Depuis quelques jours, les prix de plusieurs produits de large consommation se sont enflammés ! Ceux des fruits et légumes ont, à leur tour, augmenté d'un cran. Une flambée des prix qui semble annoncer le Ramadhan prévu dans près d'un mois, au grand dam des ménages, suffisamment affectés par la dégringolade du pouvoir d'achat. C'est l'envolée ! À quelques semaines du mois de Ramadhan, les prix des fruits et des légumes ont grimpé. Ne répondant à aucune règle ou logique, cette flambée affecte davantage le portefeuille de nombre d'Algériens, dont le pouvoir d'achat a été mis à rude épreuve par la crise sanitaire de Covid-19. Sur les étals de fruits et légumes, la qualité des marchandises exposées est au rendez-vous, mais leurs prix font fuir plus d'un. Au marché de Aïn Bénian, à l'ouest d'Alger, certains légumes ont vu leurs prix battre des records. Ils ont carrément dépassé le double du prix habituel. A l'exemple de la laitue et du poivron qui affichent 200 dinars le kilogramme, tout comme les petits pois. Le piment a atteint 250 dinars et le haricot vert ne descend pas moins de 350 dinars. La courgette et la fève sont cédées à 120 dinars. Le prix de l'incontournable tomate tourne autour de 100 et 120 dinars, selon son calibre. Quant à l'artichaut et au concombre, ils sont vendus à 100 dinars. Les légumes les moins chers restent la carotte, le navet et le fenouil proposés à 80 dinars le kilogramme, suivis par l'oignon à 70 dinars. Fortement consommée en Algérie, la pomme de terre, elle, connaît depuis quelques semaines une hausse de prix. Sa rareté sur le marché s'est vite répercutée sur son prix qui a atteint, aujourd'hui, 80 dinars le kilogramme. Les agriculteurs avaient évoqué l'arrêt momentané de la récolte du tubercule dans la wilaya d'El-Oued, une région de production de ce produit. Le soulèvement du vent de sable qui avait affecté, dernièrement, la région de Oued Souf aurait empêché les fellahs de récolter leur production, et les transporteurs d'acheminer les quantités déjà prêtes vers les autres régions du pays. Malgré les quantités de pomme de terre déstockées depuis quelques jours et injectées sur le marché afin d'assurer un certain équilibre, son prix reste toujours à la hausse. Si la hausse du prix de la patate est plus au moins justifiée, les autres légumes n'ont aucun argument à présenter. Côté fruits, leurs prix n'ont jamais daigné baisser. Ils demeurent des produits de luxe pour les faibles bourses. L'orange persiste et maintient son prix de 170 à 180 dinars le kilogramme. La fraise est proposée à 250 dinars et la banane à 260 dinars. Le prix de la pomme varie selon la provenance et la qualité du produit. Elle est vendue entre 180 et 450 dinars. Quant aux dattes, elles oscillent entre 400 et 500 dinars le kilo. Un prix qui, fort possible, risque d'augmenter à l'arrivée du mois de Ramadhan. Les viandes, toutes chères Face aux viandes rouges bovine et ovine qui restent inabordables pour les bourses faibles et moyennes, le consommateur algérien a pris l'habitude de se rabattre sur la volaille et certains poissons. Aujourd'hui, ce recours semble, lui aussi, inaccessible. Autrefois réputée être le plat du pauvre, la sardine se fait, depuis plusieurs mois, désirer. Elle rivalise avec les poissons nobles. À 1 000 dinars le kilogramme, ce poisson bleu est désormais hors de portée pour de nombreux ménages. Même le poulet, dont le prix a enregistré une baisse significative en raison de la grippe aviaire qui a touché dernièrement des élevages dans la wilaya d'Oum-el-Bouaghi, à l'est du pays, a finalement renoué avec la hausse des prix. Après une accalmie de quelques jours où le prix du poulet éviscéré est descendu à 240 dinars le kilo, il est, depuis quelques jours, reparti à la hausse pour afficher 350 dinars le kilo. Les produits de large consommation suivent la tendance Plusieurs produits de large consommation, notamment de première nécessité, ont, eux aussi, été touchés par la vague de flambée des prix. Depuis quelques semaines, le sucre, l'huile, la farine, ... connaissent une considérable hausse de prix pouvant atteindre jusqu'à 60 dinars pour certains produits. Des hausses justifiées par l'augmentation du prix des matières premières sur le marché international et la dépréciation du dinar face au dollar. Dans les épiceries et les supérettes, le paquet d'un kilo de farine est aujourd'hui cédé à 80 dinars, et celui de sucre à 85 dinars. Ingrédients indispensables à la confection de zalabia et qalbelouz et autres confiseries spécial Ramadhan, ces produits connaîtront certainement une forte tension pendant le mois de jeûne. Ry. N.