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Achour, le gaucher-canonnier !
Le football national en deuil
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 09 - 2020

Louahdi Hacène, plus connu sous le nom de Achour formait avec Lalmas, Kalem et Selmi l'attaque de feu du grand CRB.des années 60. Lalmas était le meneur, Kalem le buteur, Selmi le dribbleur, mais Achour lui c'était le centreur et le train à grande vitesse sur le flanc gauche de l'attaque belcourtoise. Sur le terrain, il était facilement reconnaissable avec sa frêle silhouette et sa fine moustache, un physique qui contrastait avec sa frappe du pied gauche puissante et souvent imparable. Quand il démarrait sur l'aile, il était inarrêtable et ce sont ses co-équipiers qui profitaient de ses centres précis et impeccables. Mais quand Amar, le latéral gauche prenait le couloir, Achour, repiquait vers le centre, ce qui lui a permis de scorer à maintes reprises grâce à sa frappe de mule. Deux combinaisons classiques illustrent son rôle primordial. La première consistait en une longue transversale de l'intérieur du pied droit de Lalmas qui trouvait Achour sur son couloir pour des centres qui prenaient à contre-pied les défenses. La deuxième était encore plus spectaculaire. C'est Lalmas qui ouvre sur Selmi dans le rond central. Ce dernier entame, comme à son habitude un slalom jusqu'aux 18 mètres adverses pour démarquer Achour qui envoie un «missile» de sa patte gauche qui a raison du gardien d'en face. Achour, c'était des tirs canons mais aussi une technique et une vitesse d'exécution hors du commun, le pion essentiel dans le système de jeu, comme a tenu à le confirmer Selmi (voir entretien).Il y a deux semaines, nous avions contacté Achour, par l'intermédiaire de son fils pour un entretien, mais il était déjà trop fatigué pour s'exprimer. Dommage ,mais il fallait bien respecter la volonté d'un grand joueur qui était plutôt discret et modeste dans sa vie sociale mais brillant sur les terrains.
Hassan Boukacem
Djillali Selmi (ex-milieu international du CR Belouizdad) :
«Achour, c'était la force tranquille»
Djillali Selmi, surnommé le «Brésilien» en raison de sa technique et de ses dribbles magiques, a fait partie de cette fantastique formation du CRB des années 60 et comme il était le coéquipier et l'ami de Achour qu'il considérait comme son grand frère, il était tout indiqué pour nous témoigner ses souvenirs et sa ... tristesse.
Le Soir d'Algérie : Achour était votre aîné quand vous êtes arrivé au CRB. Comment vous a-t-il accueilli ?
Djillali Selmi : Je dois dire que j'ai suivi le même chemin que lui et Lalmas. Ils évoluaient à l'OMR et en 1963, ils ont signé au CRB. Moi, j'étais plus jeune, mais trois ans plus tard, les dirigeants belouizdadis sont venus me chercher au Ruisseau également, et c'est ainsi que je les ai rejoints. Tout ce que je peux vous dire, c'est que Achour était très heureux que je sois avec lui et il m'a bien facilité mon intégration au Chabab de l'époque.
Quel genre d'homme était-il ?
Achour, c'était la force tranquille. Il était discret et modeste, mais très affable quand on discutait avec lui. C'était un homme du peuple, sain d'esprit. Il était un membre important de cette famille que nous formions au CRB. Après les entraînements, on se retrouvait dans une ambiance familiale qui n'existe plus de nos jours.
Et le joueur, comment le définiriez-vous sur le terrain ?
Il était très particulier dans son rôle et bien sûr indispensable dans notre système de jeu. Il savait tout faire et il avait une intelligence dans le jeu impressionnante. Il savait dribbler, déborder son adversaire, centrer, marquer et tout cela avec un pied gauche dévastateur.
Il paraît qu'on le surnommait le centreur ?
Je ne sais pas, vous me l'apprenez. Nous on l'appelait Hacène ou Achour tout simplement.
Cette fameuse combinaison avec Lalmas dès le coup d'envoi, il la travaillait à l'entraînement ?
Oui, mais comme il était très vif, sur un contre on était sûr de scorer avec lui tant il était rapide dans ses courses vers le but. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'il était l'un de nos meilleurs passeurs décisifs grâce à ses centres précis et diaboliques.
Comment avez-vous réagi à la nouvelle de son décès ?
J'étais abattu. J'ai perdu un ami, mais aussi un grand frère d'autant plus que j'étais avec lui à la clinique avant son décès.
Quelles étaient ses dernières paroles ?
Il ne pouvait pas s'exprimer car il était en réanimation. J'ai vécu de bons moments avec lui. Il y avait une grande complicité entre nous. Pour vous résumer le personnage, Achour c'était le genre d'homme dès qu'on le connaît, on l'aime.
Propos recueillis par Hassan Boukacem


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