La perspective de l'acquisition d'un vaccin, la légère accalmie sur le front épidémiologique ouvrent la voie à un retour progressif à la normale : le trafic aérien sur les lignes intérieures reprend et les universités rouvrent leurs portes le 15 décembre prochain. Une reprise dictée par l'inévitable cohabitation avec le Covid-19 qui, aux dires des spécialistes, ne peut se faire qu'avec le strict respect des mesures préventives. Le risque d'une nouvelle flambée n'est jamais totalement écarté. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La légère décrue de la courbe des contaminations au Covid-19 confirmées enregistrée depuis quelques jours, ajoutée à la perspective du début de la vaccination, laisse entrevoir un semblant de normalité. S'il n'est pas question de baisser la garde, le choix de la cohabitation avec le virus s'impose comme l'unique perspective en raison d'une pandémie qui dure depuis le mois de mars. Après les nombreuses restrictions imposées à plusieurs secteurs, l'étau se desserre peu à peu. C'est le cas du trafic aérien suspendu depuis des mois. S'il n'est question que de la reprise des vols domestiques, cela pourrait être le prélude à une réouverture de l'espace aérien. Les lignes intérieures pourraient alors servir de grande répétition, servant à vérifier la capacité des compagnies à faire respecter les consignes sanitaires mais également le degré de discipline des voyageurs. Un protocole strict a en effet été mis en place et le maintien du trafic aérien est tributaire de son respect. Pour les étudiants du sud du pays par exemple, c'est une bonne nouvelle puisque la rentrée universitaire s'effectuera le 15 décembre. Même s'il s'agit de mixer entre des cours en présentiel et des cours via des plates-formes numériques, la rentrée universitaire est également un grand défi en raison de la concentration des étudiants non seulement au niveau des campus mais également des cités universitaires et des bus les transportant. Là aussi, la reprise était inévitable. Elle avait été repoussée à deux reprises en raison de la situation épidémiologique. Face au risque d'une année compromise, la reprise devenait inévitable. Les étudiants ne seront pas les seuls à reprendre puisque les stagiaires de la formation professionnelle sont également concernés. Ainsi, en matière d'enseignement, la boucle est bouclée. Au plan économique, si la majorité des activités ont été autorisées à reprendre avec des restrictions, certaines restent frappées d'interdiction comme le transport routier interwilayas, le trafic ferroviaire ou même le Métro d'Alger. Des restrictions qui viennent rappeler qu'en matière épidémiologique, rien n'est encore gagné. Les spécialistes le rappelaient en fin de semaine : la légère décrue de la courbe des contaminations confirmées au Covid-19 est à prendre avec beaucoup de précautions. Avant d'évoquer une quelconque accalmie, il faudra attendre quelques jours encore pour voir la tendance à la baisse se confirmer enfin et espérer sortir de l'actuelle zone de turbulences. Autre raison d'espérer : la perspective de l'acquisition du vaccin contre le Covid-19. Si aucune date n'est encore avancée, ni même le choix fait par l'Algérie en la matière, la perspective d'une vaccination, même limitée à certaines catégories, laisse entrevoir l'espoir d'un début de limitation des contagions. Les spécialistes tablent sur l'acquisition d'une immunité collective qui sera le prélude à un retour à une quasi-normalité qui ne se fera pas sans une grande discipline et un strict respect des mesures barrières. N. I.