre des gants pour éviter que cette guéguerre le soit avec le club ou la population de la région, en ciblant nommément Chérif Mellal. Ce dernier ne tardera pas à réagir... M. B.
