Nous n'y sommes pas tout à fait même si je ne me serais jamais doutée que l'on était tellement en panne d'informations. La série de témoignages m'aura valu une impressionnante quantité de courrier. Pas seulement destiné à me souhaiter de me remettre vite, mais pour me confirmer l'importance qu'il y a à ne pas se contenter du qu'en-dira-t-on, au lieu de se référer à ce que l'on traverse lorsque la maladie est là. Les réactions prouvent bien que nous manquons d'éclairages à ce propos. Et pourtant ! Ce que de grands professeurs en sciences médicales avouent ne pas maîtriser, les médecins urgentistes, eux, savent parfaitement de quoi il en retourne. Je voulais témoigner de cela aussi. Dire combien je me suis sentie mieux lorsque des médecins que je rencontrais pour la première fois m'ont expliqué pourquoi il fallait que je garde mon sang-froid lorsque mon souffle se coupait, pourquoi il se coupait, au bout de combien de temps je commencerai à mieux respirer et quand je cesserai d'être contagieuse sans pour autant être tirée d'affaire. En dehors de mon médecin traitant, j'en ai rencontré deux de rompus à la tâche qui, eux-mêmes, sont passés par là et se sont remis au boulot aussitôt leur état amélioré. Ils étaient rassurants, à l'écoute, pédagogues, didactiques à souhait ! Quoi de plus normal ? Ils sont sur le terrain ! Avant, je me demandais sur quoi on se basait pour trancher une question et pas une autre. J'en sais plus aujourd'hui ! Je sais surtout que tout conditionner au seul agenda politique participe à ralentir la progression à laquelle doit impérativement aller une société ! Bien sûr que la transparence permet de faire évoluer les rêves positivement. Dire la vérité aux gens plutôt que s'attacher à des futilités qui reflètent un malaise généré par un documentaire approximatif sur les faits et qui n'est pas plus agressif que ceux auparavant diffusés par d'autres chaînes, ça sème le doute sur les intentions quand ça ne relève pas de la diversion stérile, que cela n'équivaut pas à vouloir noyer le poisson. Les préoccupations sont ailleurs et heureusement que nous restons maîtres de cette liberté de penser par nous-mêmes. M. B.