Soufiane Djilali dénonce ce qu'il qualifie de «résidus» de la bande, «embusqués» dans les arcanes des institutions de l'Etat, à tous les niveaux, ou agissant en dehors, de mener, de concert avec des extrémistes, une «contre-révolution» pour «empêcher», ou, tout au moins, «entraver le processus de changement engagé par le président de la République». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président de Jil Jadid, qui était, hier mercredi, le tout premier invité du forum de journal électronique Algérie Maintenant, en collaboration avec la chaîne de télévision Beur TV, accuse ouvertement et tout aussi vertement des résidus de la bande, encore en fonction à l'intérieur de l'Etat ou en retrait, mais influençant de l'extérieur, de mener ce qu'il considère comme étant une contre-révolution. À l'effet, selon lui, de «gripper» le processus de changement engagé par le chef de l'Etat dès sa prise de fonction il y a plus d'une année, et empêché d'être mené à son terme. Et d'inscrire la dernière attaque dont il a fait l'objet en compagnie de deux autres ex-membres du CNT (Conseil national de transition), installé durant la crise aiguë des années 1990 du siècle dernier, dans ce processus contre-révolutionnaire. Il accusera nommément l'ex-parti unique d'être derrière cette sortie de son sénateur d'Alger, un FLN qui n'arrive pas, selon lui, à «digérer» sa non-invitation dans le cadre des concertations menées par le chef de l'Etat. Pour Soufiane Djilali, cette cabale du parlementaire du FLN ne vise qu'à saper le dialogue engagé par Abdelmadjid Tebboune, évoquant, dans ce sillage, une alliance objective entre les résidus de la bande et des extrémistes qu'il ne nommera pas, pour exclure les partis et ainsi instaurer un vide qui permettra le retour de la bande, d'une manière directe ou via l'anarchie. Et cette contre-révolution, en plus de saborder le dialogue engagé par le chef de l'Etat, vise également d'attenter aux institutions de la République, allusion au Conseil national de transition dont il a fait partie, une institution provisoire qui a épargné à l'Etat son effondrement dont il était menacé. Pour le président de Jil Jadid qui, soit dit en passant, renouvellera sa doléance de «retirer la dénomination du FLN» qui, selon lui, relève d'un «patrimoine commun à tous les Algériens, présent qu'il est dans l'hymne national et dans la Constitution», la sortie du sénateur Abdelouahab Benzaïm, en sus d'émaner d'un membre qui était au «cœur de la corruption» pour avoir bénéficié, durant le règne de la bande, de projets et de biens immobiliers, vise la «diversion», de par son «timing et le profil des personnalités visées». Et de démentir les montants cités par ledit sénateur, affirmant que ce sera à la «justice de trancher dans ces accusations infondées». Le président de Jil Jadid montrera du doigt certains «extrémistes» au sein du mouvement populaire du 22 février, qu'il accusera de «menacer l'Etat et le processus électoral et ce, au nom de leurs idéologies». La même accusation, Soufiane Djilali la signifiera à la face des partisans d'une période de transition, dont il a été un des membres par un passé pas lointain. Pour lui, les porteurs de cette démarche «manquent de feuille de route», et ne peut, donc, être la solution à la crise qu'endure le pays. Une démarche qui mènera droit le pays vers l'anarchie», ajoutera le président de Jil Jadid. M. K.