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Des unités de production en sous-capacité et des importations massives
Publié dans El Watan le 27 - 04 - 2015

La multiplicité des activités implique naturellement des réglementations différentes fondées, d'une part, sur la liberté d'entreprendre qui doit être impérativement accordée à certaines activités (producteurs, grossistes) et, d'autre part, sur la réglementation s'agissant des détaillants (bars et restaurants commercialisant des boissons alcoolisées). La fabrication de boissons alcoolisées nécessite de gros investissements, et l'Algérie offre à cet égard des avantages non négligeables liés à l'investissement dans cette filière qui agrège de nombreuses activités économiques.
L'industrie des boissons alcoolisées constitue une activité économique soumise aux dispositions du code de commerce, ainsi qu'aux lois et règlements y afférents. Les activités de commercialisation peuvent être, selon les cas, réglementées (vente en détail) ou pas (producteurs, grossistes).
En l'état actuel de la législation en vigueur, les activités de production et de commercialisation de gros des boissons alcoolisées ne sont pas censées constituer des activités réglementées et pour preuve, elles ne figurent même pas dans la nomenclature du Centre national du registre du commerce (CNRC). De par la réglementation officielle, la production des boissons alcoolisées est donc sensée être considérée comme une activité économique ordinaire.
Mais, comme la filière des boissons alcoolisées est, par moments, troublée par l'intrusion du pouvoir politique, la situation changera subitement à la suite d'une instruction ministérielle datée du 30 janvier 2006, émanant de la Direction de l'organisation des marchés et des activités commerciales du ministère du Commerce, adressée au directeur du Centre national du registre du commerce, exigeant une «autorisation des services concernés de la Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya territorialement compétente». En application de cette troublante directive émanant d'un ministre d'obédience islamiste, les services du CNRC furent contraints de soumettre dès février 2006 l'exercice de l'activité de distribution en gros à l'octroi préalable d'une licence de débit de boissons alcoolisées par les services des wilayas concernées (DRAL).
Certains walis feront preuve de zèle lorsqu'il s'agit de faire appliquer sans tarder cette directive qui déstabilisera de nombreux opérateurs de la filière, bien souvent contraints d'abandonner leur activité. La réglementation officielle est pourtant très claire : seule l'activité de détail, autrement dit les débits de boissons alcoolisés réservés par le décret 65-252 du 14.10.65 aux anciens moudjahidine, ainsi qu'aux veuves et ascendants directs de chouhada, sont en réalité assujettis à une licence de débit de boissons alcoolisées. L'activité de gros n'est aucunement concernée.
En voulant rétablir le cours réel de la loi, le ministre du Commerce a assisté à une véritable levée de boucliers émanant, notamment, de la mouvance islamique qui a fini par contraindre le Premier ministre à intervenir pour, malheureusement, proroger cette interprétation tendancieuse et erronée de la législation en vigueur.
La filière des boissons alcoolisées est une activité économique à part entière. Elle crée de la valeur ajoutée, contribue au budget de l'Etat au moyen de la fiscalité, offre des milliers d'emplois et participe à l'essor au tourisme qui pourrait, s'il venait à se développer, constituer une sérieuse alternative à la rente des hydrocarbures.
Les fabricants et commerçants d'alcools, de vins et de bières sont de surcroît assujettis, outre les impôts et taxes de droit commun, à une fiscalité particulière, qui procure à l'Etat au minimum 50 milliards de dinars chaque année.
Résultats de la dynamique d'investissements et de privatisations enclenchée à l'aune des réformes des années 90', le privé domine aujourd'hui allègrement la filière des boissons alcoolisées. Les entreprise de production de bières sont au nombre de 7 unités de statut privé. Les entreprises de production vitivinicole sont au nombre de 3, parmi lesquelles figure en bonne place l'entreprise publique ONCV qui gère aussi bien l'amont que l'aval de la production de vinicole. Il existe enfin une unité de production de boissons dites spiritueux dont on vante souvent la qualité des produits qu'on parvient même à exporter vers la France.
Les capacités de production installées sont importantes et, dans tous les cas, en mesure de satisfaire largement le marché algérien de la bière, du vin et des spiritueux, aussi bien en quantités qu'en qualité. Les unités de production ne fonctionneraient toutefois qu'à 70% de leurs capacités, d'où notre étonnement de voir les importations augmenter à contrecourant de possibles surcroîts de production.
A l'instar de pratiquement toutes les filières économiques du pays, celle des boissons alcoolisées n'a, à l'évidence, pas échappé à la fièvre des importations. Selon les données du CNIS, l'importation de bières a en effet représenté, à elle seule, environ 82 millions de dollars en 2014, alors qu'elle n'était que de 53 millions de dollars en 2012, soit environ 43% d'augmentation en l'espace de trois années.
Les exportations de vins en constante régression sont évidemment loin de couvrir les dépenses d'importation de bières et d'alcools forts en constante hausse. La balance des échanges de boissons alcoolisées est de ce fait structurellement déficitaire depuis au minimum ces deux dernières années.
L'ouverture du marché et l'arrivée de franchises internationales ont profondément transformé la structure de l'industrie des boissons alcoolisées. La disparition de pratiquement toutes entreprises publiques de production de bières a permis aux opérateurs présents de capter la quasi-totalité du marché de la bière et des parts non négligeables de celui du vin, autrefois dévolu au seul office public ONCV. L'effectif global des entreprises de la filière des boissons alcoolisées est estimé par l'APAB, à près de 3500 emplois directs et environ 30 000 emplois induits.


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