Alors que la réouverture des salles de cinéma demeure dans le flou dans ce contexte de crise sanitaire, la Cinémathèque algérienne vient de signer un accord de partenariat avec l'Ecole nationale de journalisme. Le Centre algérien de la cinématographie (CAC), organisme chargé de gérer les salles de la Cinémathèque et dirigé par Salim Aggar, vient de conclure un accord de partenariat avec l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information (ENSJSI), représentée par son directeur, Abdeslam Benzaoui, lit-on dans un communiqué rendu public vendredi dernier. La convention vise «à mettre en œuvre des collaborations académiques et professionnelles dans des domaines d'intérêt commun en vue de tisser, de consolider des rapports d'échanges et de coopération entre l'ENSJSI et le CAC». Concrètement, le communiqué détaille le contenu de cette collaboration établie «sur une base de réciprocité et d'avantages mutuels» et consistant, entre autres, en l'accompagnement par les services de la Cinémathèque des stages pratiques des étudiants en journalisme, l'organisation de sessions de formation dans le domaine cinématographique, la participation à des manifestations scientifiques, des colloques et des tables rondes, l'initiation des programmes de recherche appliquée, l'édition d'une revue semestrielle et la mise en ligne de conférences et activités sur les platesformes électroniques des deux institutions. Qu'ils soient destinés à la presse écrite ou à la pratique audiovisuelle, les étudiants de l'ENSJSI vont donc bénéficier d'un accès privilégié aux connaissances et pratiques liées au cinéma tant d'un point de vue technique (audiovisuel) que théorique (critique). Le directeur du CAC annonce par ailleurs la mise à la disposition des futurs journalistes du centre de documentation de la Cinémathèque algérienne situé au niveau de la rue Debussy. Pour rappel, l'Algérie ne dispose d'aucune école de critique de cinéma et l'Ecole supérieure de journalisme ne possède pas non plus un département spécialement dédié à cette discipline. Ainsi, la plupart des critiques exerçant dans le domaine se sont formés sur le tas ou bien à l'étranger. Cet accord de collaboration entre le CAC et l'ENSJSI ne remplace certes pas une dynamique de formation académique, mais promet, selon ses initiateurs, de créer un mini-pôle de spécialisation dans l'attente d'une prise en charge globale de cette pratique indispensable au journalisme culturel. Sarah H.
