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Le désarroi des commerçants et des producteurs
Boissons alcoolisées
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 02 - 2021

Depuis quelques mois, les commerçants de boissons alcoolisées ne cessent de protester contre l'interdiction, qui les frappe encore, de reprendre l'activité, au moment où quasiment tous les autres commerces ont repris. Ils exigent la réouverture de leurs locaux et dénoncent la marginalisation de leur filière.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - A Tizi-Ouzou, à Béjaïa, à Annaba et dans d'autres wilayas, les opérateurs dans la filière de la boisson alcoolisée sont dans le désarroi. Contraints à la fermeture depuis le mois de mars 2020 dans le cadre des mesures de lutte contre la Covid-19, ils sont toujours interdits de rouvrir, au moment où toutes les autres activités et commerces, pourtant porteurs de plus de risques étant plus fréquentés, ont repris. Pendant ce temps, le marché informel prospère, avec des prix exorbitants et une hausse de 200 à 300% par rapport aux prix appliqués dans les débits de boissons et autres points de vente.
Indignés par la situation qui dure et inquiets pour l'avenir de leur filière, les commerçants ont organisé des rassemblements à plusieurs reprises dans différentes wilayas du pays, interpellant les autorités afin d'autoriser la reprise de l'activité qui fait vivre des milliers de familles et génère des milliards de dinars de fiscalité à l'Etat.
A Tizi-Ouzou, les vendeurs ont décidé de rouvrir leurs commerces, mettant devant le fait accompli les autorités locales, mais les services de sécurité les en ont empêchés. D'autres propriétaires de débits, face à l'indécision des autorités et à l'absence de visibilité, ont décidé de reprendre mais clandestinement.
Il suffit de frapper à la porte du local pour s'approvisionner. La colère des propriétaires de débits de boissons alcoolisées et de bars ne fait que monter ces derniers temps et ne trouvent aucune explication au maintien de la mesure de fermeture. Ils craignent que des idées rétrogrades soient derrière cette volonté d'en finir avec une activité commerciale qui, au vu de la loi, est comme toutes les autres activités mais, dans l'esprit de certains, une activité à combattre. La pandémie offre une occasion inespérée à cette catégorie.
Une filière en danger
Sinon comment expliquer et justifier cette situation ? Le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani, a affirmé que son organisation a interpellé à plusieurs reprises les autorités, mais en vain. «Nous avons écrit à maintes reprises au chef du gouvernement et aux autres autorités pour attirer leur attention, que ce soit sur les plans de l'activité, de l'emploi, de la fiscalité et même sur le plan sanitaire», a-t-il souligné.
Y a-t-il une volonté d'empêcher la reprise de l'activité ? «C'est la question qui reste posée. Nous l'avons posée au chef du gouvernement en lui disant que, maintenant, on ne comprend pas pourquoi les autres activités ont repris. Quand on parle des lieux de vente, tous les lieux fonctionnent sauf les débits de boissons. Pourquoi ?» s'interroge M. Hamani, contacté hier par nos soins. Pour lui, la situation sanitaire est juste un prétexte pour garder fermés ces lieux où, pourtant, il y a moins de monde et moins de risques de contamination par rapport aux autres lieux servant à d'autres activités commerciales «Les gens sont dans le désarroi et n'arrivent pas à comprendre. Si c'est un problème sanitaire, c'est archifaux. L'application des mesures d'hygiène dans ces lieux est beaucoup plus facile que dans les autres lieux (supérettes, épiceries...)», a-t-il ajouté en se demandant s'il existe une volonté d'en finir avec cette activité qui a fait perdre à l'Etat, en 2020, près de 20 milliards de dinars au titre de la fiscalité et qui emploie plus de 20 000 personnes, selon lui.
Notre interlocuteur estime que l'indécision et le silence des pouvoirs publics sont incompréhensibles. Il appelle les autorités à fournir une réponse claire aux opérateurs afin de les fixer sur leur avenir.
«S'agit-il d'appliquer les lois de la République qui sont claires et nettes, ou d'appliquer le bon-vouloir d'un certain nombre de responsables ? La nouvelle Algérie exige l'application des lois de la République et non le bon-vouloir des personnes. Il n'y a aucune base légale qui dit que ces points de vente doivent rester fermés», a-t-il argué.
Une production au ralenti
Ali Hamani explique que la production est réduite à 30 ou 40% des capacités à cause de la pandémie qui, a-t-il insisté, «est actuellement un faux argument pour la non-reprise des activités». Il a précisé qu'il y a uniquement certains points de vente comme les hôtels et certains grossistes qui fonctionnent. «Au niveau de certaines entreprises, la question reste posée. Les grosses entreprises qui emploient beaucoup de personnes se posent des questions : sont-elles arrêtées ?», a-t-il ajouté.
Pour l'exportation, notre interlocuteur souligne que l'activité est maintenue, mais les exportateurs privés rencontrent des problèmes énormes. Il indique que le plus grand exportateur de vin qui est basé à Oran rencontre d'énormes problèmes et, à chaque fois, l'organisation intervient pour débloquer la situation. «Dans le cadre du règlement de l'Union européenne, il faut une attestation délivrée par les structures de l'Etat. A un moment donné, l'Etat algérien a désigné l'ONCV pour délivrer cette attestation de qualité. Mais l'ONCV a décidé de ne plus accorder d'attestation à des concurrents. Nous avons saisi les ministres du Commerce et de l'Industrie sur la question. Il arrive qu'on lui bloque des conteneurs au port. Il est même arrivé que le client, lui, demande des indemnités parce qu'il n'a pas respecté la date de livraison. A chaque fois, nous intervenons pour débloquer la situation et faire en sorte que l'ONCV délivre les attestations», a-t-il expliqué. «Mais jusqu'à quand ?» lâche-t-il, dépité.
K. A.


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