Au sein de Talaie el Hourriyet, le cap est mis sur les élections législatives anticipées du 12 juin prochain, la crise organique étant, pour ce faire, mise entre parenthèses. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'instance nationale de gestion des affaires du parti, mise en place la semaine écoulée par le comité central qui avait, pour rappel, décidé de la destitution du désormais ex-président intérimaire, s'est, en effet, réunie hier mercredi. À l'ordre du jour de ce conclave, un seul point, à savoir les élections législatives anticipées du 12 juin prochain auxquelles le parti a décidé de prendre part. Selon le coordinateur de cette instance provisoire, il s'agissait de prendre connaissance du nouveau code électoral et de la loi portant découpage électoral avec, selon lui, des dispositions nouvelles dont les cadres du parti doivent «s'imprégner pour ne pas faire face à une éventuelle avalanche de refus des dossiers de candidature». Certes, affirme Rédha Bénouinane, l'opération de collecte des parrainages des électeurs a d'ores et déjà commencé, mais il avoue qu'elle ne concerne pour le moment qu'une petite portion des circonscriptions électorales. Et de reconnaître la complexité de la mission de réunir les dossiers de candidatures avec, cette fois-ci, une série de conditions liées à la parité hommes-femmes, l'âge et le niveau d'instruction des candidats auxquelles il faudra faire très attention au risque de compromettre ces candidatures. Des difficultés à ajouter au contexte général empreint d'une indifférence, voire d'une hostilité à l'endroit de l'acte électoral qui, pour autant, ne sont pas de nature à déteindre sur la résolution du parti à s'engager dans cette course électorale. «Nous ferons tout pour être présents dans le maximum de circonscriptions électorales», soutient Bénouinane pour qui le prochain scrutin constitue la «priorité» pour le parti ? Et quid de la crise au sein de Talaie el Hourriyet ? Le coordinateur de l'instance nationale de gestion des affaires du parti affirme ne pas négliger pour autant le dossier organique du parti mais dit «ne pas se précipiter». «Personnellement, j'opterai volontiers pour que l'on organise le prochain congrès du parti après les élections locales prévues après les législatives», déclare-t-il, non sans ajouter qu'il est question de «redynamiser les structures locales et régionales du parti et de leur redonner de la vivacité». Pour rappel, la réunion extraordinaire du comité central du parti Talaie el Hourriyet, tenue il y a une semaine, sur convocation du plus du tiers de sa composante, a pris trois résolutions : d'abord destituer Abdelkader Saâdi de son poste de secrétaire général du bureau politique du parti et donc, par ricochet, de son poste de président par intérim du parti qu'il occupe depuis fin décembre 2019, suite au retrait de Ali Benflis, et ajourner le congrès extraordinaire que ce dernier comptait tenir le week-end dernier. La troisième résolution a trait à la décision de prendre part aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain. M. K.